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Bossuet

Commentaire d'oeuvre : Bossuet. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Avril 2019  •  Commentaire d'oeuvre  •  653 Mots (3 Pages)  •  550 Vues

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Une célébration sensorielle de la vie 
Dans ce dénouement, il semble que le narrateur, au lieu de développer la déploration attendue (= regret de la disparition d’un être), semble vouloir au contraire composer un plaidoyer pour la vie (= texte en faveur de quelque chose).

A. Voir ici le recours à la dislocation (= dédoublement d’une position sujet ou complément dans la phrase) sur "l’amour". Ici la dislocation met en lumière une certaine saveur de l’existence obtenue grâce à l’amour. Ainsi le défunt pourrait dire que "la vie n’a pas été pingre avec lui". Ici l’existence a donc offert son lot de surprises au défunt qui a profité de tous les cadeaux de la vie. 
Voir ici le champ lexical des sens qui contribuent à une certaine célébration du pouvoir de la vie. Ici l’inscription des sens dans le texte contribue à une représentation de la vie comme source inépuisable de plaisirs. 
Voir ici également la répétition insistante du goût page 60 qui illustre ce plaidoyer pour l’existence.
B. Ainsi cette célébration sensorielle de la vie a également comme corollaire (= conséquence) une lutte contre les forces de la mort qui selon le narrateur obscurcissent nos existences: "ce qui est triste dans ma vie c’est ce monde avec des vigiles et des gens qui s’ignorent dans des vies mortes comme cette pâleur, cette mort tout le temps, tous les jours". Dans cette citation, le narrateur fait employer au défunt une phrase semi-clivée (= ce que / ce qui … c’est), pour mettre l’accent sur l’aspect désolant de nos sociétés contemporaines qui instaurent une forme d’individualisme: "des gens qui s’ignorent", et de violence (des vigiles). Pour l’auteur, la mort est donc déjà présente dans nos sociétés, comme si nous vivions de fausses vies. -> voir ici l’oxymore des vies mortes. -> voir aussi l’emploi du subjonctif qui exprime un souhait: "que ça s’arrête enfin". -> voir ici également l’effet d’insistance contenu dans le dédoublement du complément circonstanciel de temps avec un effet d’hyperbole: "tout le temps tous les jours". Dans ce dénouement, le narrateur développe donc une certaine célébration de l’existence comme source de joie ainsi qu’une certaine critique politique du monde contemporain. Nous allons maintenant nous demander quelles sont les potentialités de cette parole littéraire.


Quelle parole littéraire pour dire la mort?
En effet, il s’agit ici de s’interroger sur l’efficacité de la parole littéraire confrontée à la thématique de la mort. Que peut ici la littérature face à la mort?

A. Conjurer l’absence 
L’un des enjeux de la parole littéraire face à la mort à toujours été de parler de l’absent pour le rendre présent dans le texte. -> voir ici Oraisons funèbres de Bossuet. 
-> voir ici le recours insistant à la prosopopée qui scande tout notre texte afin d’imaginer la parole du défunt comme s’il était de nouveau présent, du moins dans le texte: "il dirait, ma mort n’est pas l’évènement le plus triste dans ma vie, ce qui est triste dans ma vie… 
-> l’auteur recours donc abondamment à la prosopopée pour rendre de nouveau présent celui qui n’est plus là et ainsi qu’il ne tombe pas dans l’oubli. Ici l’allusion aux paroles qu’auraient prononcé le défunt permet donc

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