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Sciences de l'éducation

Fiche : Sciences de l'éducation. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Février 2018  •  Fiche  •  3 532 Mots (15 Pages)  •  542 Vues

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Chapitre 1 : École et enseignement

Partie 1 : la généralisation de l'école

Quasi 100% des 3 à 6 ans scolarisés + ¾ des jeunes de 18 ans

Depuis seconde moitié du 20ème siècle → généralisation + prolongation de la scolarisation → explosion scolaire

Sous la révolution → 1793, la Convention a l'idée de l'obligation scolaire et de la gratuité de l'enseignement, sans succès

Collèges et lycées sous Napoléon → 1802 Napoléon crée le lycée public (garçon) pour former « l'élite de la nation », formation en lettres et en sciences, internat, encadrement militaire, peu nombreux, pris en charge par l'Etat, couvrent l'ensemble de l'enseignement secondaire long (sixième-terminale), comprennent « petites classes de lycée » (primaire).

Les collèges → couvrent également l'ensemble de l'enseignement secondaire long, mais financés par la municipalité, des particuliers, payants, admission possible par concours dans les lycées.

Loi Guizot → 28 juin 1833, 1ère loi concernant l'enseignement primaire, prévoit la scolarisation des garçon, l'obligation pour chaque commune de plus de 500 habitants d'entretenir une école primaire et l'institution dans chaque département d'une école normale pour la formation des instituteurs. Pas d'obligation d'aller à l'école, gratuits pour les indigents, libre choix entre enseignement religieux ou laïc.

Loi Falloux → 15 mars 1850, renforce le rôle des religieux dans l'organisation de l'enseignement scolaire + prévoit l'obligation pour chaque commune de plus de 600 habitants d'entretenir une école primaire de filles.

Loi du 9 août 1879 → création d'écoles normales primaire pour assurer la formation d'instituteurs laïcs

Républicains mettent en place une école laïque en deux temps :

Loi Ferry 16 juin 1881 → établie la gratuité absolue de l'enseignement primaire dans les écoles publiques et exigent que les instituteurs obtiennent un brevet de capacité pour pouvoir enseigner dans les écoles élémentaires  

Loi Ferry du 28 mars 1882 → affirme l'obligation pour les enfants des deux sexes de fréquenter l'école de 6 à 13 ans.

Loi Berthoin 1959 → prolonge la scolarité obligatoire de 14 à 16 ans.

Création des CET Collèges d'enseignement technique + CEG collège d'enseignement général

Par la suite Collèges d'enseignement secondaire (CES) qui comportaient 3 filières :

La voie longue (formation des premiers cycle des lycées : section classique + section moderne long), la voie moderne court (CEG), la voie transition-pratique ((classes de transition + classes pratiques ou terminale pratique).

Loi Haby 1975 → création du collège unique, unifie les structures du 1er cycle qui deviennent toutes des collèges. Les sections deviennent « indifférenciées et l'organisation de la scolarité en filière disparaît. Le principe était d'orienter les élèves en fin de 3ème vers l'enseignement général, technique, ou professionnel.

Partie 2 : Les inégalités sociales de scolarisation

égalité citoyenne : Rousseau, les Hommes naissent égaux et libres, déclaration des droits de l'Homme 1789 = égalité de droit, vise à intégrer par le vote l'ensemble du peuple dans la participation politique.

Méritocratie : Les inégalités sont le produit de l'activité plus ou moins fructueuse de chacun. La méritocratie justifie les inégalités de parcours des individus par leur mérite.

Les inégalités sociales de scolarisation font référence aux inégalités de réussite et de parcours scolaires entre, par exemple, enfants de cadres, d'artisans et de commerçants et enfants d'ouvriers...

On appréhende l'origine sociale des élèves à partir de la profession des parents, leur PCS= Professions et Catégories socio-professionnelles

Les enfants d'origine populaire sont sous-représentés dans les filières les plus prestigieuses du système éducatif, et surreprésentés dans les filières les plus modestes. Pierre Merle parle, pour désigner ce phénomène de distinction sociale des filières.

La démocratisation quantitative correspond au phénomène de massification de l'accès à l'école et à des niveaux de plus en plus élevés de la formation initiale (généralisation de l'accès à l'école primaire, au collège, au lycée, puis à l'enseignement supérieur). La démocratisation quantitative se mesure donc à l'aide du taux de scolarisation.

La démocratisation qualitative, quant à elle, renvoie à l'enjeu de l'égalité des chances scolaires : dans quelle mesure est-on dans une situation d'égalité des chances scolaires, c'est-à-dire d'indépendance statistique (ou en tout cas de moins de dépendance) entre l'origine sociale et le plus haut diplôme obtenu ? La démocratisation qualitative se mesure donc à partir de la relation entre d'une part l'origine sociale des élèves et d'autre part leur réussite scolaire et la construction des trajectoires scolaires des individus.

La démocratisation ségrégative : pour indiquer qu’il existe une forte inégalité des chances en fonction de la série à raison de l’origine sociale notamment : ainsi, les enfants de cadre ont beaucoup plus de chances de décrocher un bac S que les enfants d’ouvrier.

Durkheim est l'un des fondateurs de la sociologie de l'éducation qui apparaît en Europe à la fin du 19ème siècle. → L' éducation des enfants ( scolaire + famille) constitue la partie visible du processus de socialisation.

Bourdieu et Passeron, années 1960 → rapport entre la réussite scolaire et l'origine sociale

Les héritiers (1964) → « un fils de cadre a 80 fois plus de chances d'entrer à l'université qu'un fils de salarié agricole et 40 fois plus qu'un ouvrier » Les ouvriers ont donc « moins de 5 chances sur 100 » de parvenir à l'université.

Remise en question de l'idéologie du « don », idée selon laquelle les élèves qui réussisent à l'école « sont doués ».

Deux grandes théories :

Bourdieu et Passeron : théorie de l'hérédité et de la reproduction sociale

Le « capital » des familles ne se mesure plus uniquement par la quantité de « biens économiques » mais également par la possession de « biens et de propriétés culturelles » (un « capital culturel ») qui se transmet de génération en génération (« hérédité sociale ») et qui permet à la famille de maintenir son niveau social (« de se reproduire ») notamment par le biais de l'accès aux titres scolaires (diplômes). Les individus, selon leurs origines sociales, seront plus ou moins rapidement disqualifiés du système scolaire : orientations en formation « professionnelle » ou « générale », université ou classes préparatoires (accès aux grandes écoles), etc.

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