La politisation à la caserne

La politisation est par définition le processus par lequel les individus ou les groupes, en fonction de leurs caractéristiques sociales, développent des compétences politiques particulières ou s’engagent dans la sphère politique institutionnelle. En effet, le texte de Pudal « la politique à la caserne » s’intréresse à la construction de la politisation chez les pompiers. Pudal s’y inflitre avec une méthode ethnographique tout en s’adaptant au comportement et au langage des pompiers pour éviter la gêne due à la différence socioprofessionnelle. Selon l’auteur, il s’agit d’une classe populaire fortement peu politisée, qui n’hésiterait pas à montrer son dégoût et son désintérêt pour la politique. Par ailleurs, ce métier dit « sauveur de vie » nécessite d’assurer la sécurité et l’assistance à la fois, de ce fait, une déontologie éthique et égalitariste est primordiale. Il se demande donc quels sont les rapports politiques liés audit métier et dans quelles mesures les pompiers se politisent.

A. La position sociale des pompiers

La plupart des pompiers sont issus de classe populaire ou de frontière entre celle moyenne et populaire. La caserne est basée sur un entre-soi masculin, majoritairement non- immigré. Les pompiers ont également tendance à poursuivre la reconnaissance sociale qu’ils ne pouvaient pas recevoir à l’école, du fait qu’ils ont souvent un parcours scolaire difficile. Par conséquent, une forte volonté d’ascension sociale érigée sur le mérite et le travail est fréquemment présente et elle est également un moyen de combler une estime de soi. C’est une classe qui est dotée d’un mode de vie relativement agréable, mais aussi elle vit à crédit ce qui pose des inégalités économiques. Cette situation financière sucite leurs inquiétudes et un sentiment d’insécurité, ce qui les amène à s’intéresser à l’évolution de la politique et du métier. Autrement dit, les motifs de leur politisation. Concernant leur famille, la majorité d’eux a un ou deux enfants scolarisés dans le public, mais soucieux de leur éducation et du choix de la zone scolaire afin que leurs enfants réussissent. A propos de leurs épouses, elles travaillent dans le domaine de professions intermédiaires (institutrice, vendeuse et coiffeuse...).

B. Les caractéristiques du métier

Contrairement à l’image de la police, la représentation des pompiers au sein de la société n’est pas fondée sur le contrôle sociale, ni sur la répression. Ce qui fait que les pompiers ont l’impression de gérer tous les problèmes de la société et réellement leur déontologie éthique avec tous les individus, peu importe le sexe, l’origine éthnique et la situation financière, les entraîne à confronter à la population déshéritée qui leur ancre des sentiments contradictoires en les faisant vivre la précarité. Tout de même, les pompiers ont une situation professionnelle où l’homogénéité des requérants est marqaunte. Ce contact divers leurs permet d’avoir et de raffiner leur capacité à cerner un univers social et à s’adpter rapidement aux différences dues aux milieux sociaux variés. Cette compétence de décryptage est

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