Observation Du Comportement DF1

OBSERVATION DIRECTE DU COMPORTEMENT : MME M.

Il est 12h10, Mme M. qui prend habituellement son déjeuner en salle à manger n’est toujours pas là. Ce n’est pas dans ses habitudes, elle arrive toujours avant midi et s’installe à sa place habituelle, au fond de la salle avec trois autres résidentes.

Je fais la remarque à une des soignantes qui est en salle avec moi. Elle me demande si je peux aller voir dans la chambre, pour la prévenir qu’il est l’heure.

Je me dirige vers sa chambre.

Je frappe à la porte de la chambre de Mme M., elle me dit d’entrer. Elle est assise sur le bord de son lit et n’est pas très enjouée.

Je m’approche et l’informe qu’il est plus de midi, que le repas est servi. Elle me répond qu’elle ne veut pas venir, sans m’en dire plus.

Après une petite discussion pour connaitre la cause, elle me dit que les personnes qui partagent sa table lui font sans cesse des réflexions et qu’elle est angoissée à chaque fois que l’heure du repas arrive.

Je l’invite malgré tout à venir avec moi et lui dit de ne pas s’inquiéter, que nous allons trouver une solution à son problème.

Mme M. est âgée de 97 ans, elle est dans l’établissement depuis deux ans et demi. C’est une personne encore autonome, malgré son grand âge. Elle est très coquette, et accorde une grande importance à ses tenues vestimentaires. Elle aime que tout soit propre et rangé. C’est une personne assez solitaire avec une forte personnalité, qui ne participe pas ou peu aux activités proposées en journée. Elle se rend uniquement à la chapelle le jour ou il y a la messe.

Alors qu’elle partageait une chambre double, il lui a été proposé il y a environ 3 mois une chambre seule. Elle a accepté cette proposition sans aucune hésitation, et il a été remarqué par l’équipe que son comportement avait changé.

En effet, maintenant lorsque nous passons dans sa chambre elle aime bien que l’on prenne le temps de s’assoir pour discuter un peu, surtout le soir au moment du coucher, chose qui n’arrivait jamais auparavant, Mme M. étant très souvent en conflit avec sa voisine de chambre. D’après son fils ses problèmes de sociabilisations sont apparus suite à ses troubles et pertes de mémoire.

Lorsque nous arrivons en salle, je fais part de la réflexion que m’a fait Mme M. au sujet des ses voisines de table et la raison pour laquelle elle ne voulait pas venir en salle à manger.

Nous l’installons à une autre table auprès d’autres résidents.

Nous parlons de ce sujet entre nous et j’apprends qu’effectivement, à plusieurs reprises ses voisines de table lui ont fait des réflexions.

Un jour ou Mme M. avait demandé si il était possible d’avoir à nouveau un dessert, ayant apprécié la crème brulée qu’elle venait d’avoir, les 3 personnes qui partageaient sa table lui ont dit qu’il était honteux de redemander une part, et n’ont pas cessé de lui faire des réflexions jusqu’à la fin du repas.

Une autre fois, elles avaient gardé le pichet d’eau vers elles afin que Mme M. ne puisse se servir.

Installée à sa nouvelle place, Mme M. a apprécié

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