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Éco droit CNED, l'ICCO

Étude de cas : Éco droit CNED, l'ICCO. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Avril 2017  •  Étude de cas  •  2 528 Mots (11 Pages)  •  776 Vues

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PARTIE ECONOMIE

L'ICCO (Institut internationale du cacao) qui a pour seul objectif de renforcer le secteur mondial du cacao, annonce une pénurie de chocolat pour 2020.

Une augmentation de la demande de chocolat est dès à présent visible en raison de nouveaux consommateurs comme les pays émergents.

Le manque de capacités pour moderniser les installations et le réchauffement climatique créent une forte difficulté pour les producteurs de fève de cacao à suivre l'augmentation de la demande. De ce fait , une forte augmentation des prix se fait ressentir , voire même une pénurie d'ici quelques années.

Nous étudierons dans un premier temps les caractéristiques du marché du cacao et

expliquerons les évolutions du prix en abordant en particulier le concept d'élasticité. Nous

montrerons qu'à terme une hausse du prix du cacao peut entraîner une hausse de l'offre. Dans un second temps, nous montrerons que le marché du cacao au Cameroun ne fonctionne pas de façon optimale. Ainsi nous présenterons les moyens mis en œuvre pour améliorer le fonctionnement de celui-ci. Et, dans une troisième partie, nous identifierons l'externalité engendrée par la production de cacao en Afrique de l'Ouest, pour finir nous montrerons l'intérêt d'une intervention de l'état.

La production mondiale du cacao est concentrée sur un petit nombre de pays : quatre pays de l'Afrique de l'Ouest réalisent 70% de la production mondiale (Côte d'Ivoire, Ghana , Cameroun et Nigeria) .

Le Brésil, l'Equateur, la République Dominicaine ainsi que la Malaisie réalisent quant à eux 20% de la production mondiale.

Tous les pays producteurs de cacao sont proches de l'équateur. Cette production est instable en raison des conditions climatiques , et du cycle de production très long, il faut près de 8 ans à un plant de cacaoyer pour qu'il crée des cabosses.

Les producteurs africains sont dans l'incapacité de moderniser leur installation et ne peuvent donc pas répondre à l'augmentation de la demande, et pourtant ils réalisent à eux seuls près de 90% de la production.

Les producteurs restent en majorité des petits fermiers indépendants ce qui signifie qu'ils possèdent des exploitations de très petite taille ce qui ne leur permet pas de répondre à la hausse de la demande.

Avec l'arrivée de nouveaux consommateurs de chocolat (pays émergents tel que la Chine et l'Inde) la demande est en constante augmentation, mais également au Japon où la consommation de chocolat s'accentue ces dernières années.

Durant l'année 2013 près de 4 millions de tonnes de cacao ont été consommés soit 32% de plus qu'il y a 10 ans.

Par ailleurs les États-Unis maintiennent leur consommation astronomique de chocolat ; quant aux pays européens assurent eux, la moitié de la consommation mondiale.

Cependant l'Union Européenne impose de nouvelles normes de qualité et en devient beaucoup plus intransigeante.

L'offre étant supérieur à la demande met les distributeurs face à un enjeux majeur ; soit d'augmenter leur prix ou de diminuer le pourcentage de cacao dans leur produit.

Du fait de la demande croissante de cacao et du réchauffement climatique, les producteurs n'ont pas les capacités de répondre à cette demande. La fève de cacao se fait rare, le prix augmente. Du fait de la rareté, le cours de la tonne de cacao est en hausse à New York ; en mars 2013, celle ci atteignait 2104 dollars, et en septembre 2564 dollars, en quelques mois la hausse était de 21,8%.

Nous pouvons donc constater qu'il y a une variation de la demande en réaction avec la variation du prix. La notion d'élasticité permet de mesurer cela : l'élasticité correspond à la formule (Variation de la quantité demandée / Variation du prix).

L'élasticité est plus souvent négative car la demande a tendance à monter lorsqu'un prix augmente. Cependant, sur le marché du cacao, l'effet est inverse, le prix ne cesse d'augmenter dû à la rareté du bien et la demande augmente également.

Au-delà de 2000$ la tonne, le niveau des prix devient donc incitatif ; ce qui permet une meilleure protection des récoltes , une augmentation des rendements par l'utilisation de fertilisants, des investissements afin d'augmenter la productivité ainsi que l'apparition de nouveaux producteurs comme en Amérique Centrale.

Par ailleurs si les prix augmentent l'offre augmentera également et créera à court terme une hausse des prix et à long terme une augmentation de l'offre donc nous atteindrons le point d'équilibre recherché entre l'offre et la demande soit « la main invisible » selon Adam Smith.

Nous pouvons constater que le marché du cacao au Cameroun ne fonctionne pas de façon

optimale.

Le modèle de la concurrence pure et parfaite se définit par un certain nombre de conditions essentielles et constitue l'un des fondements de la théorie néoclassique. Ce sont ces conditions qui permettent de comprendre la détermination du prix sur le marché.

L'atomicité (les acheteurs et vendeurs sont multiples et donc aucun de ne peut avoir une influence quelconque sur les prix, L'homogénéité (Les fèves de cacao qui sont échangées doivent être identiques et se substituer les une aux autres). Libre entrée sur le marché, il n'existe donc pas d'obstacle à l'arrivée d'un concurrent. La transparence c'est-à-dire que les agents économiques sont totalement informés. La parfaite mobilité des facteurs de productions ; les agents et les biens doivent pouvoir circuler librement .

Le marché du cacao n'est donc pas basé sur une concurrence parfaite.

En effet, il existe un dysfonctionnement du marché au Cameroun c'est-à-dire que les producteurs n'ont pas accès aux informations nécessaires pour négocier les conditions de vente de leur production. Par conséquent , il n'y a pas de transparence car les producteurs Camerounais reçoivent uniquement entre 8% et 15% du prix international moyen par kilo de cacao vendu.

Les exportateurs sont beaucoup mieux informés du cours de la fève de cacao que les producteurs, ils imposent donc leur prix, en l’occurrence des prix très bas ce qui crée une concurrence imparfaite.

Dans le but d'améliorer le fonctionnement du marché, un site internet « INFOSHARE » a été mis en place ; ce dernier permet aux producteurs de connaître le cours du marché du cacao. Pour les producteurs qui n'ont pas accès à internet, la radio diffuse deux fois par jour les prix du marché du cacao.

Afin d'assurer une meilleure transparence des labels de qualité ont été également mis en place (indications géographiques, AOC...).

La production de cacao engendre des externalités.

Lorsque nous évoquons l'externalité négative nous parlons des inconvénients résultant pour une tierce personne d'un échange marchand entre d'autres agents économiques.

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