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Méthodologie de la dissertation de droit

TD : Méthodologie de la dissertation de droit. Recherche parmi 303 000+ dissertations

Par   •  29 Septembre 2025  •  TD  •  9 220 Mots (37 Pages)  •  57 Vues

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UNIVERSITE DE STRASBOURG

Faculté de droit, de sciences politiques et de gestion

Licence en droit 2025-2026

Amphithéâtre L-Z

CONSEILS DE METHODOLOGIE

Nicolas Rontchevsky

Agrégé des Facultés de Droit

Professeur à l’Université de Strasbourg

Le Code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5, 2° et 3° a), d'une part, que les "copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective" et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, "toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayant droit ou ayant cause est illicite" (article L. 122-4 du Code de la propriété intellectuelle).

Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

La réussite des études de droit suppose de suivre une méthode générale de travail (I) et de maîtriser les méthodes propres à chacun des exercices juridiques usuellement demandés (II).

Il convient de souligner d’emblée que la réussite des études de droit implique de savoir se concentrer (en se coupant totalement, pendant plusieurs heures d’affilée, des écrans et objets connectés : V. Bruno Patino, La civilisation du poisson rouge, Petit traité sur le marché de l’attention, 2019) et de maîtriser la grammaire et l’orthographe. Au-delà de ces exigences élémentaires, la maîtrise de la méthodologie accentue encore la différence entre les étudiants sérieux, ayant une excellente connaissance des différentes matières, et les autres étudiants.

La méthodologie permet d’exposer clairement ses connaissances et sa pensée, de manière rigoureuse et logique.

I) METHODE GENERALE DE TRAVAIL

Les cours et séminaires visent à vous présenter les règles fondamentales des différentes matières ainsi qu'à vous apprendre leur maniement, leur application. L'assistance au cours et séminaires vous permet de bénéficier d'une connaissance première de la matière. Il est donc indispensable de l'assimiler parfaitement avant d'approfondir, dans le cadre des travaux dirigés et par différents exercices, les questions les plus importantes dans les documents de travail qui vous seront remis et les ouvrages qui vous seront conseillés dans une bibliographie.

L'assimilation du cours implique que vous relisiez régulièrement vos notes et que, le cas échéant, vous en fassiez un résumé en mettant en exergue le plan suivi. Ce travail sera plus aisé et plus profitable s'il est effectué le jour même du cours, dans la mesure où vous aurez encore celui-ci bien présent à l'esprit, de sorte que vous pourrez palier les éventuelles lacunes de vos notes.

Celles-ci doivent bien sûr être rédigées à l'aide d'abréviations mais elles doivent viser l'exhaustivité. Il convient de souligner que vous assimilerez d'autant plus facilement la matière que vous aurez été attentifs lors du cours.

Lorsqu'en relisant vos notes, vous constatez que vous ne comprenez pas bien une question abordée en cours, deux solutions s'offrent à vous. La première, la plus simple, consiste à aller demander des précisions à votre professeur avant ou après le prochain cours, ou à votre chargé de travaux dirigés. La seconde est plus fastidieuse au premier abord mais, à terme, bien plus profitable: elle consiste à rechercher vous-mêmes (au moins dans un premier temps) les éléments permettant de clarifier la question en cause en prenant appui sur les textes, dictionnaires et manuels. A ce propos, la lecture et la méditation des textes est bien souvent le meilleur moyen d'apprendre la langue juridique et de comprendre une question qui fait difficulté. Il s'agit d'un exercice particulièrement formateur. Il faut donc d'abord lire les textes des lois, des traités, des règlements administratifs... Il est absurde d’étudier les commentaires ou les décisions de justice suscitées par une question avant de se référer aux textes s'il en existe. Le professeur Henri CAPITANT, un très grand juriste ([1]), le soulignait en ces termes: "Il n'y a de bon juriste que celui qui a pris l'habitude de consulter la loi, de la méditer et de la bien comprendre. Combien de discussions vaines seraient évitées si chacun consultait d'abord les textes au lieu de discuter ! On ne peut s'imaginer la supériorité de l'homme qui, dans une commission, cite les textes se rapportant à la question discutée".

Ce n'est donc qu'après avoir lu les textes qui gouvernent une question que l'on pourra se reporter à leur commentaire dans des manuels ou d’autres ouvrages. Ajoutons ici qu'une bonne lecture des textes peut imposer de se reporter à des dictionnaires. Des dictionnaires de la langue française, bien sûr (qu’il convient de consulter régulièrement pour vérifier l’orthographe et le sens des mots), mais aussi et surtout des dictionnaires de termes juridiques. En effet, le droit fait appel pour partie à un vocabulaire emprunté au langage courant mais aussi dans une large mesure à un vocabulaire spécialisé. Il existe au sein du vocabulaire général de la langue française un vocabulaire juridique spécialisé qui forme un ensemble cohérent. Employé couramment par les juristes, il sert à l'élaboration et à l'application du droit ([2]). Il s'agit d'un ensemble de 10 000 mots environ. Certains d'entre eux n'ont qu'une signification juridique. Par exemple, legs, tribunal, synallagmatique. En revanche, d'autres mots n'ont pas le même sens dans le langage courant et dans le vocabulaire juridique de sorte qu'apparaît alors un risque de confusion. Ce risque est encore accru lorsqu'un même mot est susceptible de revêtir plusieurs sens dans le vocabulaire juridique même et il a été relevé à ce propos que la polysémie (pluralité de sens d'un mot) est une marque essentielle du vocabulaire juridique ([3]). Aussi serez-vous souvent confrontés dans vos études de droit à des problèmes de définition.

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