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La conception Du Droit Par Les Juristes Romains

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Par   •  10 Novembre 2014  •  983 Mots (4 Pages)  •  1 018 Vues

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Les juristes Romains avaient une conception étroite de la notion de droit.

A. Le concept primitif de « jus »

L’étymologie de « jus » est complexe : ce terme dès l’origine à deux acceptions différentes et qui à première vue ne semble pas s’accorder. Ce terme peut désigner :

- une prospérité accordée par les dieux

- une formule que l’on prononce et qui est dotée d’une efficacité immédiate.

Comment ces 2 sens peuvent se combiner ? Ils se combinent de façon très logique dans la langue latine. Pour la comprendre il faut partir d’une institution qui est le serment. Le serment est désigné sur le terme de jus jurandum (le jus que l’on doit jurer). De quoi s’agit-il ? Le serment est une formule que l’on prononce en associant un vœu de prospérité à une malédiction : on promet quelque chose à un dieu en échange d’un bien fait. Si on ne tient pas son engagement, la malédiction s’abat sur celui qui a promis au dieu.

À l’époque ancienne, les romains pour juger utilisaient toujours le mode impératif ie qu’ils donnent aux dieux un ordre. Ce serment présente une caractéristique commune avec les anciennes prières archaïques parce qu’elles sont toujours rédigées sur le mode impératif. Ce mode impératif qui est employé dans le jus et dans les prières s’expliquent par le fait qu’à l’origine il y a une certaine confusion entre les questions religieuses et juridiques mais très tôt les romains ont précisément commencé à dissocier ce qu’ils appelaient jus (que le droit) et ce qu’ils appelaient le fas (désignait que la règle est d’origine divine). Les Romains ont opéré une dissociation entre ces deux termes mais elles n’allaient pas de soi car au départ la plupart des règles romaines plongeaient leurs racines dans le sacré (Ex : le pouvoir que l’on désigne sur le terme d’iperium est un pouvoir que l’on tire du dieu Jupiter/ exécution capitale à Rome : exécution qui a pour effet de voué celui qui, à l’origine dans la cité romaine archaïque, les principaux droits privés sont placées sous le patronage du dieu quirinus). Donc le très ancien droit romain plonge ses racines dans le sacré. Cependant les romains ont très vite dissocié jus de fas ! le droit est une sphère autonome.

En France, quand on prête serment on jure sur rien. Le seul fait de jurer nous engage et a pour conséquence que si l’on viole notre jurement, après, on peut être poursuivit pour faux témoignage.

Le jus se compose d’un ensemble de formules que l’on prononce et qui engagent dès lors qu’on les a prononcé. Le jus est donc d’abord un langage oral mais très vite ce jus a pu prendre une forme écrite, la « lex ».

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B. La « lex », première expression écrite du « jus »

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Le terme de « lex » est le terme qui a donné en français le mot loi. Dès l’origine, c’est un terme purement juridique contrairement à « jus ». Etymologiquement, il est lié au verbe latin « legere » qui signifie lire parce que la lex c’est d’abord une lecture et plus précisément une lecture faite à haute

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