Les figures du président de la République en France depuis la constitution de 1958

Sujet : Les figures du président de la République en France depuis la constitution de 1958.

        « Le président de la République est en France soit le chef de l’opposition (en cas de cohabitation), soit un gouvernant s’appuyant sur sa majorité »^[1]. « Il est le chef charismatique qui décide, tranche, commande, incarne et assume. Il est le leader vertical »^[2]. Ces propos crus illustrent les figures du président de la République sous la Ve République.

        Le mot figure renvoie à une image, à une représentation, à la personnalité tandis que la Ve République débute avec la constitution de 1958, laquelle organise les rapports entre les différentes institutions. Les figures du président de la Ve République revoient aux personnalités des présidents sous la Ve République.

        La constitution de la Ve République reconnait au président de la République les pouvoirs propres dépourvus de contreseing et les pouvoirs partagés dont l’application varie en fonction de la conjoncture politique. Ce sujet permet d’apprécier les pouvoirs de fait et de droit du président de la République.

        Selon Michel Debré, la Constitution de la Ve République met en place un régime parlementaire matérialisé par les moyens d’action réciproque à savoir la responsabilité du gouvernement devant le parlement et le droit de dissolution de l’assemblée nationale, la pratique de celle-ci témoigne d’un régime unique au monde que certains qualifient de « présidentialisme démocratique » afin de marquer la prééminence du Président de la république sur les autres institutions. En effet, depuis l’élection du président de la République au suffrage universel direct, la réforme du quinquennat, la crise sanitaire liée au covid, on assiste à une présidentialisation du régime, à la concentration des pouvoirs entre les mains du président de la République d’où la question suivante : quelles sont les figures du président de la Ve République depuis 1958 ?

Ceux-ci sont fonction de la conjoncture politique. En période « normale » c’est-à-dire de concordance de majorité parlementaire et présidentielle, le président de la République concentre entre ses mains des pouvoirs propres et des pouvoirs partagés (voir en ce sens (l’extrait de l’article de J.-C. Colliard, que peut le président) tandis qu’en période de cohabitation, le président de la République se contente de ses pouvoirs propres. Au regard de la pratique depuis 1958, on note un présidentialisme à géométrie variable (I) qui est désormais maintenu depuis la réforme du quinquennat (II).

I. Un présidentialisme à géométrie variable

A. Un présidentialisme inauguré :  de Gaulle, un président-capitaine

-Avec l’élection du président au suffrage universel direct (voir en ce sens l’extrait de l’article Olivier Duhamel, Une démocratie à part), le président devient la clé de voûte des institutions

B. Un présidentialisme mis en veilleuse : un président-arbitre

- en période de cohabitation

-sous le quinquennat de Hollande

II. Un présidentialisme maintenu

A. Un présidentialisme renforcé depuis 2002 : Sarkozy, un « Hyperprésident »

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