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Le Bonheur

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Par   •  9 Janvier 2013  •  1 057 Mots (5 Pages)  •  722 Vues

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A : La question du bonheur est décidément bien complexe. Sur quoi le fonder ? Qu’est-ce qui nous rend heureux ?

B : A mon sens, il faut aborder cette question avec pragmatisme. Le bonheur, n’est-ce pas la satisfaction des besoins ? Je pense notamment aux besoins matériels. J’ai relu récemment un poème de Voltaire, Le Mondain, qui exprime à peu près ce que je pense : c’est la matière qui nous satisfait, la possession d’un bien être matériel. Elle nous pousse à désirer toujours plus et nous entraîne dans le cercle vertueux du progrès, qui produit une abondance toujours accrue, créant des besoins que le progrès cherche à satisfaire. Ainsi nous sommes toujours à la poursuite de quelque chose, poussés par un désir de posséder un nouvel agrément, ce qui est nécessaire à notre motivation, et notre monde progresse techniquement, se perfectionne, s’embellit. Le mouvement, toujours le mouvement, issu du désir ! Je ne crois qu’à cela..

A : Au fond, tu n’es pas trop rousseauiste ! La contemplation immobile d’une nature paisible, ou sauvage n’est pas trop pour toi la clé d’une sagesse qui rend heureux ? Pourtant, il n’est pas difficile de constater que la satisfaction des besoins matériels n’est pas tout à fait suffisante à notre nature humaine, qui est faite d’esprit et de sentiments complexes. Elle peut même conduire à un certain vide, un certain désespoir, non ? Je trouve pour ma part que la recherche d’une vie intérieure, d’une compréhension du monde est une voie plus sage. Dans ses Promenades, Rousseau parlait de se « circonscrire », c’est-à-dire de se connaître de l’intérieur, de se cerner. Il invitait à une recherche de soi, une quête de l’esprit… qui apporte la paix, tandis que la poursuite du bonheur matériel me semble générer des névroses de possession, presque dangereuses pour la paix sociale : sans chercher très loin, pense aux violences que l’on peut observer chaque année à l’ouverture des soldes, et je ne parle pas bien sur des conséquences désastreuses d’un esprit purement technique et commercial, dénué de toute humanité, sur les employés de certaines entreprises qui deviennent les outils de ces machinations des « grands » de ce monde. Le progrès est source de bonheur, mais placé avant l’humanité, il asservit l’homme, et pour finir le rend malheureux, tyrannisé par ses passions ou par les autres, plus forts que lui. L’homme est esprit, avant tout, et peut-être âme. Son bonheur ultime se situe au-delà de son corps et de sa réussite matérielle.

B : Pour ma part, je pense qu’une recherche trop attentive de l’intériorité peut conduire à la mélancolie, à un repli sur soi, et à une illusion. D’ailleurs Rousseau n’était pas très gai…On retrouve cette illusion dans tous les paradis perdus que la littérature, les fables, les mythes ont pu créer : jardin d’Eden, mythe de l’Age d’or. Pour moi, ce sont des creusets de dépression, des illusions mortifères. Notre nature humaine est heureuse dans la réalisation, le travail collectif, l’échange d’idées, l’avenir concret de l’homme, le désir d’un monde meilleur aujourd’hui et maintenant. Ses rêves d’une vie meilleure autrefois il y a bien longtemps ou un jour, dans un autre monde, au-delà de la mort, ce sont des fables produites d’ailleurs par les bonimenteurs

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