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Laurent Gaudé, Eldorado, 2006

Résumé : Laurent Gaudé, Eldorado, 2006. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Novembre 2020  •  Résumé  •  615 Mots (3 Pages)  •  591 Vues

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Cet extrait est tiré du roman de Laurent Gaudé écrit en 2006, Eldorado. Il y est question des migrants qui tentent de traverser la Méditerranée et des drames qui en découlent. Le but du roman est de faire prendre conscience aux lecteurs européens du périple incroyable de ces hommes pour atteindre l'Europe et de tous ses risques. Le roman suit un double parcours, celui de Soleiman, migrant, et celui du commandant Piracci, garde-côtes. L'incipit que nous étudions ici nous présente le début du récit de Piracci. Nous nous demanderons donc comment ce début de roman nous prépare à la suite. Pour y répondre, nous étudierons tout d'abord les informations révélées par cet incipit et ensuite comment la mer nous est présentée.

Pour commencer, voyons les informations utiles au lecteur pour situer le récit. Dans cette description, nous pouvons ainsi trouver des indications spatio-temporelles qui nous révèlent où nous sommes. Nous sommes en Sicile comme le complément circonstanciel de lieu l'indique « A Catane ». Les autres indications permettent d'entrer progressivement dans le lieu de l'action « les ruelles du quartier du Duomo » puis « du marché ». Alors que les lieux tendent à montrer le genre réaliste du roman, l'époque reste, elle, indéterminée, comme le montre le CCT « en ce jour » . Mais nous nous situons au milieu de la journée puisqu'on nous précise « le soleil de midi ».

Ensuite, grâce à une focalisation omnisciente classique, on découvre la scène entière. C'est donc jour de marché, le lexique des poissons introduit le thème de la mer toute proche, et « les thons et les espadons » font couleur locale. Les odeurs aussi sont présentes « l'air du matin enveloppait les hommes d'un parfum de mer ». Le pronom « on », générique, nous présente une foule dans son ensemble, dans leurs habitudes très typiques de l'Italie du sud « on se saluait », « on s'observait », avec l'usage de l'imparfait de description qui donne une certaine lenteur au récit, typique là aussi de la langueur des italiens dans la chaleur de midi. On retrouve cette langueur dans l'oxymore « la foule se pressait lentement » et dans l'antithèse « distraire leur ennui ». Enfin, le terme « la foule », puis de « les femmes » « les jeunes gens » et « les pêcheurs » montrent la volonté du narrateur de rester dans le général , avant de présenter son personnage principal.

En effet, l'incipit en arrive à la présentation du personnage, que l'on devine principal, du récit ; « le commandant Salvadore Piracci ». Par son nom, nous apprenons qu'il est « commandant », de la marine, vu la proximité de la mer , et c'est à peu près tout, car l'extrait reste mystérieux sur l'intrigue et la situation du personnage. Néanmoins, on passe à une focalisation interne révélant un personnage passif : « se laissant porter par le mouvement de la foule » est à la voix passive et « il observait » n'est pas un verbe d'action. De même, l'adjectif « happé » qui qualifie son esprit montre sa passivité. Le verbe « déambulait » et l'adverbe « lentement » viennent confirmer

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