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L’état des personnes laïques du X au XIIème siècle

Mémoire : L’état des personnes laïques du X au XIIème siècle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Mars 2013  •  3 698 Mots (15 Pages)  •  806 Vues

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L’état des personnes laïques du X au XIIème siècle :

L’état des personnes varie selon les rapports de force qui balance en faveur du dominé qui deviens dominant, ou du dominant qui deviens dominé. L’état des personnes, notion large désignant l’ensemble des éléments de droit qui caractérisent l’existence juridique d’une personne et qui permet de l’individualiser par rapport aux autres personnes a en effet beaucoup fluctué dans l’histoire, de nombreuses personnes pouvant sortir de leur cases respectives. La case la plus importante par le nombre du X au XIIème siècle est celle de laïque, on entend à cette époque tous ceux qui ne font pas partis du clergé, c’est-à-dire, dans une société tripartite, les paysans et les nobles. Il existe de nombreuses disparités des états des personnes à cette époque.

Dès les derniers temps de l'empire romain, au IVe siècle, il existait une différence profonde entre les diverses classes de la société. Les hommes libres et les esclaves formaient les deux principales catégories. Les premiers se subdivisaient en nobles, presque tous de création récente, appelés illustrissimes, egregii, spectabiles, etc. ; en curiales qui formaient l'aristocratie des municipes, et en plébéiens qui composaient les corporations industrielles. Les nobles, exempts d'impôts, étaient en possession de toutes les charges ; c'étaient les privilégiés d'un empire. Les curiales étaient les habitants des villes, possesseurs de vingt-cinq arpents de terre. Dans l'origine, cette classe jouissait de droits politiques et civils d'une haute importance ; elle exerçait les charges municipales, rendait la justice, percevait l'impôt, administrait les biens de la cité, etc. Mais, lorsque les impôts se multiplièrent et qu'un édit impérial rendit les curiales responsables de la perception intégrale, la prospérité de cette classe fit place à une effroyable misère. Les curiales ruinés cherchèrent à échapper à l'oppression tyrannique de l'empire ; les uns s'enfuirent chez les barbares, d'autres se firent bagaudes, c'est-à-dire brigands ; en révolte contre la société, ils se dispersèrent dans les forêts, et il fallut envoyer contre eux des armées romaines. La classe moyenne disparut ainsi. Les colons, attachés à la glèbe, formaient la transition entre les hommes libres et les esclaves. Il est inutile d'insister sur la misère de ces derniers, que la loi ne considérait que comme des choses, et abandonnait au caprice du maître, qui pouvait les vendre ou les livrer aux plus affreux supplices. Les invasions du Ve siècle modifièrent profondément l'état des personnes. Elles divisèrent la population de la Gaule en deux classes, diverses de race, de langue, de lois, de moeurs et d'intérêts. Aux vainqueurs appartenaient les droits politiques et souvent même la propriété exclusive des terres ; ils se partageaient en hommes de guerre, qui conservaient dans l'isolement leur fierté et leur indépendance primitives ; en leudes ou compagnons du chef de guerre ; enfin, en lites, dont la condition se rapprochait de celle des esclaves romains. Les vaincus étaient aussi partagés en plusieurs classes ; les uns, nommés par les lois barbares convives du roi, étaient presque les égaux des leudes ; ils devaient à leur astuce, à leur souplesse, quelquefois à leurs basses complaisances et à leurs crimes, le rang auquel ils s'élevaient. À un rang inférieur se plaçaient les colons et les fiscalins ; c'était la partie de la population vaincue, qui était attachée à la glèbe ou dans la dépendance du fisc royal. La condition des fiscalins était misérable. Enfin, au dernier rang, étaient les esclaves, dont le christianisme adoucit peu à peu la condition. Cette classification des personnes dura autant que la distinction entre les vainqueurs et les vaincus ; elle s'effaça au Xe siècle par suite de la fusion des races ; mais il en resta la séparation en nobles et en vilains. La France n'eut plus alors qu'un peuple, mais divisé en classes profondément séparées.

Du Xe au XIIIe siècle, le noble, seul propriétaire du sol, avait les droits régaliens ; il rendait justice, battait monnaie, percevait l'impôt, faisait la guerre. C'est le régime féodal. Il s'établit peu à peu une hiérarchie entre les grands feudataires. Les ducs, comtes, marquis ou comtes de la frontière, barons, chevaliers bannerets, bacheliers, ou chevaliers d'un rang inférieur occupaient les divers degrés de la hiérarchie féodale. Les hommes des classes inférieures, désignées d'une manière générale par le nom de vilains (villani, habitants des campagnes), ou roturiers (ruptarii, labourant la terre), se divisaient en hommes de poeste (homines potestatis, soumis à la puissance du maître), et en serfs attachés à la glèbe. Peu à peu, les habitants des villes s'émancipèrent et conquirent la liberté. Il y avait encore, à cette époque la distinction entre les vilains et les nobles, il n'y avait plus cependant l'intervalle immense, qui avait longtemps séparé les Francs des Gallo-Romains ; on ne voyait plus sur le même sol deux peuples divers de langue, de race et de lois. Enfin, c'est pendant la période féodale que l'esclavage disparaît de la France. Le servage fut maintenu ; mais il ne donnait point au maître le droit de vendre ou de faire périr le malheureux attaché à la glèbe. A l’époque franque le statut juridique de ces individus dépendent de l’ethnie à laquelle ils appartiennent, mais après la fusion entre les ethnies, fusion entre la population gallo-romaine et la population romano germanique, apparait un nouveau clivage, ce nouveau clivage repose sur la manière de vivre. La répartition des hommes au sein de la société n’est plus d’origine ethnique, on différencie les hommes sur le critère social. Il existe désormais deux clivages entre les hommes : Un culturel, qui oppose les clercs instruites aux laïques non instruits et un politique, qui opposent ceux qui commandent, les seigneurs aux paysans qui obéissent. Ces clivages dominant dominé a été perçu par les intellectuels de l’époque (le clergé). Ce clergé a inventé une représentation nouvelle de la société : une représentation tripartite de la société. Cette division repose sur le concept de «l’ordre » du latin ordo qui veut dire le genre de vie. D’où cela découle 3 fonctions essentielles dans la société et 3 façons de vivre. Cette analyse est du à Adalbéron de Laon et a Gérard de Cambrai. Ils nous disent qu’il y a : Les oratores (ceux qui prient), les clercs, Les bellatores (ceux qui combattent), les nobles et Les laboratores (ceux qui labourent la terre), les

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