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Commentaire apparition Soleiman dans Eldorado

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Par   •  20 Mars 2016  •  Commentaire de texte  •  1 538 Mots (7 Pages)  •  8 228 Vues

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Eldorado p47-49 : Apparition de Soleiman

I-Un texte sous le signe du manque

  1. La privation
  2. Impression d’être déjà partis

II-Double sacrifice

  1. Sacrifice d’eux-mêmes
  2. Sacrifice de leurs enfants
  3. Eloge de la fraternité

Introduction : Laurent Gaudé est un romancier et dramaturge du 21ème siècle. Il a écrit de nombreuses pièces de théâtres comme Onysos le furieux écrit en 1997 et le célèbre roman « Le Soleil des Scorta » qui remporta le prix Goncourt en 2004. Dans son livre Eldorado, parût en 2006, Gaudé aborde un sujet d’actualité : L’émigration clandestine. Pour nous sensibiliser à ce sujet, Gaué nous montre deux destins parallèles : Celui de Salvator Piracci, un chef de côte sicilien qui sillonne la méditerranée pour remettre aux autorités les migrants qui essayent de passer la côte et d’un autre côté, Soleiman, migrant qui va tenter le tout pour le tout pour rejoindre l’Europe.

Dans cette extrait du chapitre deux, on découvre le deuxième personnage principal de l’histoire : Soleiman. Le titre de ce chapitre deux « Tant que nous serons deux » pose dès le départ des questions car le titre n’est pas fini, ce qui laisse du suspens. Nous pouvons donc nous demander, comment dans ce texte qui traite de la difficulté de quitter son pays, Gaudé fait-il l’éloge de la fraternité ? Dans un premier temps, nous verrons comment ce texte est placé sous le signe du manque puis comment Soleiman et son frère se sacrifissent.

  1. Texte sous le signe du manque
  1. La privation

 Jamal et Soleiman s’apprêtent à quitter le pays le soir-même et décident de faire une dernière promenade ensemble afin de s’imprégner de ces lieux familiers et aimés qui vont leur manquer. Ils vont manquer d’essence durant cette promenade « il n’ya presque plus d’essence » l(3) et cela va les renvoyer mentalement à tout ce qui va leur manquer à l’avenir. Ils ne peuvent pas se permettre de faire un plein d’essence à cause des lendemains difficiles « dont nous aurions besoin demain » l(7), « j’ai pensé à l’argent » qui est répété deux fois l(7/8). On a une gradation, de « demain » l(7) on passe à « ce soir » l(10) à partir duquel rien ne sera plus comme avant. Ils commencent à se priver dès le moment présent et pensent à ce qui leur manquera dans l’avenir « j’aurai demandé à mon frère de rouler encore pendant des heures mais ce n’est plus possible » l(12-13), « J’ai pensé à l’argent qui à partir de maintenant ne va plus jamais cesser de manquer » l(7-9), « Ce goût là va nous manquer » l(19), « l’habilité qui nous manquait » l(36), « leur manque pour tenter de les combler » l(87) ainsi que beaucoup de phrases négatives qui montrent que nous sommes dans la perte l(3/5/8/10/13)

  1. Impression d’être déjà partis

Alors qu’ils sont enc ore dans leur ville, ils regardent le pays comme s’ils n’étaient plus là. Ils mangent des dattes achetées à l’épicerie « dattes que je viens d’acheter » l(17) mais aujourd’hui en particulier, elles prennent une tout autre valeur car ce sera un plaisir rare à l’avenir qui leur permettront de se souvenir de leur pays « lorsque nous voudrons nous souvenir du pays, lorsque nous voudrons en être imprégnés, qui sait si nous ne mangerons pas des dattes ? » l(21-23). Ils sont déjà partis dans leur tête et pensent au goût des dattes qui va leur manquer alors qu’ils sont entrain d’en manger. Ils se projettent mentalement dans l’avenir où ils s’imaginent entrain de manger ces fruits. On a ce même rapport aux fruits à la ligne 51  « il prit une datte et la laissa longtemps dans sa main avant de croquer ». Ce fruit les réconforte et symbolise tout ce qu’ils voudraient ramener et qu’ils laisseront derrière eux. Ce qu’ils éprouvent pour la datte, ils l’éprouvent aussi pour la ville « je regardais la ville tout autour de nous. Les voitures. Les arbres. Les passants » l(51-52) où cette série de phrase simple donne l’impression qu’ils prennent des photos pour se souvenir des moindre détails à l’avenir. Soleiman se pose plein de question et est dans le doute «  de quoi nous souviendrons-nous, Jamal ? Et qu’oublierons-nous ? » l(55). Ils sont nostalgiques. Ils se ressassent tous les souvenirs qu’ils pourront se remémorer ensemble à l’avenir «  je pourrai dire simplement « tu te souviens du café de Fayçal ? » » l(65). A travers ce discours on en apprend plus sur eux et notamment sur leur mère qui passait lentement ses doigts dans leur cheveux pour les endormir l(63-65). En quittant le pays, ils quittent aussi leur enfance, leur famille, et les lieux qui leur sont familier. Leur vie, à partir de ce soir va changer et ils pensent déjà à tout ce qu’ils vont quitter. Ils songent ensuite à une perspective d’avenir très dure, à un avenir de double sacrifice.

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