Analyse du roman Eldorado de Laurent Gaudé

C’est le premier chapitre ou on fait connaissances des deux frères soudanais Soleiman et Jamal.

Ce sont des émigrés qui sont sur le départ, ils s’apprêtent à dire au revoir à leur ville natale «la tristesse et la joie se partagent» dans leurs âmes. Dès la première ligne Souleiman évoque son frère Jamal, on comprend donc l’importance de celui-ci aux yeux de Souleiman.

Nous pouvons remarquer que l’auteur change de focalisation, il passe d’un point de vu externe à un point de vue interne. On vit l’aventure de Souleiman à travers son regard et ses pensées. Quand Souleiman exprime la peine et la nostalgie qu’il a quand il s’apprête à faire ses adieux, l’auteur parvint à nous la partager.

Les deux frères boivent leur thé sur la place de l’Indépendance. C’est alors qu’ils réalisent que leurs vies au Soudan sont finies, qu’ils «ne reviendront plus jamais. Souleiman dit «Nous allons laisser derrière nous la tombe de nos ancêtres». ». Ils réalisent tout ce qu’ils vont perdre : leurs habitudes, leurs amis, leur famille.

Ils s’apprêtent à rejoindre l’Europe clandestinement. C’est Jamal qui «s’est occupé du contact» pour sortir du pays. Souleiman est conscient des risques qu’il y aura: l’humiliation, le manque d’argent, de temps, de repos mais il n’a pas peur. Il est avec son frère, tout le reste n’a pas d’importance puisqu’ils seront ensemble. « Nous tiendrons au-delà de tout cela» dit-il. Souleiman place toute sa confiance en son frère.

Les deux frères ont fait leurs adieux, se sont enivrer de vitesse une dernière fois, car « le voyage de demain sera tout de lenteur et d’usure».

«Mais il a parlé et j’ai compris que nous partagions tout ce soir».

Quand Souleiman dit «ce soir» cela laisse à penser qu’ils n’avaient pas l’habitude de partager leurs sentiments, mais ce soir les deux frères se confient l’un à l’autre. On comprend que Jamal est quelqu’un qui respecte la famille puisqu’il dit «il faut espérer que nos petits-enfants seront des lions au regard décidé». Jamal est conscient, il pense à son avenir ainsi qu’à celui de sa famille.

Souleiman est conscient que s’ils quittent définitivement le pays Jamal se souviendra de tous les moments heureux de leurs enfances et, il «sera le seul». Désormais ils seront «plus frères que jamais».

Quand Souleiman dit «Nous vieillirons ensemble, mon frère. Promets-le-moi. Ou je ne vieillirai pas.» Cela signifie que pour lui la vie ne vaut pas la peine d’être vécu sans son frère, s’il entreprend se voyage c’est pour être avec lui.

Leurs mère s’était escrimer à faire tenir leurs vies dans de petits sacs et ils l’a quittent. Puis pendant leurs derniers instants de quiétude ils échangent tous les deux des regards complices et cela rend heureux Soleiman.

C’est leurs derniers moment à eux, leur dernier instant où ils ont le temps car à partir de maintenant ils vivront comme des animaux craintifs qui sursautent à chaque éclat de voix.

Dans ce dernier passage, Souleiman évoque le titre du chapitre «Tant que nous serons deux». Il le répète deux fois de suite, comme pour se persuader que tout ira bien, tout se passera comme ils l’ont prévue puisqu’ils seront ensemble. Tous les deux i partent

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