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Achille Debussy (1862 - 1918).

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Par   •  26 Mai 2013  •  2 805 Mots (12 Pages)  •  1 255 Vues

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Achille Debussy (1862 - 1918)

Débuts prometteurs :

Debussy n’est pas issu d’une famille de musiciens mais du milieu commerçant. Son père Manuel Achille Debussy et sa mère Victorine Joséphine Sophie Manoury tenaient une boutique de porcelaines à Saint-Germain-en-Laye. Le jeune Debussy, de son prénom Achille Claude, naît le 22 août 1862. Un mystère entoure sa naissance et même une légende sur une illégitimité probable prit forme. Il ne fréquenta pas d’écoles et s’il devint un homme cultivé par la suite, c’est qu’il développa lui-même ses connaissances, notamment aux contacts d’hommes de « culture ».

Enfant, le jeune Achille Claude était souvent confié à sa tante Octavie de la Ferronnière, chez laquelle il connut l’élégance et l’opulence. Grâce à elle, il découvrit Cannes où il prit ses premières leçons de piano, sous l’œil attentif d’un vieux professeur italien, Cerutti.

En 1870, la guerre fait rage, et l’on ne sait pas bien ce qu’il advint durant cette période. Il rencontra néanmoins Madame Manté de Fleurville (ancienne élève de Chopin) qui fut impressionnée devant les dons musicaux de l’enfant. « Il faut que ce garçon soit musicien ». Aussi se chargea-t-elle de son éducation musicale, gracieusement, sans déplaire aux parents.

Elle lui enseigna les rudiments de la technique pianistique si bien qu’en moins de deux ans, il présenta le concours d’entrée au Conservatoire de Paris. En 1872, il était admis dans la classe de solfège d’Albert Lavignac, et l’année suivante dans la classe supérieure de piano d’Antoine Marmontel à seulement l’âge de onze ans. Son enseignement dura douze années au sein du Conservatoire et il eut même la chance d’être l’élève de César Franck dans la classe d’orgue.

La situation de Claude Debussy au début des années 1880 n’est guère reluisante. Marmontel lui fit alors une proposition intéressante : l’offre émanait de Madame von Meck, la protectrice de Tchaikovsky, qui recherchait un bon pianiste pour les vacances, pour assumer les charges de professeur de piano, d’accompagnateur et d’exécutant. Il était également entouré d’un violoniste (Vladislav Pachulsky) et d’un violoncelliste (Piotr Danilchenko), et à eux trois formèrent le « trio von Meck » pour lequel Debussy aurait peut-être composé un trio.

En 1880, il reprit les cours au Conservatoire, dans la classe d’Ernest Guiraud ; celui-ci apporta beaucoup au musicien en herbe étant un excellent technicien de l’instrumentation. Mais il doit également subvenir à ces besoins matériels, et pour cela devient l’accompagnateur du cours de chant de Mme Moreau-Sainty. Il relance également Mme von Meck pour l’été 1881 mais comme elle avait déjà retenu un pianiste et qu’elle ne voulait pas le repousser, il partit pour la Russie au mois de juillet. Il y restera quatre mois, et un voyage à Rome terminera ce séjour au sein de la famille von Meck. L’été suivant, il retournera en Russie puis les accompagnera à Vienne ; à cette occasion il verra Richard Wagner.

Au Conservatoire, Debussy travaille beaucoup, mais poursuit ses recherches dans les accords et leurs enchaînements. Cette période où il se cherche va durer une dizaine d’années. Il prépare les concours du Conservatoire et même celui du prix de Rome, sous les encouragements des Vasnier. Après deux échecs au prix de Rome, il s’y présente une nouvelle fois en 1884 : « Vous avez le prix !... Que l’on me croie ou non, je puis néanmoins affirmer que toute ma joie tomba ! Je vis nettement les ennuis, les tracas qu’apporte le moindre titre officiel. Au surplus, je sentis que je n’étais plus libre. »

Janvier 1885 : Claude Debussy arrive à Rome. Ce séjour lui sera très pénible et plus d’une fois il faillit abandonner, mais c’était sans compter avec le soutien des Vasnier. Toutefois, il fit quelques belles rencontres, avec Leoncavallo qui l’introduit auprès de Boïto, et Franz Liszt qui vient à la Villa Médicis. Ce sera à peu près les seuls événements que Debussy évoquera lorsqu’il parlera de son séjour romain. Il abrègera d’ailleurs son séjour romain refusant obstinément l’académisme de cette institution.

Durant leurs séjours, les lauréats doivent envoyer plusieurs de leurs travaux à l’Institut. A Rome, Debussy se cherche toujours : « Je me trouve dans l’obligation d’inventer de nouvelles formes. Wagner pourrait me servir, mais je n’ai pas besoin de vous dire combien il serait ridicule même d’essayer (…) Je croix que je ne pourrai jamais enfermer ma musique dans un monde trop correct… J’aimerais mieux une chose où, en quelque sorte, l’action soit sacrifiée à l’expression longuement poursuivie des sentiments de l’âme. Il me semble que, là, la musique peut se faire plus humaine, plus vécue que l’on peut creuser et raffiner ses moyens d’expression ».

Le premier envoi que fit Debussy à l’Institut est une « ode symphonique », Zuleima tirant ses sources de l’Almanzor de Heine. Le rapport de l’Académie fut fortement désapprobateur : « M. Debussy semble aujourd’hui tourmenté du désir de faire du bizarre, de l’incompréhensible, de l’inexécutable ». Le second envoi fut inspiré de la Primavera de Botticelli et cela a pour titre « le Printemps » ; l’Institut ne l’accueillit pas plus chaleureusement trouvant que la musique poussait à l’impressionnisme. Quant au troisième envoi, la postérité s’en est souvenue (il s’agit de la Damoiselle élue), mais la quatrième ne fit aucunement l’unanimité, également par Debussy lui-même (la Fantaisie pour piano et orchestre).

Comme le veut la tradition, les œuvres du lauréat devaient être représentées à la fin de son séjour. En 1889, Debussy fit exception à la règle : comme les membres de l’Institut refusaient toute interprétation du Printemps et que le compositeur ne démordait pas de l’inscrire au programme, il interdit tout simplement le concert et ne participa pas à la remise des Prix. C’est ainsi que Debussy s’affranchit de tout devoir et de toute attache. Aussi, les années qui suivirent sont qualifiées de Bohème, et l’on ne sait ni où ni comment vivait Debussy.

Après ce dégagement de responsabilité, Debussy cherche à se faire éditer : il va à Londres et Vienne, mais revient avec des échecs. Seule compensation : à Vienne il y rencontre le vieux Brahms.

Années de bohème, années amoureuses : le jeune musicien enchaîne les conquêtes féminines. Gaby, Catherine Stevens, une cantatrice, une femme du

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