LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

The Social Psychology of Organizing, Karl E

Fiche de lecture : The Social Psychology of Organizing, Karl E. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Décembre 2022  •  Fiche de lecture  •  1 435 Mots (6 Pages)  •  190 Vues

Page 1 sur 6

         

Le travail effectué s’articule sur l’ouvrage intitulé « The Social Psychology of Organizing » édité en 1979 et dont l’auteur est Karl E. Weick. C’est un américain né le 31 Octobre 1936 à Warsaw, dans l’Etat de l’Indiana aux Etats-Unis. Son parcours universitaire a été effectué notamment à l’Université d’Etat de l’Ohio et à l’université du Wittenberg. C’est un universitaire, professeur en psychologie et en sciences de l’organisation à l’Université du Michigan reconnu pour ses travaux sur la théorie des organisations portant principalement sur la construction du sens au sein des organisations. En effet, dans les années 1960 et 1970, les chercheurs se sont lancés dans une lutte contre cette lente et inexorable érosion de la certitude dans la vie contemporaine[1]. Les travaux de Weick sont parus dans une période en partie dans le mouvement de ce qu’on appelait le tournant interprétatif des années 1980. A cette époque, le paradigme dominant était celui du courant de la contingence et du fonctionnalisme. Son ouvrage vient donc à l’opposé de ce courant structuro-fonctionnaliste qui régnait à cette époque.

Dans l’ouvrage étudié, « The Social Psychology of Organizing », Weick façonne la théorie du sensemaking afin d’expliquer comment les organisations fonctionnent. Pour cet auteur, le sens n’est pas construit avant l’action, mais pendant l’action ; ainsi, en s’intéressant à l’action organisant, Weick (1979) montre que les individus sont projetés dans un flux ininterrompu d’interactions au cours desquelles ils construisent le sens de ce qu’ils font, à partir de ce qu’ils perçoivent des situations.[2] L’ouvrage décrit un bon nombre de concepts qui sont liés aux systèmes et organisations à savoir les organisations et leurs interdépendances. En effet, il définit l’organisation au travers de deux aspects principaux, notamment le fait que l’organisation soit un processus et le fait que l’organisation soit une structure. Ainsi, les gens s'organisent et dans cette organisation invoquent la validation consensuelle, autrement, les gens conviennent que la structure créée par l'organisation est réelle impliquant donc que l'organisation est un acte d'interdépendance[3]. Par ailleurs, son modèle de création de sens s’accentue sur les processus de communication permettant la résolution d’équivoques au sein d’un environnement.

Les phases historiques identifiées sont regroupées sur quatre périodes à savoir : la période de fondation du management de 1900 à 1944 : la période d’expansion de 1945 à 1975 ; la période de reformulation de 1976 à 1989 et enfin la période de refondation débutant dans les années 1990. Karl Weick se situe dans la fresque historique à la période de reformulation du management de 1976 à 1989. En effet, le développement socio-économique à cette période était marqué par des turbulences économiques. Le défi administratif que connut cette période était celui de la compétition. Les écrits concernaient essentiellement les techniques formelles et humaines de gestion des organisations complexes mettant ainsi l’accent sur l’environnement.

Le management est une technique de survie à la disposition des humains, technique qui vise à résoudre l’inévitable et à jamais l’insoluble problème que pose l’action collective (Déry, R., Les perspectives de management, 2010, p.76). Au fil des années, nous avons assisté à une déclinaison des formes du management notamment, le management traditionnel représentant la base même du management et par qui l’histoire de celui-ci s’est construite, le management moderne et le management hypermoderne. Néanmoins, les nouvelles formes de management ne concordent pas avec le management traditionnel car elles idéalisent une rationalisation du monde et l’émancipation des humains à travers la subjectivation des collectifs. Cependant, dans l’ère du management hypermoderne qui s’accompagne de la radicalisation du double idéal, de l’instantanéité et du toujours plus dans les différentes sphères de nos vies, nous assistons à l’apparition de trois nouveaux défis à savoir le défi politique, le défi technologique et le défi économique. Dans le défi politique, nous assistons à l’émergence de nouveaux rôles et le gonflement des structures par les services juridiques du contentieux sous la surveillance des citoyens ; les mondes organisés deviennent donc le lieu où les citoyens organisés attendent la sécurité et la prospérité qui jadis étaient au cœur des programmes politiques (Déry, R., Les perspectives de management, 2010, p.83). Le défi technologique se caractérise par l’avènement d’une société dominée par le numérique entrainant autant le commerce et le management à s’axer dans cette arène du numérique. Le défi économique se caractérise à travers l’immatérialité qui devient marchande, la financiarisation et la marchandisation des marchés.

Dans l’article de Bédard et al (2011), l’idée défendue est que le management émerge d’un système plus large qui est le système économique qui lui aussi émerge d’un système plus important et englobant qui est le système socio-politique (Bédard et coll.,2011, p.10). Ainsi, il n’existe pas un capitalisme, mais plusieurs qui engendrent différentes approches managériales. L’économie, dans les années 1910, est basée sur l’agriculture ayant pour système économique un capitalisme industriel dégageant des profits à travers la production. Les marchés financiers existants avaient le rôle de fournisseur, pourvoyeur de capitaux absolument indispensable pour les entreprises. La particularité du capitalisme financier réside dans la vente de biens immatériels et cela libère les contraintes et limites fixées par le capitalisme industriel à savoir les lois, les taxes, les impôts. Ce capitalisme est essentiellement dans le domaine immatériel et dans l’immédiat où le court termisme et le maximalisme sont les points de référence.

...

Télécharger au format  txt (10.5 Kb)   pdf (98.6 Kb)   docx (203.8 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com