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Cours Afrique

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Par   •  28 Avril 2020  •  Synthèse  •  2 199 Mots (9 Pages)  •  495 Vues

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CHAPITRE 2 : LE CONTINENT AFRICAIN FACE AU DEVELOPPEMENT ET A LA MONDIALISATION

Introduction

Pour  de nombreuses personnes, l’Afrique est synonyme de sécheresse, de misère, de faim, de conflits, de retard de développement, subissant dans la passivité les effets de la mondialisation,…

En effet, ce continent apparaît  sur toutes les cartes comme le moins développé (30 PMA avec un IDH  et un PIB très faibles) ; alors qu’il regroupe 1 milliard de personnes (soit 15% de la pop mondiale), il ne représente que 3 % des échanges commerciaux mondiaux

Mais pour d’autres, l’Afrique évoque la nature belle et sauvage, les grands fauves, un espace d’aventures,…

Il s’agit de dépasser ces clichés simplificateurs voire anachroniques et d’étudier l’Afrique dans sa diversité et son actualité.

  • Quelle est la situation de l’Afrique face aux questions de développement ?
  • Quelle place occupe-t-il dans la mondialisation ?
  • Quels défis démographiques, économiques, environnementaux et politiques l’Afrique doit-elle encore relever ?  

I/ Un continent en mal- développement

1/ Des indicateurs sociaux et économiques préoccupants

  • L'IDH des pays africains est parmi les plus faibles au monde, même si les différences régionales sont très marquées. Au nord, les États possèdent un IDH moyen ou élevé (environ 0,7). Il en va de même pour l'Afrique du Sud. L'Afrique subsaharienne en revanche connaît des chiffres dépassant rarement 0,5. 30 pays africains sont classé parmi les PMA (pays les moins avancés)
  • Le PIB / hab reste très bas dans tous les pays d’Afrique subsaharienne. La pauvreté reste très présente : 300 millions d’Africains vivent avec moins de 1 dollar par jour. L'analphabétisme reste élevé, avec de gros écarts entre les pays et des progrès récents.
  • L'espérance de vie reste inférieure à celle des autres continents, avec une moyenne de 56 ans (la moyenne mondiale est de 68 ans) : cela s’explique par le faible encadrement médical (manque de médecins, d’hôpitaux, de médicaments), les taux de mortalité infantile élevés,  la sous-alimentation chronique ( 23% de la population africaine, mais plus de 1/3 de la population dans les pays d’Afrique centrale et de l’Est), les ravages du paludisme et du SIDA en Afrique australe ( 25% des 15 – 49 ans ont le VIH  au Swaziland) ou les conflits (Rwanda en 1994, Somalie depuis 1992, RDC ou Soudan).

        2/ Une forte croissance démographique et urbaine

• L'Afrique est le continent qui connaît la plus forte croissance démographique du monde. Ce continent compte aujourd'hui deux fois plus d'habitants qu'en 1980 (elle vient d’atteindre 1 milliard d’habitants) et cette croissance se poursuit. Avec une moyenne de  4.7  enfants par femme (chiffres de l’INED, 2011), le taux de fécondité reste élevé (moyenne mondiale = 2.5 enfants par femme), alors que le taux de mortalité a baissé. L'Afrique est donc encore en pleine transition démographique. L’Afrique du Nord a baissé sa fécondité (2 enfants par femme en Tunisie par exemple), mais le nombre important de jeunes adultes fait que la population s’accroit encore fortement. En Afrique subsaharienne, le Niger est le record mondial avec 7 enfants en moyenne par femme.

De ce fait, le continent est celui qui compte le plus de jeunes au monde. La moitié de la population a moins de 25 ans. Ceci pose la question du coût de la scolarisation, qui reste largement défaillante, ainsi que celle de l'emploi des jeunes arrivant sur le marché du travail. Malgré le dynamisme de ces jeunes, notamment dans la création de petites entreprises, les taux de chômage restent très élevés (1/2 des jeunes d’Afrique subsaharienne, 1/3 des jeunes d’Afrique du Nord), tout comme l'impact du travail non déclaré.

• L’Afrique, restée longtemps rurale (à part les pays d’Afrique du Nord de culture urbaine arabo-musulmane), connaît une croissance urbaine très rapide depuis 50 ans. Les taux d’urbanisation restent encore faibles (40% en moyenne) mais progressent très vite. La pauvreté et le trop-plein démographique dans les campagnes entraînent un fort exode rural, qui profite en particulier aux grandes villes créées par les colonisateurs européens : Lagos au Nigéria , Kinshasa en RDC, Johannesburg en Afrique du Sud ont ainsi rejoint Le Caire parmi les mégapoles mondiales.

Dans tous les pays africains, la capitale ou la ville principale accueille des ruraux qui recherchent un emploi et une vie meilleure qu’à la campagne : de vastes bidonvilles (60% des citadins d’Afrique y vivent) poussent à la périphérie des villes, les municipalités n’ayant pas les moyens de construire assez de logements et de financer les équipements (eau courante, électricité, voierie, égoûts,…)

Malgré tout, les conditions de vie sont meilleures qu’à la campagne (accès plus facile à l’éducation, à la santé, aux emplois, souvent informels,…) et les villes sont les lieux de la modernité et de l’intégration à la mondialisation (infrastructures, accès à Internet, essor d’une classe moyenne…)

II/ Un continent qui s’intègre peu à peu aux échanges 

Même si elle est fréquemment placée en relation subordonnée dans les relations d’échanges mondialisés,  l’Afrique n’est plus à l’écart du monde. Avec des taux de croissance moyens de 5% par an, on y observe bien des formes de décollage économique. Les convoitises qu’elle suscite, en particulier de la part de puissances émergentes, l’insèrent de fait dans l’économie globale. Mais les différences restent fortes entre les pays.

        1/ Un continent riche en ressources, qui attire les convoitises

L’Afrique a depuis longtemps développé un commerce avec les Européens et le monde arabe : or, bois, sel, (mais aussi esclaves…) etc… ont fait les beaux jours du commerce transsaharien. Au XIXème siècle, ce sont des navires remplis de produits agricoles (café, cacao,…) d’ivoire ou de diamants qui sont partis vers l’Europe.

  • Aujourd’hui, l’abondance des richesses du sous-sol intéresse les grandes firmes mondiales :
  • hydrocarbures dans le golfe de Guinée (Nigéria, Gabon) et dans le Sahara (Algérie, Libye)
  • Métaux précieux et pierres précieuses (or, diamants, argent) en Afrique Australe
  • Minerais rares dans le Sahara (uranium du Niger), en République Démocratique du Congo ( la région du Kivu détient entre 60 et 80 % des réserves mondiales de coltan, un minerai rare utilisé dans l’industrie électronique) et en Afrique Australe

Si certains gisements sont exploités depuis longtemps par des firmes le plus souvent européennes (ex : Total au Gabon ou Areva au Niger), d’autres gisements plus nouveaux intéressent les pays émergents, qui ont besoin de ressources pour soutenir leur croissance, et en particulier la Chine, mais aussi l’Inde et le Brésil.

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