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Note pratique professionnel

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Par   •  12 Octobre 2015  •  TD  •  2 290 Mots (10 Pages)  •  730 Vues

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J’effectue mon stage à l’ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail) au Tréport. Il est géré par l’association CAP ENERGIE (association privée à but non lucratif définie par la loi du 1er juillet 1901).

Il accueille des personnes âgées de 18 ans à 60 ans, appelées usagers ou travailleurs, en situation de handicap reconnue par la MDPH (Maison Départementale des Personnes en situation de Handicap) souffrant d’une déficience intellectuelle légère ou moyenne. Il accepte aussi des personnes souffrant de troubles psychologiques stabilisés.

Les missions de l’ESAT sont que les travailleurs aient :

 Un soutien médico-social, éducatif et technique,

 Un milieu de vie favorisant l’épanouissement personnel et l’intégration sociale,

 Un cadre de travail qui permet l’expression des capacités professionnelles.

PRESENTATION DE SOPHIE1 :

Sophie est une adulte en situation de handicap âgée de 38 ans. Elle présente une déficience intellectuelle légère qui se définit en deux critères : un quotient intellectuel inférieur à la moyenne (70 et moins) et des limitations significatives du fonctionnement et de l’adaptation (retard du développement).

Cette catégorie représente 85 % de l’ensemble des retards mentaux. L’âge mental se situe entre 9 ans et 12 ans. C’est au moment des acquisitions scolaires, entre 5 et 8 ans, que les problèmes apparaissent progressivement : les apprentissages sont possibles mais ralentis pour le langage verbal, la compréhension, la lecture et l’écriture, le repérage temporo-spatial, les premières données mathématiques. A ces troubles du développement de l’intelligence sont corrélées de façon constante une suggestibilité, une dépendance à autrui importante, une « immaturité » globale.2

Elle est mariée depuis deux ans et à un enfant de sept ans. Elle est sous curatelle depuis huit ans.

Elle est la troisième enfant d’une fratrie de 6. Elle a vécu avec sa famille jusqu’à l’âge de 13 ans et est allée à l’école du Tréport jusqu’en CE1. Puis, les enfants ont fait l’objet d’une mesure de placement. Elle a été placée au foyer de Neufchâtel-en-Bray puis dans une famille d’accueil à Gournay-en-Bray où elle a fréquenté l’IME (Institut Médico-Educatif)  jusqu’à ses vingt ans. Elle est ensuite retournée vivre chez ses parents jusqu’à son installation en logement autonome fin 2005. En 2000, son père décède. Elle est très proche de sa mère (dans une grande dépendance affective) jusqu’en juin 2007, où sa mère est partie brutalement, laissant Sophie désemparée. Elle ne lui pardonne pas cet abandon au moment où elle-même devenait mère.[pic 1][pic 2]

Elle sait lire et écrire mais ne manifeste pas de curiosité intellectuelle. Elle a beaucoup de mal à verbaliser ses difficultés ou à manifester ses émotions qui sont contenues sur un mode défensif. Sophie entre facilement en relation avec autrui. Ses échanges sont globalement adaptés. Cependant, on observe une certaine familiarité avec son interlocuteur dès que la relation est engagée (elle appelle ainsi par son prénom son médecin, son supérieur hiérarchique…). Elle sollicite aisément, cherche à attirer l’attention sur elle et adopte une attitude et un discours changeant en fonction de son interlocuteur. L’ambiguïté de la personnalité questionne souvent sur l’honnêteté et la sincérité de ses propos et de ses actes. C’est une personne qui invente des histoires et crée des conflits dans sa vie professionnelle et personnelle.

Mes premiers contacts avec les usagers sont lorsque je fais le tour du matin pour saluer et demander des nouvelles de chacun. Et c’est comme cela que nous avons pu échanger et ensuite essayer de créer une relation avec Sophie qui au fur et à mesure du temps commençait à me parler librement.

Le moniteur éducateur doit se saisir d’outils éducatifs, pour instaurer une relation avec l’usager. Parmi ces outils nous pouvons citer, le : R.E.R.D. (Regard, Ecoute, Relation, Discours).

La relation éducative met en jeu la subjectivité de chaque personne en présence, elle passe par des éléments affectifs (émotions, joie, sentiments, tristesse, répulsions, attirances).

Il y a du transfert dans la relation éducative lorsque la personne accompagnée attribue au professionnel des attributs, des traits significatifs d’une personne significative de sa vie, de son histoire. Le transfert peut être positif ou négatif. Dans cette relation il y a aussi le contre transfert, c'est-à-dire la réponse, la réaction du professionnel vis-à-vis de la personne accompagnée.3

EXPOSITION DE LA SITUATION :

Tous les matins, une fois arrivée à l’ESAT, je vais saluer les usagers à l’atelier Pendant ce tour vers 9h45, je demande à Sophie si son épaule va mieux (car elle avait mal depuis un petit bout de temps). Elle me dit que ça allait mieux mais que cette nuit, elle a eu une douleur sur le côté et que cela l’a empêché de dormir. Je lui dis de prendre un antidouleur et de mettre du chaud sur la douleur (car musculaire) et que si ça continuait, elle devrait prendre un rendez-vous chez le médecin, en lui précisant que cela devrait être en dehors de ses heures de travail.

Dans l’après-midi, elle vient me voir dans le bureau, que j’occupe avec l’éducatrice de soutien (ma tutrice de stage), pour me dire qu’elle avait pris son rendez-vous mais qu’elle n’a pu avoir celui-ci que le lundi à 8h30 (heure à laquelle elle commence son travail). Je n’ai pas eu le temps de répondre que l’éducatrice, en entendant l’horaire, lui dit que ce n’est pas possible car ce n’était pas la première fois qu’elle obtenait des autorisations de cette sorte et qu’elle avait son mercredi et son vendredi après-midi. Sophie repart en colère, en disant que ce n’était pas sa faute mais celle du médecin, qu’il ne pouvait pas lui donné dans ses horaires.

 J’ai attendu, un peu, avant d’aller la voir et de m’expliquer avec elle.  Je lui demande pourquoi elle avait pris un rendez-vous à cette heure là alors que je lui avais dit sur son temps libre, elle me répond qu’elle n’avait pas eu le choix car le médecin était beaucoup pris. Je lui dis qu’il y en a aussi le soir et elle me dit qu’elle doit s’occuper de son fils. Ensuite, je lui dis qu’au lieu d’annuler, elle devrait essayer d’avoir un autre rendez-vous. Et c’est là qu’elle commence à critiquer l’éducatrice de soutien, car elle est remontée contre elle puisqu’elle ne l’a pas autorisé à arriver plus tard. Elle a eu des propos envers le travail de celle-ci comme : « elle arrive déjà qu’à 9h30, prend une pause à 10h30, elle fout rien, est payée à rien faire ». Je lui dis qu’elle n’avait pas à avoir un jugement sur le travail ou les horaires de l’éducatrice, que chacun avait un travail différent et que ces horaires étaient en continu puisque le temps du repas était en éducatif.  Je lui ai dit aussi qu’il fallait respecter le travail de chacun et les personnes.

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