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Sujet d'invention : L'objet et le monstre dans la littérature d'épouvante.

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Par   •  12 Février 2019  •  Dissertation  •  850 Mots (4 Pages)  •  388 Vues

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§ La Broche §

Départ à 23h20 :C’est une douce soirée d’été, je reviens d’un petit restaurant populaire où j’ai mangé avec des amis.Je rentre chez moi, je marche seul, le long d’une rue que je n’avais jamais vue auparavant, enfin, je crois. Le vent siffle légèrement contre les longs murs grisâtres de l’avenue vide.

Il est 23h30 :Je crois que je me suis un peu perdu. Il est tard. Ma maison me parait, lointaine, impossible d’accès. Peut-être les quelques verres de vin, aucune idée. La faible lumière des lampadaires éclaire à peine le chemin. Je distingue au loin un lieu familier, c’est la cathédrale Saint-Etienne. Je me dirige vers elle pour tenter de retrouver mon chemin. Les larges pierres du vieux bâtiment  me paraissent bouger sous cette lueur nocturne. En tournant la tête, je vois un petit éclat de lumière dorée sur le sol ; d’un jaune très brillant. Je m’approche. Au bout de quelques pas, je commence à distinguer de mieux en mieux l’objet en question.

C’est une broche en or, très joliment décorée d’une fleur de lys vert émeraude parsemée par quelques touches de rouge qui semblaient être des rubis. J’y remarque un serpent invité autour du lys. Il est d’un or plutôt rosé cette fois-ci. Il semble danser et rire, d’un air farceur.

Je vais pour l’attraper ; je la touche.

Soudainement, quelque chose vient bouleverser la nuit toute entière. Le ciel indigo parsemé d’étoiles devient d’un noir d’encre, sans la moindre lueur. Les étoiles, la lune, les réverbères entourés d’un halo brumeux à chaque extrémité de l’allée,… tout a disparu. J’aperçois encore le haut de la cathédrale qui semble avoir pris poussé de dix mètres en quelques secondes.

J’en ai le vertige. Je m’assoies sur le premier banc à ma portée.

23h45 : Debout, en face du banc où je me suis assis, éclairé par la lueur vacillante des réverbères, se dresse une haute silhouette enveloppée d’une cape, le visage entièrement dissimulé par une cagoule. Le nouveau venu est si grand, que j’ai du mal à le regarder d’une seule fois. Je baisse les yeux et ce que je vois me retourne l’estomac. Une main dépasse de la cape. Une main luisante, grisâtre, visqueuse et couverte de croutes, comme si elle s’était putréfiée dans l’eau…

Je ne l’ai vue qu’une fraction de seconde. Comme si elle avait senti mon regard, la main disparu dans les plis de l’étoffe noire.

Alors, l’être dissimulé sous la cagoule, prend une longue et lente inspiration vomissant une sorte de râle. Un froid intense envahit l’atmosphère. Je sens mon propre souffle se figer dans ma poitrine. L’effroi me traverse la peau et se répand dans tout mon corps.

Un crépitement semblable à une violente chute d’eau retentit dans mes oreilles. J’ai l’impression qu’on me tire par les pieds à mesure que le grondement s’intensifie.

L’horloge de la cathédrale sonne ; 00h00 : -    Monsieur !

Un homme est en train de me secouer.

  • Vous vous sentez bien ? Je vous ai vu vous évanouir, m’affirme-t-il.
  • Oui, tout va bien, mentis-je.

Sautant sur mes pieds, dans un élan de peur, je rentre chez moi en courant, le plus vite possible en me méfiant du moindre son.

Je regarde ma montre en tremblant ; 00h30 : Enfin arrivé ! Les allées de mon quartier me paraissent un labyrinthe. Essoufflé et épuisé je ferme lourdement la porte derrière moi. Je plaque mon dos contre elle et me laisse glisser jusqu’au sol. La maison est lugubre. Je ne contrôle plus rien. Je m’endors avec cette désagréable impression.

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