Mélancholia, livre III poème 2 des Contemplations (1856) de Victor Hugo

Melancholia est le 2e poème du livre III, Les luttes et les rêves des Contemplations. Il se situe après Écrit sur un exemplaire de la Divina Commedia et avant Saturne. Les thématiques du poème sont le combat politique et social. Le poème parle de la misère sociale, du travail des enfants et de sa vision politique. C’est un poème engagé et polémique avec son caractère pathétique sur l’histoire de la femme.

C'est un très long poème composé de 336 vers d'alexandrins.

« Ô jeunesse ! Printemps ! Aube ! En proie à l'hiver ! »

-> apostrophes / métaphores qui comparent la jeunesse et le printemps qui sont tous deux en danger face à l'hiver.

-> récit pathétique d'une jeune femme

-> toujours une place à la nature dans les poèmes des romantiques (“Ô forêts ! bois profonds ! solitudes ! asiles !” v.336)

« Ceux qui flattent le roi, ceux qui flattent l'égout »

-> parallélisme qui associe le roi avec l'égout (péjoratif)

-> rejet de la monarchie et du roi.

« Il [le poète] rêve ; et par moments il secoue un flambeau [...]

[Et] éclaire tout à coup le fond de l'âme humaine ; »

-> poète mage, prophète, guideur du peuple vers une destinée nouvelle et devant sortir le peuple de l'obscurité vers la lumière.

« Il meurt. Et [le démon / le peuple / la foule] s'essuyant les yeux, dit : "C'était un grand homme !". »

-> Il dénonce ici le fait que quand un poète est encore en vie, il est considéré comme "un ennemi public", "un monstre fabuleux, dragon, basilic" par la foule, mais à sa mort, il devient "un grand homme" et est enfin reconnu.

« Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,

Qui produit la richesse en créant la misère,

Qui se sert d’un enfant ainsi que d’un outil ! »

-> Le “travail mauvais” (adj qualificatif péjoratif) des plus jeunes (“âge tendre”<= périphrase) enrichit la population mais crée une misère sociale des plus jeunes. Il critique le travail manuel des jeunes enfants qui sont traités comme des outils.

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