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Décolonisation du Kenya

Dissertation : Décolonisation du Kenya. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Janvier 2024  •  Dissertation  •  2 335 Mots (10 Pages)  •  50 Vues

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Intro

Du XVIe siècle des Tudors aux années 1960, l'Angleterre s'identifie avec le “grand large” elle a étendu sa domination sur des territoires de plus en plus vastes, au point que son empire a représenté, au début du XXe siècle, le quart des terres émergées et une proportion similaire de l'espèce humaine. Après la construction d’une communauté européenne, elle ne se résigne pas pour autant à rompre avec un passé qui continue de lui inspirer nostalgie : au début du XXIe siècle, un Commonwealth de cinquante-trois nations associées sous l'égide du souverain britannique rappelle et proroge l'existence d'un ensemble qui n'a jamais connu son pareil. L’empire britannique comprenait deux grandes catégories de colonies en Afrique (montrer la carte) : celle des plateaux de l’Afrique orientale et centrale (Kenya, Malawi, Ouganda, Zambie et Rhodésie), celle du Tanganyika et de l’Afrique de l’Ouest (Nigéria, Ghana, Sierra-Leone, Gambie).

Depuis 1895, le Kenya est un protectorat britannique et devient une colonie en 1920. C’est une colonie de peuplement, les colons s’installent sur les hauts plateaux fertiles que l’on nomme “white highlands” correspondant aux terres les plus fertiles de la vallée du Rift. Les autorités leur octroient des concessions foncières dont des baux emphytéotiques (drt de garder leur terre pdt 99 ans) et en échange ces derniers consacrent leurs productions aux besoins de la métropole. Certains Kikuyus (ethnie paysanne) se voient déposséder de leurs terres. Ils migrent vers les hauts plateaux centraux où ils sont employés par les colons comme main d'œuvre bon marché qui les autorisent en échange de cultiver des petites parcelles de terres pendant que d’autres sont condamnés à aller dans les villes où ils sont marginalisés.

Nous allons dans quelles circonstances le Kenya à été décolonisé et pour cela dans les documents qui nous sont présentés à l’étude nous pouvons voir deux documents sur la révolte des Mau Mau, un où l’on voit des photographies de la révolte puis de la répression des kényans et l’autre des témoignages des kényans contemporains de la révolte.

Les documents 19 et 22 ont été produits par les Britanniques, le premier est un appel à la dénonciation pour les membres du mouvement Mau Mau, le second est un texte du ministre des Affaires étrangères qui énonce un plan de gouvernance pour l’Afrique 10 ans après l'indépendance.

Le document 21 est un discours de Tom Mboya, un des principaux acteurs de l’indépendance du Kenya, lu un an avant l’indépendance.

Nous verrons comment la montée de la violence et la diffusion d’idées nationalistes ont amené le Kenya à s’établir politiquement comme un État autoritaire post-indépendance.

Premièrement nous verrons la montée de la violence et des idées nationalistes, puis nous verrons comment le poids de la politique coloniale est retranscrit par le gouvernement kenyan.

Le nom Mau Mau est donné par les Britanniques, il désigne la colère des paysans qui sont majoritairement de l’ethnie Kikuyu. Leur situation après la Seconde Guerre mondiale se détériore puisque les colons les expulsent pour la plupart. Le pays fait face à des problèmes socio-économiques dont la croissance démographique Kikuyu qui accélère la pénurie des terres et l’érosion des sols. Des associations se mettent en place comme par exemple Jomo Kenyatta fonde la “African kenyane association” pour abolir les barrières raciales et promouvoir l’égalité des droits mais pour la plupart des membres de l’association ces objectifs sont insuffisants alors ils rejoignent ce mouvement naît après la Seconde Guerre mondiale et qui s’organise en secte secrète, les membres sont liés par un serment rituel.

Les premières attaques sont lancées dès 1952, ils conduisent des raids dans les campagnes kényanes, d’autres jouent le rôle d’informateurs en vivant dans l’entourage des planteurs européens. C’est en novembre 1952 qu'ont lieu les premiers meurtres contre les européens. Ce qui durcit la politique britannique envers les Kikuyus et l’état d’urgence est déclaré. Les insurgés s’en prennent aussi aux personnes soupçonnés d’avoir collaboré ou de ne pas vouloir rejoindre le mouvement comme on peut le voir dans le document 20 un témoignage de Charity Waciuma qui dit “ We feared that we might be suspected by the teachers of supporting Mau Mau. At the same time we feared that the school be attacked by Mau Mau”. Qui montre que tout le monde est touché par les attaques.

Ils sont violents, et sont vus par les Britanniques comme des terroristes, on le voit document 19 avec l’emploi du terme à la ligne 3 et l’appuie de la photographie document 18 ou on voit la les piques hérissés tout autour d’un village ou encore la deuxième photo avec la technique de strangulation.

Il faut savoir que les membres de ce mouvement ne demandent en aucun cas l'indépendance mais simplement le retour à l’ordre ancien et leurs terres.

B)

La répression des Britanniques est violente. Elle se fait sans distinction et touche aussi bien les sympathisants à la cause que de simples paysans. En 1953, on compte environ 7 500 soldats britanniques, 5 000 soldats africains et 21 000 policiers et ce qui augmente la haine raciale c’est que les colons sont autorisés à participer à la répression.

Des familles sont parqués dans des réserves, des villages sont rasés, ils procèdent à des arrestations et des interrogations violentes voire des tortures ou encore des viols. Pour limiter les soutiens à la rébellion. Les Britanniques incitent à la dénonciation comme on le voit dans le document 19, qui est un texte signé du gouverneur Baring, le texte est traduit en plusieurs langues : anglais, swahili et gikuyu à destination des populations présentes sur le territoire. Ce texte dit que toute personne qui se rend, ne sera ni tué ni pendu. Il sera détenu mais pas poursuivi pour les infractions qu’il a commis avant la promulgation de ce texte. A Nairobi, plus de 50 000 personnes sont raflées, la méthode est aléatoire, les uns subissent un interrogatoire d’autres voient leur sort décider par des informateurs cagoulés.

Ceux soupçonnés d’avoir prêté le serment sont transférés dans des camps d’internement comme vous pouvez voir sur la 4ème photo que certains qualifierons de “goulag britannique”. Environ 30 000 Kikuyus y sont internés

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