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Méfiez-vous des parachutistes, Fouad Laroui

Fiche de lecture : Méfiez-vous des parachutistes, Fouad Laroui. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Novembre 2017  •  Fiche de lecture  •  3 717 Mots (15 Pages)  •  946 Vues

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Fiche de lecture Monde Pluriel.

Mon choix pour cette fiche de lecture s'est porté sur le roman « Méfiez-vous des parachutistes » de Fouad Laroui.

1. Présentation du contenu de l’ouvrage.

1.a. Méfiez-vous des parachutistes est un roman de Fouad Laroui paru le 11 mars 1999 aux éditions Julliard. Fouad Laroui est un écrivain marocain d’expression française né à Oujda (maroc oriental) en 1958. Il intègre à 10 ans le Lycée Clémenceau, le lycée français de Casablanca. Son père disparaît alors qu’il a 11 ans probablement dans les geôles de Hassan II[1].
Il passe par les Ponts et Chaussées et devient ingénieur. Fouad Laroui avait tout pour devenir un notable marocain fortuné, mais en 1989, il quitte son confort d’ingénieur au Maroc pour obtenir un doctorat de science économique à York. directeur d’une unité de recherche à l’université d’Amsterdam. Fouad Laroui est un auteur international
[2] aussi bien par sa vie que par la géographie de ses romans.

En 1996, il publie son premier roman Les dents du topographe dans lequel il explore ses racines marocaines avec la distance de l’émigré. Il publiera entre autres Une année chez les Français (2010), L'Étrange Affaire du pantalon de Dassoukine (2012), prix Goncourt de la nouvelle, Les Tribulations du dernier Sijilmassi (2014), Grand Prix Jean-Giono. Il a également écrit divers essais, chroniques dans Jeune-Afrique, journal panafricain, albums jeunesses illustrés mais aussi un recueil de poèmes en néerlandais.

Fouad Laroui appartient à la troisième génération d’auteurs maghrébins d’expression française[3], conséquence de la colonisation (1912-1956). Cette littérature maghrébine d’expression française puise dans les relations complexes entre maghreb et le monde extérieur notamment la France et la langue française. Cette troisième génération d’écrivains maghrébins se penche – entre autres – sur la place de l’individu dans la société. Une société dont Fouad Laroui dénonce avec un humour décapant “les blocages, absurdités et injustices”[4].

1.b.  Mon choix s'est porté sur Méfiez-vous des parachutistes car auparavant j'ai pu lire Une année chez les français dont la lecture m'a beaucoup plu par l’écriture dynamique, rythmée, les nombreux rebondissements et l’humour de l’auteur. Tout cet humour et ces situations cocasses sont au service de la réflexion de l’auteur sur l'identité. Le questionnement de l’identité qui est également abordé dans Méfiez-vous des parachutistes.

Je trouve que Fouad Laroui a une façon original et intéressante d'aborder des sujets sérieux sur les individus, la société ou encore la tolérance. Son écriture a pu me rappeler Rhinocéros d’Eugène Ionesco, oeuvre absurde qui parle elle aussi des difficultés des gens à communiquer entre eux. Fouad Laroui utilise les ressorts humoristiques et rocambolesques en mettant en scène des personnages variés dans des situations parfois loufoques.

Après avoir lu le résumé de ce roman, celui-ci m'a paru être écrit dans le même style que Une année chez les français, ce qui m’a immédiatement donné envie de le lire.

Le fait que le thème de l'individu soit évoqué dans ce livre fait également parti des critères qui ont pu influencer mon choix. Ce thème cher à Fouad Laroui qu’il évoque lors d’une interview que j’ai eu le plaisir de découvrir lors de mes recherches sur ce livre.

Enfin, plusieurs personnes dans mon entourage avait pu lire ce roman et avaient toutes l’air convaincu par cette oeuvre. Et cette lecture m’a permis d’avoir des discussions sur des thèmes de fond avec d’autres lecteurs de Fouad Laroui.

1.c.  Méfiez-vous des parachutistes est le dernier volet d’une trilogie comprenant Les dents du topographe (1996) et De quel amour blessé (1998). Cet ouvrage a été publié en 1999, année de la mort d’Hassan II. L'histoire se déroule à Casablanca dans le Maroc des années 1970, qui est le Maroc de l’adolescence de l’auteur marqué par la disparition de son père probablement dans les prisons de Hassan II. En effet le Maroc des années 1970 se situe dans une période appelée les années de Plombs. Après l'accession au trône du roi Hassan II en 1961 la répression commence en juillet 1963 par l'arrestation, pour « complot » de militants de l'Union nationale des forces populaires (UNFP) et de communistes. Cette période noire est marquée par des émeutes, des insurrections dont “l’affaire Moulay Bouazza” mais aussi par la répression et les procès. L'ADMH (Association marocaine des droits humains) estime que ces années de répression ont fait des dizaines de milliers de victimes (tués, blessés, emprisonnés, disparus et exilés).

1.d.  Avant de commencer à résumer cet ouvrage, voici quelques détails indispensable à sa compréhension.  Ce roman a été écrit d’une façon particulière. En effet on peut parler d’une écriture fragmentée, c’est à dire que l’auteur entre-coupe l’histoire de Machin par des apartés soit des pensées intérieur de Machin (l’individu et son langage p.92) soit des histoires dans l’histoire sur les autres personnages mais toujours avec le point de vu de Machin qui est un narrateur interne (histoire de l’homme couple p.20).

Méfiez-vous des parachutistes est donc un roman de Fouad Laroui, constitué de 200 pages et découpé en 20 chapitres eux divisés en sous-parties. Le roman commence avec une citation de Stefan Zweig “Seul l’individu introduit l’indépendance dans le monde, et toujours pour lui seul.” (p.04) puis par une introduction appelée “Voilà” (p.05) où un personnage (en l’occurrence Machin) dont on ignore tout à ce moment là nous raconte le moment où il reçoit un parachutiste tombé du ciel sur la tête. Pour terminer cette introduction on apprend que ça fait six mois que le personnage est arrivé à Casablanca au moment où il reçoit ce parachutiste sur la tête et que cette situation ne le surprend même pas “Tout cela peut paraître assez surprenant. Mais depuis six mois que j’étais revenu au pays, j’avais appris à ne plus m’étonner de rien.” (p.06)

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