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Le Rouge et le Noir

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Par   •  10 Avril 2022  •  Cours  •  2 871 Mots (12 Pages)  •  280 Vues

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  Le Rouge et le Noir 

A. Des repérages au fil de l’oeuvre

Une  chronique de 1830

a- La liste des principales catégories sociales avec quelques caractéristiques respectives.

Les paysans, les artisans : la famille Sorel

les bourgeois et aristocrates de province

les aristocrates parisiens

le clergé

b-Les  caractéristiques communes à ces catégories sociales :

La cupidité et le mépris : brutalité du dialogue entre le père Sorel et son fils ; chapitre II les différentes graphies (italique, majuscules) mettant en valeur l’expression « rapporter du revenu »

Le goût du paraître : le comportement caricatural de l’évêque d’Agde répétant la cérémonie

L’hypocrisie comme moyen au service de leurs ambitions

Informations complémentaires fiche 4, page 576 de l’édition classicolycée

c- Julien passe de l’une à l’autre,  toujours singulier, en décalage.

Julien aime l’érudition et la lecture, en total décalage avec les valeurs de son milieu d’origine.

 Il idolâtre Napoléon et les écrivains des Lumières, alors qu’il est précepteur dans une famille royaliste.

Il veut réussir, obtenir une place dans la société tout en ressentant le dégoût et la haine pour la richesse des classes dominantes, injustement acquise «  Il n’éprouvait que haine et horreur  pour la haute société où il était admis, à la vérité au bas bout de la table, ce qui explique peut-être la haine et l’horreur » (p 50) « Je parierais qu’il gagne même sur les fonds destinés aux enfants trouvés, à ces pauvres dont la misère est encore plus sacrée que celle des autres ! Ah ! Monstres !» (p 74)

Il cherche  à se venger de son sentiment d’humiliation.

Il se destine à la carrière de prêtre (passage par le séminaire) sans jamais manifester la moindre foi religieuse.

Il admire la culture (la bibliothèque) et le train de vie luxueux (le bal) des aristocrates parisiens mais déteste leur mépris à l’égard de tous ceux qui n’appartiennent pas à leur classe.

Un roman de drame et d’amour

a- Des moments où Julien s’impose des défis, se met à l’épreuve.

Il a une méthode très volontariste pour séduire Mme de Rênal : il prend sa main et veut la garder dans la sienne ; il décide de se rendre coûte que coûte dans la chambre de cette femme mariée.

b-Des moments où Julien essaie d’être tactique et hypocrite.

Julien apprend des livres par coeur, notamment la Bible, pour plaire aux membres du clergé et à la haute société qu’il fréquente.

c- Des interventions du narrateur qui montrent son affection ou son jugement sévère pour ses personnages principaux (Mme de Rênal ; Mathilde de la Mole et Julien Sorel) :

Le narrateur met l’accent sur les ridicules de Julien (lors de son avancée vers la chambre de Mme de Rênal), sur son orgueil « avec un air orgueilleusement humble » (oxymore, p 337)et sa susceptibilité de provincial, de paysan. Il condamne ses tentatives pour paraître, pour dissimuler « c’était la gravité incarnée »(chap VI page48),

son cynisme : « cet être dont l’hypocrisie et l’absence de toute sympathie étaient les moyens ordinaires de salut » (page 92). Le narrateur se moque parfois des péripéties traversées par Julien en se servant de l’adjectif possessif « notre » sur un ton amusé et ironique: « Nous craignons de fatiguer le lecteur du récit des mille infortunes de notre héros »  (chap XXVII p 222)

Le narrateur fait également l’éloge de la pureté de Mme de Rênal : « la plupart du temps, elle ne donnait aucune attention aux actions des personnages grossiers » (p 52) ; il loue sa beauté et se moque légèrement de sa naïveté.

Il fait l’éloge de la beauté de Mathilde, (même si Julien n’y est pas immédiatement sensible), de son esprit, de sa curiosité intellectuelle vive et passionnée (« avec des yeux brillants de plaisir qui prouvent la sincérité de l’admiration » p 350) ; il  critique son mépris et son cynisme.(Livre II chap 9 p 336 337)

Un roman riche en interprétations

a. Des moments où l’un des trois personnages principaux(Mme de Rênal ; Mathilde de la Mole et Julien Sorel)  paraît particulièrement empli de contradictions.

« Elle regardait comme une exception, ou même tout à fait hors de nature l’amour tel qu’elle l’avait trouvé dans le très petit nombre de romans que le hasard avait mis sous ses yeux ; Mme de Rênal, parfaitement heureuse, occupée sans cesse de Julien, était loin de se faire le plus petit reproche » (p 61)

b. A l’inverse, des moments où un des trois personnages principaux (Mme de Rênal ; Mathilde de la Mole et Julien Sorel)   paraît le plus authentique et sincère.

« J’ai pu attenter aux jours de la femme la plus digne de tous les respects, de tous les hommages » (p 538)

«  En ce moment, je me sens le courage de mourir sans trop faire rire à mes dépens » (page 544)

c. Ce titre peut avoir plusieurs interprétations. Des moments du récit qui paraissent rouges et/ou noirs. Plusieurs dualités possibles :

Rouge

Noir

      la couleur de l’amour

     la couleur de la mort

Le romantisme, les émotions

Le réalisme, l’analyse de la société

Partie I :

Partie II :

      histoire avec mme de Rênal

     histoire avec Mathilde de la Mole

Partie II :

Partie I :

      Dénouement plein de passion et d’authenticité

      Calculs et ambitions sociales ( être soldat, prêtre, précepteur, secrétaire)

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