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Médias Et Opinion Publique Dans Les Grandes Crises Politiques En France De 1881 à 1939

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Par   •  5 Mars 2013  •  822 Mots (4 Pages)  •  2 219 Vues

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Depuis le XIXème siècle, les médias sont apparus et se sont imposés afin de façonner l’opinion publique et de lui donner le pouvoir de s’exprimer. Ils deviennent donc omniprésents lors des grandes crises politiques que la France a pu connaître au cours de son histoire, où les français ont pu se rejoindre sur certains points, se diviser sur d’autres ou encore exprimer leur mécontentement. On peut donc se demander quel lien y a t-il entre ces médias et l’opinion publique durant la période de 1881 à 1939 ? Quelle fonction ont effectué les médias face à l’opinion publique durant ces grandes crises politiques ? Nous verrons donc, dans une première partie, l’émergence de la presse écrite, ainsi que son influence sur l’affaire Dreyfus, dans un second temps, les limites de ce média durant certaines périodes et, enfin, les nouveaux tournants que celle-ci a pu prendre.

C’est en 1881, grâce a un contexte favorable, que la presse émerge, avec grand succès. Ce contexte, propice au développement, fut, tout d’abord, mis en place par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. S’y est également ajouté un progrès de l’alphabétisation encouragé par les lois Ferry et des innovations techniques dans la fabrication et la distribution concernant, par exemple, l’imprimerie ou encore la publicité dans les journaux.

La IIIème république s’engage donc dans une presse contrastées où plusieurs journaux et « types » de presse coexistent, comme Le Petit Journal ou le Petit Parisien, qui touchent un large public, la presse engagée, ou presse d'opinion, particulièrement vive dans ses propos, ou encore certains journaux de droite, comme La Croix et d'autres de gauche, comme L'Humanité. Celle ci devient donc un instrument de mobilisation politique, ce qui est particulièrement le cas lors de l’affaire Dreyfus qui éclate le 1er novembre 1894 lorsqu'un journal d'extrême droite brise le secret militaire et révèle qu'un officier juif est accusé d'avoir trahi la France, au profit de l'Allemagne. La plupart des journaux s’engagent donc : certains deviennent antidreyfusards comme La Croix ou encore Le Petit Journal et d'autres servent de « tribune » pour des intellectuels qui défendent l'innocence de Dreyfus. Le 13 janvier 1898, c'est dans L'Aurore que Zola publie son « J'accuse » et dans La Petite République que Jaurès, la même année, publie « Les preuves ». Cette affaire marque donc l’essor de la presse d’opinion car celle ci reflète l’opinion des républicains et antirépublicains.

Seulement cette liberté d’opinion reste fragile et limitée. En effet la presse se trouve tout de même sous influence car celle-ci est financée par les milieux d’affaires et reflètent donc souvent le point de vue des dirigeants, ce qui amène à une corruption fréquente. De plus, lors du déclenchement de la Première Guerre Mondiale, la censure fait son grand retour. L’État veut donc contrôler l’opinion publique et conserver le secret militaire afin de ne pas démoraliser la population. Les journaux se contentent donc de transmettre une propagande que les soldats appellent « bourrage de crâne ». Par conséquent, afin de lutter contre ce contrôle, une nouvelle presse plus libre apparaît, fondé sur la dérision : les journaux de tranchés et Le Canard Enchainé.

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