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Fermeture des casernes dans le Puy-de-Dôme

Étude de cas : Fermeture des casernes dans le Puy-de-Dôme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Novembre 2020  •  Étude de cas  •  868 Mots (4 Pages)  •  448 Vues

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Près de 2 ans après, retour sur la fermeture de 8 casernes de pompiers dans le Puy-de-Dôme.[pic 1]

[pic 2]

Entre janvier et avril 2019, les casernes de Saint-Clément-de-Régnat, Saint-Sandoux, Peschadoires, Saint-Jean-d’Heurs, Luzillat, Saulzet-le-Froid, Sermentizon et Varennes-sur-Morge, dans le Puy-de-Dôme, ont vu leurs portes se fermer, malgré de nombreuses protestations. 20 mois après, le brasier n’est toujours pas éteint …

La pilule a du mal à passer chez les anciens pompiers.

La colère est toujours présente dans la voix de Marc Montagnon lorsqu’il évoque la fermeture de la caserne de Luzillat, où il a exercé en tant que pompier volontaire durant 32 années. Il n’hésite pas à parler de ces fermetures comme la « honte de la France ». « Nous, nous étions toujours opérationnels, prêts à intervenir en 10 min et maintenant, on doit attendre une demi-heure pour avoir des secours. » Déjà à l’époque, en tant que pompiers d’un Centre de Première Intervention (CPI), ils arrivaient toujours avant le Centre de Secours, qui venaient la plupart du temps pour rien car le travail était déjà fait. Il regrette cette époque où les pompiers du Puy-de-Dôme pouvaient se vanter de pouvoir traiter les appels en 3 minutes et intervenir en moins de 7 minutes. Malgré les mois qui sont passés, Marc Montagnon reste toujours dans l’incompréhension de cette décision de fermer tous ces CPI. Pompiers volontaires et bénévoles, ils ne coûtaient rien au département et sont remplacés aujourd’hui de plus en plus par des pompiers professionnels, payés « avec l’argent du contribuable ». Les CPI étaient les premières et, pour lui, « les plus belles » casernes mais sont aujourd’hui de plus en plus nombreuses à disparaître, se rattachant à des plus grands centres de secours. Marc Montagnon montre du doigt les maires qui n’ont pas écouté leurs habitants (pour rappel, une pétition signée par 450 personnes avait circulé à cette époque mais cela n’avait pas empêcher la caserne de fermer). Le SDIS ainsi que le conseil départemental avaient rassuré les habitants en annonçant que 75% des pompiers volontaires des casernes vouées à la fermeture allaient continuer leur engagement au sein d’un centre de secours mais le fait est que seulement 3 pompiers sur 8 ont poursuivi à Maringues. Sébastien Mathillon, le chef de l’ancien CPI de Saint-Clément-de-Régnat, confirme que dans sa caserne, sur 10 pompiers volontaires, seulement 3 ont continué, dont 2 qui avaient déjà une double affectation. « Nous n’avons pas compris cette décision, je suis donc resté sur mes positions », déclare-t-il, lui qui a mis un terme à son engagement chez les sapeurs-pompiers à la suite de cette fermeture.

Un manque flagrant de communication.

Depuis le début, il y a eu un manque de communication et d’écoute entre les protagonistes, les pompiers volontaires d’un côté et le SDIS (et les maires) de l’autre. Pour Jean-François Barili, président de l’Union Départementale des Sapeurs-Pompiers du Puy-de-Dôme, si des casernes ont été fermées, c’est que c’était nécessaire. La principale raison était qu’il y avait clairement un déficit de personnel et de moyens dans les petites casernes, ce qui remettait en cause leur efficacité. Etant donné que le « nombre de volontaires ne cessent de diminuer » au SDIS, il était préférable de regrouper les CPI vers des centres de secours. A cela se rajoute le « manque d’encadrement » dans les CPI, c’est-à-dire le nombre de chefs de centre et la proximité des casernes qui n’avait pas d’utilité. Le capitaine Barili comprend la colère des habitants et sait que la fermeture d’une caserne dans un village « fait un vide ». Par rapport au chiffre annoncé de 75% de volontaires qui continueraient, sur les 8 casernes qui ont fermées, il admet « qu’on a un chiffre un peu plus bas » qu’il estime aux alentours de 60%. « La majorité des pompiers était des anciens » qui ont préféré s’arrêter plutôt que de se lancer dans une nouvelle aventure avec le SDIS, souligne-t-il. Enfin, il insiste sur le fait que ces fermetures sont bien l’objet d’un accord collectif entre maires, pompiers et le SDIS. Mais d’après Sébastien Mathillon, aucune de ces informations et ces chiffres ne sont parvenus à la population depuis la fermeture. Cela rajoute évidemment de l’huile sur le feu et ravive la colère des habitants, restée intacte malgré les mois passés.

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