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Commentaire composé "A une passante" de Baudelaire

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Par   •  11 Avril 2023  •  Commentaire de texte  •  866 Mots (4 Pages)  •  189 Vues

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Commentaire composé « A une passante » de Baudelaire

« A une passante » est un sonnet de Baudelaire, extrait de son œuvre maîtresse, Les Fleurs du Mal. Le poème évoque la rencontre amoureuse entre le poète et une majestueuse inconnue  dans les rues de la ville. À une passante est un poème issu de la section Tableaux parisiens, comprenant dix-huit poèmes, dans le recueil des « Fleurs du Mal ». L’œuvre est composée de six sections : Spleen et Idéal, Tableaux parisiens, Le Vin, Fleurs du Mal, Révolte, La Mort.Charles Baudelaire publie le recueil des « Fleurs du Mal » en 1857, mais le poème est publié dans la version de 1861. Comment Baudelaire présente cette brève rencontre afin de refléter la vision de son Idéal ? Pour répondre à cette problématique nous verrons premièrement comment Baudelaire présente cette brève rencontre, puis nous verrons en quoi elle représente son Idéal.

Baudelaire présente sa brève rencontre.

        En effet, les rimes des mots au féminin sont celles qui se terminent avec un -e muet. D’abord les rimes masculines embrassent les rimes féminines, puis c’est l’inverse ce qui montre donc une rencontre entre les deux personnages .Et les rimes féminines reprennent le même mot deux fois au vers2 et au vers3 «-tueuse». Ce qui montre le « plaisir qui tue » et qui est donc de courte durée. Ensuite, la rencontre se réalise dans un contexte sonore et déplaisant. Ce que l’on remarque par la personnification de la rue au vers1 : « La rue assourdissante autour de moi hurlait ». Aussi, ce premier vers met dans une situation de mouvement grâce a l’utilisation de la première personne « moi » encadré par un complément circonstanciel de lieu. C’est donc une hypotypose qui est une description animée et frappante de la chose dont on veut donner l’idée. De surcroît, les adjectifs au vers2 « grand … majestueuse » encadrent les noms communs « deuil, douleur » c’est un chiasme qui est une structure en miroir qui met avant des mots contrastés. Le deuil représente la mort donc le passage du temps et donc la brièveté. Puis l’expression « une femme » est mise en valeur au début du vers3 et est précédée par une énumération de quatre éléments du portrait, au vers2 « Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse ». Ce qui présente la rencontre. Ultérieurement le champ lexical du temps dans les deux tercets (vers9-11 et vers12-14) met en évidence la brièveté de l’apparition : vers9:«fugitive», vers10 : «soudainement», vers12 : «trop tard», vers12 : « jamais ».La soudaineté de la vision et de sa disparition est soulignée au vers9 par les points de suspension : «un éclair…puis la nuit». L’éclair désigne l’illumination de Baudelaire par l’apparition de cette image de la beauté tandis que la nuit représente la solitude et la détresse du poète. De plus l’antithèse entre vers9 : «fugitif» et vers11 : «éternité» met en lumière la brièveté de la disparition de la passante. C’est ainsi que  Baudelaire présente sa brève rencontre avec cette inconnue.

La rencontre représente l’Idéal de Baudelaire

         

        En effet, la description commence au vers 2 en s’appuyant sur trois adjectifs mélioratifs, «longue, mince, majestueuse». Le champ lexical se développe dans la suite du poème. Il est toujours aussi positif, avec au vers 3 «fastueuse», au vers5 «agile, noble» et au vers5 aussi «jambe de statue», et se poursuit au vers 9 avec «fugitive beauté», expression qui résume en quelque sorte les éléments précédents. Baudelaire est d’autant plus subjugué qu’il retrouve chez la passante de l’amour de son idéal où se mêlent douceur et violence. Effectivement au vers2 «douleur majestueuse» est une allégorie qui est la représentation personnifiée d’une idée abstraite, la passante incarne une forme de beauté à la fois éternelle et fugace, proche et lointaine. Puis, on retrouve des antithèses qui soulignent le contraste entre la douceur, le calme, et la violence : au vers7 « livide » «ouragan» et au vers8 «plaisir qui tue». L’allitération en «s» souligne aux vers7-8 cette douceur et la fascination qu’elle suscite. De plus cette inconnue reflète cet idéal de Baudelaire au point où celle ci fait, au vers10, «renaître» le poète. Ce verbe souligne que la passante a fait entrevoir au poète l’idéal de beauté et lui a ainsi insufflé vie et inspiration. C’est pourquoi l’on eut dire que cette passante représente l’Idéal du poète.

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