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Les Embarras De Paris

Mémoires Gratuits : Les Embarras De Paris. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Janvier 2014  •  474 Mots (2 Pages)  •  814 Vues

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Qui frappe l’air, bon Dieu ! de ces lugubres cris ?

Est-ce donc pour veiller qu’on se couche à Paris ?

Et quel fâcheux démon, durant les nuits entières,

Rassemble ici les chats de toutes les gouttières ?

J’ai beau sauter du lit, plein de trouble d’effroi,

Je pense qu’avec eux tout l’enfer est chez moi,

L’un miaule en grondant comme un tigre en furie ;

L’autre roule sa voix comme un enfant qui crie.

Ce n’est pas tout encor : les souris et les rats

Semblent, pour m’éveiller, s’entendre avec les chats,

Plus importuns pour moi, durant la nuit obscure,

Que jamais, en plein jour, ne fut l’abbé de Pure.

Tout conspire à la fois à troubler mon repos

Et je me plains ici du moindre de mes maux,

Car à peine les coqs, commençant leur ramage,

Auront des cris aigus frappé le voisinage

Qu’un affreux serrurier, laborieux Vulcain,

Qu’éveillera bientôt l’ardente soif du gain,

Avec un fer maudit, qu’à grand bruit il apprête,

De cent coups de marteau me va fendre la tête.

J’entends déjà partout des charrettes courir,

Les maçons travailler, les boutiques s’ouvrir :

Tandis que dans les airs mille cloches émues,

D’un funèbre concert font retentir les nues ;

Et, se mêlant au bruit de la grêle et des vents,

Pour honorer les morts font mourir les vivants

Encore je bénirais la bonté souveraine,

Si le ciel à ces maux avait borné ma peine ;

Mais si, seul en mon lit, je peste avec raison,

C’est encore pis vingt fois en quittant la maison,

En quelque endroit que j’aille, il faut fendre la presse

D’un peuple d’importuns qui fourmillent sans cesse.

L’un me heurte d’un air dont je suis tout froissé ;

Je vois d’un autre coup mon chapeau renversé.

Là, d’un enterrement la funèbre ordonnance

D’un pas lugubre et lent vers l’église s’avance ;

Et plus loin les laquais d’un autre s’agaçant,

Font aboyer les chiens et jurer les passants.

Des paveurs en ce lieu me bouchent le passage ;

Là je trouve une croix de funeste

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