Poème de Paul Eluard

           Paul Eluard dans ce poème présente la femme comme un être qui lui est chère il l'a presente comme son âme sœur. La femme a une place particulaire dans ce poème c'est le regard de cette dernière qui donne vie au poète. C'est au travers de son regard sur lui qu'il prend conscience de son existence et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu / c'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu » (v.4 et 5) Le poète met en avant la dépendance totale qui existe entre sa vie et le regard de la femme on note également une alliance sonore vécue/vue qui souligne limportance de la femme. « La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur »(V.1), dans ce vers le poète et la femme aimé sont mis en avant par des metononymies et ils sont associés à ce qui les identifie au mieux pour la femme c’est sont regards et pour lui cest son cœur on peut donc imaginer que son cœur représente son sentiment amoureux qu’il éprouvé auprès de la femme.Les vers 13a 15 sont marqués par le parallélisme la repition les hyperboles qui soulignent le lien de dépendance absolue qui existe dans les regards de la femme aimée, la vie du poète et l’existence du monde. « Le monde entier depend de tes yeux pure/et tout mon sang coule dans leurs regards » (v.14 15) Le poète se referme comme une boucle car les vers 15 rappelle le vers 1, on peut également voir que l’image dun amour réciproque est ici renforcé. C'est par le regard de la femme aimée que le cœur du poète peut battre autant au sens figure qu'au sens propre de plus limage du sang du poète symbolise la vie et qui coule dans les yeux de la femme aimée montre une unicité des amants. Cette image étonnante qui contredit les lois de la nature est typiquement surréaliste pour résumer ce vers nous montre que la femme aimée et son regard sont présents comme source de vie pour le poète aimant et pour le monde entier.

           La femme aimée donne aussi accès au monde : c'est par elle que le poète découvre la nature. Le poète n'a accès au monde que par le regard de la femme on note une explosion d'images dans la deuxième strophe qui associent des réalités différentes : les larmes (« mousses de rosée », v.6), les paupières (« ailes couvrant le monde de lumières », v.8), les cils (« roseaux du vent », v.7) ce sont des images insolites qui mettent en relation la femme avec les éléments de la nature : terre, lumière, ciel cette série d’images montre l’importance de la femme aimée il la compare avec la terre la lumière et le ciel elle semble englober toute la nature et celle-ci semble vivre en elle on a également une métaphore « bateaux chargée du ciel et de la terre » (v.9) qui montre combien la femme est valorisée par le poète.On note une reprise du genre traditionnel du blason pour valoriser la femme aimée et son regard ;la femme est tellement valorisée dans ce poème quelle est placée au-dessus des Hommes, Paul Eluard donne un caractère divin a sa femme aimée. La femme ici divinisée atteint une dimension cosmique elle est en effet la cause de tout on note une abondance d'images  associées aux yeux : « lumière », v.8 ; « ciel », v.9, « Aurore », v.11 ; « astres », v.12 en associant la femme à des etres supérieurs le poète la place au-dessus des Hommes. « Ailes couvrant le monde de lumières »V.8 les ailes ici représentent les cils et donc par une allégorie le poète compare ici la femme au soleil qui apporte lumière et chaleur au monde. La valorisation de la femme aimée dépasse donc sa seule beauté puisqu'on découvre ici le pouvoir sacré que lui accorde Paul Eluard

...