Réécriture les liaisons dangereuses

Sujet d’invention :[pic 1]

Madame de Merteuil, Vicomte Valmont et Joséphine, la dame de chambre de Madame de Merteuil.

Madame de Merteuil est assise à sa coiffeuse quand Joséphine fait irruption dans la pièce.

Joséphine :        Madame, le Vicomte est arrivé.

Merteuil :        Parfait, il tombe à pic, faîtes le donc entrer.

Joséphine:        Bien Madame

La Bonne de Merteuil s’en va et Valmont entre quelques secondes plus tard.

Valmont :        Bonjour ma chère amie, ma marquise préférée, comment vous portez

vous ?

Merteuil :        Ma foi bien, merci. Que nous vaut l’honneur de cette visite ?

Valmont :        Je viens à regret, vous annoncer mon impossibilité de vous aider à accomplir votre dessein.  Je sais votre talent pour les intrigues et les plans machiavéliques et rien ne m’aurait fait plus plaisir que de vous aider à ridiculiser ce fat de Gercourt. Malheureusement, il se trouve que je me suis, depuis quelques jour,  lancé dans un projet fort intéressant : j’aimerais séduire la Présidente de Tourvel.

Merteuil (se levant) :        Mais Valmont avez-vous perdu la tête ? Êtes vous gravement malade ? D’où vous vient cette idée saugrenue ? Pourquoi vouloir la séduire ? Au nom de notre amitié je vous conseille fortement d’abandonner votre projet.

Valmont :         Pourquoi voudrais-je la séduire ? Et bien c’est très simple ma chère amie.

Tout d’abord Madame la Présidente est seule en ce moment car son mari est en voyage en Bourgogne. Ensuite elle passe beaucoup de temps à l’église, et ma vieille tante et le curé sont les seules personnes présentes dans l’église où elle passe la plupart de son temps. Ceci constitue un réel avantage dans cette entreprise de séduction d’une femme mariée. De plus c’est une femme prude et dévote, cela renforce la difficulté de la séduction.

Merteuil :        La folie vous gagne Vicomte, échouer dans la séduction d’une femme mariée serait une grande humiliation pour vous. De plus, vous la décrivez comme prude et dévote alors qu’en réalité elle n’est que froide et inanimée, elle ne vous offrira que des demi-jouissances. C’est une femme sans intérêt.

Valmont :        Je vous demande pardon chère amie, mais votre projet ne se révèle en aucun cas périlleux : séduire une jeune femme à peine sortie du couvent, qui ne connaît rien de la vie ne représente aucune ambition. Et ce que je recherche c’est du défi et non une oie blanche livrée sur un plateau d’argent, comme vous me le proposer.

Merteuil (coupant le Vicomte) :        Cessez votre insolence je vous prie ! Vous réfléchissez mal, Cécile est une proie beaucoup plus adaptée au libertinage que vous et moi pratiquons.

Valmont :        Mais vous ne vous rendez pas compte que ce projet est le seul qui peut me motiver à nouveau.

Merteuil :        C’est vous qui ne vous rendez pas compte, vous n’allez pas la séduire mais vous faire craindre. Vous devriez cessez votre projet pour vous consacrer au mien. Si vous séduisiez Cécile, votre concurrent sera Gercourt. Ne m’abandonnez pas où je ne pourrai plus vos accorder ma confiance ni mon respect.

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