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Le Quotidien El Watan

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Par   •  11 Mai 2012  •  2 007 Mots (9 Pages)  •  1 522 Vues

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Le Quotidien El Watan

El Watan (qui signifie La Patrie) est un quotidien libéral algérien en langue française.

Le journal El Watan parait pour la première fois le 8 octobre 1990. Il est fondé par un groupe d'anciens journalistes d'El Moudjahid à la suite de la promulgation d'une loi (dite loi Hamrouche) autorisant la presse privée en Algérie.

El Watan est considéré comme le journal de référence en Algérie. Son directeur, Omar Belhouchet, a reçu la Plume d'or de la liberté en 1994, récompense remise par l'Association mondiale des journaux.

Le journal a été suspendu à cinq reprises depuis sa création (la dernière suspension datant de 1998).

À l'occasion de son vingtième anniversaire, El Watan a publié en 2010 un numéro spécial illustré en première page par un dessin de son célèbre caricaturiste Hicham Baba Ahmed (Le Hic) qui résume ces vingt ans en quatre planches : « El Watan est né sous Chadli, a espéré sous Boudiaf, a résisté sous Zéroual et a survécu sous Bouteflika ».

Suspensions, terrorisme et polémiques

Le 2 janvier 1993, El Watan est suspendu pour une durée de quinze jours en raison de son article en une sur l'attentat contre la caserne de Ksar El Hirane (wilaya de Laghouat) ayant coûté la vie à cinq gendarmes. Cette suspension est accompagnée de l'interpellation et de la mise en garde à vue pendant soixante-douze heures de Omar Belhouchet, directeur du journal, de Nacéra Benali, auteure de l'article et de quatre autres journalistes d'El Watan. Sous les chefs d'accusation d'atteinte à la sûreté de l'État, atteinte à corps constitués et atteinte au moral des troupes, ils sont incarcérés durant quatre jours. La bataille judiciaire se termine le 15 octobre 2002 lorsque la Cour suprême algérienne confirme la relaxe de l'ensemble des prévenus.

Le 13 avril 1994, Mohamed Meceffeuk, le correspondant du journal El Watan à Mostaganem (et aussi journaliste du magazine Détective) est assassiné par un groupe terroriste près de Chlef. Il fait partie des 101 journalistes algériens (et trois journalistes étrangers) assassinés pendant la décennie noire.

En décembre 1994, El Watan est suspendu pour la deuxième fois pendant quinze jours suite à la publication d'un article révélant que l'armée algérienne a acheté des hélicoptères français qui seront utilisés dans la lutte anti-terroriste. Cet article était en violation avec l'embargo sur l'information sécuritaire décrété par le ministère de l'intérieur dans un arrêté adressé aux éditeurs et responsables de la presse algérienne.

Le 25 février 1995, El Watan publie une enquête sur l'importation de scanners qui révèle une affaire de corruption et de dilapidation de deniers publics. Omar Belhouchet est mis sous contrôle judiciaire suite à une plainte du ministère algérien de la santé. Relaxé le 26 juin 1995 par la Cour d'Alger, le ministère de la Santé revient à la charge en déposant une nouvelle plainte pour "outrage à corps constitués". Dans un premier temps, en 1996, Djillali Hadjadj (auteur de l'article) et Omar Belhouchet seront condamnés à payer des amendes. Mais en 2002, ils seront finalement relaxés par la justice algérienne.

En avril et en mai 1996, le quotidien est censuré à deux reprises pour avoir rapporté des massacres de citoyens pendant de la Décennie noire.

En 1998, El Watan publie une enquête de sa journaliste Salima Tlemçani concernant l'augmentation inexpliquée du nombre de décès dans une clinique de Bir Mourad Raïs (Alger). L'article met en cause des valves défectueuses utilisées lors de l'anesthésie et évoque une connivence entre le directeur de la clinique et la société productrice de ces valves. Cela vaut au journal une nouvelle bataille judiciaire qui résulte par la condamnation de Salima Tlemçani à deux mois de prison avec sursis et Omar Belhouchet à une amende ferme. Confirmé en appel, ce verdict sera finalement annulé en 2006 par une grâce étatique.

En 1999, Omar Belhouchet est à nouveau condamné à une amende ferme à la suite d'un article sur la démission du général Betchine et de son témoignage dans une affaire judiciaire dite l'affaire Sider.

La suspension la plus importante du journal est celle de septembre 1998 pendant 1 mois. Elle fait suite aux révélations de la presse privée algérienne sur l'ancien général et conseiller du président Liamine Zéroual, Mohammed Betchine. Aux côtés des quotidiens Le Soir d'Algérie, La Tribune et Le Matin, El Watan recoit un ultimatum de quarante-huit heures pour régler toutes ses créances auprès des imprimeries de l'État. Deux jours plus tard, seuls El Watan et Le Matin sont interdits de parution. Par solidarité, El Khabar, Liberté, Le Soir d'Algérie, La Tribune et Le Quotidien d'Oran entament une action de grève. Il faudra attendre un mois pour que le quotidien El Watan retourne dans les kiosques.

Le 20 juillet 2002, le correspondant d'El Watan à Tébessa, Abdelhaï Beliardouh, est kidnappé par le président de la Chambre de commerce et d'industrie Nememcha, Saâd Garboussi, et trois autres complices. Battu et humilié[précision nécessaire] dans la rue devant plusieurs témoins, il est séquestré par ses agresseurs qui voulaient connaitre la source d'un de ses articles qui faisait état de l'arrestation de M. Garboussi pour soutien au terrorisme. El Watan dénonce dans un communiqué « l'expédition punitive menée par un chef d'une mafia locale » et « la passivite, voire la complicité des services de sécurité et des élus locaux ». Le 22 juillet, la police enregistre la plainte d'Abdelhaï Beliardouh. Une semaine plus tard, une bombe est découverte au bas de l'immeuble de son avocat (elle sera désamorcée). Abdelhaï Beliardouh ingurgite de l'acide pur en octobre 2002 et décède à l'hôpital le 20 novembre 2002. Alors que l'affaire judiciaire n'a toujours pas trouvé sa résolution, Saâd Garboussi été réélu en 2010 pour un deuxième mandat à la tête de la Chambre de commerce de Tébessa.

Contenu et format

Le journal utilise le format tabloïd (41 cm x 29 cm environ). Son tire est accompagné du sous-titre : « Quotidien Indépendant ».

Quotidien généraliste,

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