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Debussy et l'impressionnisme

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Par   •  17 Février 2024  •  Analyse sectorielle  •  3 603 Mots (15 Pages)  •  57 Vues

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Mémoire, Histoire des arts

DEBUSSY ET L’IMPRESSIONNISME


A la fin du 19e et au début du 20e siècle voit le jour un nouveau mouvement artistique : l’impressionnisme, ce style poétique et rêveur rapportant l’invisible, les sensations et impressions vécus par l’artiste. Lorsqu’on évoque ce terme dans un cadre pictural, on pense à Claude Monet, Auguste Renoir ou encore Gustave Caillebotte ; lorsqu’on en parle en musique, on pense tout de suite à Claude Debussy, compositeur talentueux à fort tempérament à qui on associe systématiquement l’étiquette d’impressionniste. Même si ce style en séduit plus d’un, le compositeur a toujours renié cette association et revendique son appartenance à d’autres styles.

Claude Debussy, impressionniste ou plus encore ?

Je vais répondre à cette question dans ce mémoire en évoquant mon point de vue sur le sujet…


SOMMAIRE

-L’IMPRESSIONNISME, ORIGINES, DATES, ET HISTOIRE

-L’IMPRESSIONNISME EN PEINTURE

-L’IMPRESSIONNISME EN MUSIQUE

-CLAUDE DEBUSSY, ARTISTE A LA RECHERCHE DE L’ORIGINALITE, IMPRESSIONNISTE, MAIS PAS QUE…


L’impressionnisme, origines, dates et histoire

L’impressionnisme est un mouvement artistique apparu et développé en France au 19e siècle dans les années 1860. Le groupe impressionniste descend d’Edouard Manet qui commence à développer le style avant-gardiste pour ces années-là mais ne participe cependant à aucune des expositions des impressionnistes.

Ce mouvement se construit en opposition à l’art académique et vise à représenter l’éphémérité, la lumière, les couleurs mais surtout le sentiment ressenti par l’artiste au moment précis et tout cela avec une touche particulière à leur style, en virgule.

En peinture comme en musique, l’impressionnisme est une esthétique qui met en valeur la rapidité, le travail des couleurs et ont comme thème la modernité et la nature.

Après plusieurs refus du salon des Beaux-arts, notamment le refus du tableau « le déjeuner sur l’herbe » d’Edouard Manet en 1863 jugé « non conforme aux mœurs » car il présente une femme nue dans un cadre de la vie quotidienne et non un cadre mythologique ou historique, de jeunes artistes se réunissent pour s’associer et organiser une exposition indépendante, le « Salon des refusés », se situant dans l’entrepôt du photographe parisien Nadar. Ce groupe de 30 artistes en présente certain comme Paul Cézanne, Edgar Degas, Claude Monet, Berthe Morisot, Camille Pissaro, Auguste Renoir ou encore Alfred Sisley.

Un journaliste et critique d’art, en voyant le tableau « Impression, soleil levant » de Monet à la première exposition du groupe en 1874, rédige une critique qui qualifie ces artistes d’« impressionnistes », nom tiré du nom même du tableau. Depuis, ce terme est devenu le nom du nouveau mouvement.

Les impressionnistes ont d’abord reçu beaucoup de critiques de la part du public et de la presse mais sont soutenus par certains collectionneurs, notamment Gustave Caillebotte qui appartient à la classe aisée, qui assurent leurs expositions.

Le style impressionniste commence à être accepté en 1880 grâce à plusieurs critiques comme Emile Zola, ce qui permet leurs premières expositions, leurs premières apparitions au « Salon des artistes français » qui a remplacé le Salon des Beaux-arts, et sur le marché.


L’impressionnisme en peinture, caractéristiques sur exemples

Nous allons commencer par des exemples en peinture : je vais analyser ici les deux tableaux « Le bassin aux nymphéas, harmonie vert » et « impression, soleil levant » de Claude Monet puis le tableau « les deux sœurs » de Auguste Renoir.[pic 1]

Le tableau « Le bassin aux nymphéas, harmonie verte » est une huile sur toile de dimension 89,5 x 92,5 cm exposé actuellement au musée d’Orsay à Paris réalisé par Monet en 1899 et appartient à sa série des « nymphéas » où il repeint le jardin de sa maison à Ghiverny en environ 250 tableaux avec des jeux de points de vue, de couleurs et de lumière différents.

Le tableau est peint dans des couleurs froides, teinté de vert surtout comme l’indique le nom. Le sujet principal est le pont japonais. On le voit en plein milieu du tableau, sur un étang plein des fameux nymphéas et entouré de végétation. On peut clairement voir un gros travail sur les jeux de lumière : On peut voir des tâches de lumière sur le pont qui contrastent avec le bleu foncé de ce dernier et d’autres dans l’étang, des teintes de vert plus claires pour les endroits plus éclairés. Cette « harmonie verte » des nymphéas dans l’étang n’est d’ailleurs pas composé que de vert : une technique des impressionnistes consiste en la juxtaposition des plusieurs couleurs différentes pour obtenir une teinte nouvelle. Ainsi, en zoomant sur l’étang, on s’aperçois de la présence d’une multitude de touches vives de couleurs différentes : ici, du bleu, du vert foncé, clair, du jaune, du rose, et même du pourpre et du rouge vif. Je remarque aussi qu’un extrait zoomé de la peinture peut même être confondu avec une œuvre abstraite. On ne devine les sujets qu’en regardant des groupements de « tâches de couleur ».

La peinture impressionniste s’est créée suivant certaines caractéristiques propres au style :

Tout d’abord les progrès techniques comme par exemple un matériel (chevalet) plus léger, plus facile à transporter, mais aussi l’invention des tubes de peinture (les artistes devaient jusqu’à là broyer eux même des pigments et les mélanger à un liant pour avoir de la peinture), permettent aux peintres de sortir de leur atelier pour peindre devant le sujet même, aller voyager partout en France et même ailleurs pour peindre des paysages, les campagnes et ainsi rapporter le maximum des impressions ressentis au moment précis.  

« L’impressionnisme est aussi une façon de voir » : ainsi, les impressionnistes s’efforcent de capturer sur leur toile tout ce qu’ils voient et travaillent donc sur leur perception des choses. Et comme la vision ne concerne en grande que la lumière et ses effets, elle devient alors « le personnage principal de l’œuvre » comme le dit Manet. C’est pour cela que les paysages sont devenus le principal sujet des impressionnistes. Ils peuvent ainsi travailler en plein air sur les motifs, les caractères éphémères et furtifs de la nature : le soleil et ses rayons, l’eau et ses reflets, la neige et son jeu dansant, le brouillard mystérieux…

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