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Littérature comparée : le regard du spectateur

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Par   •  27 Novembre 2019  •  Cours  •  3 226 Mots (13 Pages)  •  734 Vues

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Littérature comparée

Arts visuels (peinture, théâtre, cinéma…) : le regard du spectateur

Le spectateur d’un point de vue théorique et aux œuvres elles-mêmes, comment l’auteur inscrit le spectateur dans leur œuvre ?

Evaluation : exposé oral ou écrit à choisir entre les arts visuels présenter et analyser à partir de la question du spectateur (choisir une œuvre pertinente, problématiser, choix personnel de l’argumentation) citer les sources dans mini bibliographie : 15/20 min + exercice en deux heures (citation ou court texte) sorte de mini-dissert le 9 décembre)

Introduction : Un spectateur dans le domaine artistique est une figure qui utilise tout d’abord le regard. Etymologie : spectare du latin = regarder, qui vient lui-même du grec skopeo = examiner, observer de haut, regard attentif et précis. Il y a toujours une relation concentrée sur un regard vers un objet avec une réelle attention importante. Freud parle de pulsion skopique : désir de regarder, un besoin fondamental de l’homme.

Celui qui porte le regard sur une œuvre d’art. Le spectateur peut être envisagé comme être réel (public au cinéma, public dans une exposition), deux voies différentes : sociologique et aussi plus implicite comme l’auteur qui est inscrit dans l’œuvre elle-même : spectateur imaginaire.

Histoire, socio, histoire de l’art, la philosophie, la littérature, les arts du spectacle s’invitent à confronter la question du spectateur. On va essayer de parler d’œuvres anciennes et contemporaines en esquissant une chronologie autour du spectateur (son rôle est toujours le même à différentes époques ?) = parcours diachronique.

Quelques jalons pour esquisser du spectateur : Pour les historiens de l’art et les philosophes moment de tournant comme un moment ou le spectateur devient explicite et une question centrale qui correspond au XVIIIe siècle. Il y a bien lieu d’une mutation qui marque une transformation dans le rapport entre art et spectateur : Comment le tableau se comporte face au spectateur. Le XVIIIe siècle : la critique d’art avec Denis Diderot dans les salons ou sont exposés les tableaux à Paris. Il écrit à travers l’Europe sur ces tableaux. L’image -> l’écrit.

Jusque là on s’intéresse à la création artistique, la manière dont les artistes créent (comme les règles du théâtre = poétique poein = créer, fabriquer) Celui qui joue le rôle principal c’est l’auteur, l’artiste. Mais le spectateur joue tout autant un rôle important car sans récepteur il n’y a pas d’art : philosophe allemand Kant Emmanuel. Pour lui, dans La critique de la faculté de juger « la seule activité humaine qui produit un art désintéressé » et donc pointe la finalité de l’œuvre d’art est les effets de l’œuvre d’art, la réception et non pas de la création. Au XVIIe siècle = poétique et ensuite XVIII = esthétique La critique de la faculté de juger. Le spectateur a une part active, a un rôle dans l’œuvre.

Au XXieme siècle, dans la théorie littéraire on se questionne sur le rapport entre auteur et lecteur de l’œuvre littéraire. La première école se nomme Hans Robert Jauss en 70 à Constance (All) : l’esthétique de la réception. En France on a Roland Barthes : La mort de l’auteur (67) et donc la naissance du lecteur car on montre ce que le lecteur comprend et construit à partir du texte. (Ouverture de l’interprétation du texte, le sens n’est pas donnée mais est construit à travers les lectures différentes). Michel Foucault questionne la fonction de l’auteur dans La fonction de l’auteur, et Sartre dans Qu’est-ce que la littérature ? « Écrire pour et par autrui » l’écriture tournée vers le récepteur, écriture relation entre auteur et lecteur.

Dans l’art contemporain on observe que les arts sortent des lieux habituels (ex : peinture dans l’espace public et pas musées), Stephen Wright vers « un art sans œuvre, sans auteur et sans spectateur ».

La relation avec la montée des technologies, se développe le genre de la performance où l’œuvre d’art est une action éphémère, c’est quelque chose qui se passe à un moment donné mais remet en question l’œuvre. Et enfin, la multiplicité des spectateurs (ex du regard différent entre statue dans un musée et dans un hall de gare). Marcel Duchamp cré des œuvres provocatrices : Bidet et s’interroge sur le regard, et a longtemps critiqué les artistes qui cherchent la faveur du public

Mais que se passe-t-il entre spectateur et œuvre ?

Chaque individu se comporte différemment face à une œuvre, une part de goût personnel, une dimension individuelle. Mais aussi une dimension collective, le public de théâtre proche de la société. Certains phénomènes de contagions, d’entraînement vont faire réagir différemment les spectateurs.

Il y a aussi une réception par la vue : sensorielle mais l’ouïe, le toucher… Ce qui est différent est que les acteurs sont présents physiquement.

Au début du 17e siècle : auditeurs sont appelés à cette époque les spectateurs et donc l’ouïe ++ que la vue et ensuite vue ++.

On aussi une dimension intellectuelle, des idées, des émotions : procédé didactique. On a des récepteurs professionnels et d’autres amateurs. Pouvons-nous éduquer les spectateurs, faut-il d’un bagage pour bien regarder une œuvre d’art ? Une théoricienne Anne Ubersfeld écrit L’école du spectateur et suggère qu’on peut former le spectateur et apprendre comment regarder un spectacle (regard éduqué, informé // regard naïf).

La finalité est les effets produits par l’art, « plaisir désintéressé » pour Kant : émotions agréables, désagréables, visés par artistes ou éprouvés par le spectateur. Au 20e Antonin Artaud Le théâtre de la cruauté, pour lui le théâtre est un lieu d’expériences métaphysiques qui change l’homme et sa vie et donc contre l’idée à partir du 18e siècle = théâtre comme art de plaisir. Théâtre comme avoir la peste, stimule pratiques artistiques.

Où chercher le spectateur ?

Il est invisible de temps en temps, mais comment l’étudier ? A partir du 18e siècle bcp de règles dans le monde artistique, on met sous silence le spectateur. AU cinéma par ex les comédiens pas le droit de regarder la caméra car = spectateur. Cela était déjà préconisé par l’abbé Dovignac : que tout dans la pièce soit conçue comme s’il n’y avait pas de spectateur (règle du 4eme mur).

A l’inverse on a des signes qui pointent le spectateur (peinture qui montre, procédé de

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