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Analyse Les Misérables Première partie, livre deuxième, Chapitre 13

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Par   •  30 Août 2016  •  Commentaire de texte  •  980 Mots (4 Pages)  •  4 037 Vues

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• Nom du héros présent dès l’incipit de l’extrait ; Victor Hugo va nous raconter le « miracle » de sa conversion au Bien. « Paradis » est le terme sur lequel le texte se referme. Parcours ascensionnel du personnage du Mal vers le Bien.

• Thème des larmes : symbolique ; un « homme » ne pleure pas, a fortiori un être tel que Valjean, endurci au Mal… Les larmes ne sont pas ici une marque de faiblesse mais de force ; ce sont les « larmes » du repentir. Elles emportent dans leur eau tous les péchés commis par l’ancien bagnard. Le verbe « pleurer » est répété à 4 reprises ; effet d’insistance voulu par Hugo. Répétition anaphorique du verbe à 2 reprises : « il pleura ». Notez la valeur du passé simple : « pleura » qui traduit la soudaineté de l’action. Le personnage subit l’effet foudroyant du « miracle ». Régression symbolique également entre Valjean le criminel, la « femme », puis l’ « enfant » auxquels le narrateur fait référence par le biais de deux comparaisons. Le héros a perdu la nocive carapace de sa virilité ; dans l’esprit de l’époque, il s’est « sensibilisé », « féminisé » ; il est devenu poreux aux émotions. Dernière étape : la comparaison avec l’ « enfant » comme si Valjean retrouvait une enfance perdue, le monde de l’innocence, une nouvelle virginité morale. La conversion au Bien peut être assimilée à une « renaissance », mais elle est vécue comme source d’ « effroi ». Elle effraie parce qu’elle est nouveauté pour lui.

• Transition opérée grâce à la conjonction de subordination : « pendant que » qui traduit la simultanéité de deux actions.

• Cette renaissance au Bien permet de passer de l’ombre à la lumière : « le jour » se fait « dans son cerveau », un « jour extraordinaire… ravissant & terrible à la fois… ». Métaphore de la lumière du jour à mettre en lien avec le passage de l’état de fœtus à celui d’être-au-monde, avec la lumière divine.

• « la vie passée… » : nous avons ici un très important sommaire, avec une longue phrase qui permet à Hugo de résumer la vie criminelle de son personnage. Changement temporel : imparfait de l’indicatif. « pleurait… se faisait… » ; double valeur : second plan par rapport au passé simple & valeur de durée, d’étirement, expression logique de l’enchaînement des souvenirs évoqués. Plus-que-parfait : « était arrivé, avait faite » : marqueurs d’antériorité (correspondant toujours aux souvenirs). Retour au passé simple : « revint, apparut » : ré accélération du Temps. Retour au « présent » du « miracle » relaté. Champ lexical du Mal, des Crimes, du Vice : « faute, abrutissement, endurcissement, plans de vengeance, vol, crime, lâche, monstrueux… » ; on a coutume de dire qu’à l’approche de la mort, la vie tout entière défilait. C’est le cas ici car Valjean s’apprête à « mourir » ; « mourir » à sa vie passée pour renaître à sa nouvelle existence qu’il consacrera à faire le Bien sous sa nouvelle identité de Monsieur Madeleine. Le « film » (attention ! terme anachronique !) de sa vie défile en pleine « clarté », une « clarté » « jamais vue » jusque là qui éblouit, comme serait ébloui l’enfant nouveau-né.

• Le thème du « regard » clôture le sommaire ; Valjean regarde sa vie. Désormais, il peut

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