La mort de Cyrano

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En quoi cette scène est-elle original par rapport à une pièce classique ?

        Même si le genre du drame romantique parait s'évanouir au commencement du XXème  siècle, certains dramaturges ont fait perdurer ce style d'écriture. Edmond Rostand fait partie de ces écrivains suivant le modèle de Victor Hugo, tout en continuant de s'inspirer du mouvement symboliste de cette époque. Dans Cyrano de Bergerac, comédie héroïque, Cyrano s'avère être amoureux de sa cousine : Roxane, qui est malheureusement éprise d'un jeune garçon du nom de Christian. Cyrano propose alors un contrat : celui qui sera la beauté et Cyrano sera l'esprit, afin de séduire la belle Roxane. Même quand Christian meurt en guerre, le héros ne de ne dévoilera pas leur secret, il continue de resté présent et de manière quotidienne auprès d'une Roxane entrée au couvent. La dernière scène de la pièce nous fait vivre une révélation. Roxane découvre l'auteur de toutes ces lettres d'amour : Cyrano, qui meurt à la suite d'un coup de poutre sur la tête, piège tendu par ses ennemis. En quoi cette scène est originale par rapport à une pièce classique ? Un dénouement digne de ce nom qui ne perd en aucun cas la rhétorique du poète dans un registre pathétique.

        Le dénouement comme son nom l'indique est une partie de la pièce durant laquelle tous les problèmes que l'on rencontre au cour de l'histoire sont dénoués.

        
        La fin d'un amour caché rend se dénouement inattendu, en effet on pourrait se dire que Cyrano doit assumer son amour pour Roxane mais il ne lui avouera toujours pas qu'il l'aime. Effectivement, Cyrano reste fidèle à ses idées jusqu'à la fin.

        Ce héros possède une telle grandeur, monopolisant la conversation, transformant la scène en monologue (Cyrano, Le Bret, Roxane, Cyrano, Roxane, Cyrano...), Cyrano veut mourir l'épée à la main, debout et non assis. Toute sa vie il a combattu (par exemple la tirade des « Non, merci »). Les didascalies montrent l'action de Cyrano se battant contre un ennemi invisible. « Il tire l'épée » « il lève son épée » « il frappe de son épée le vide » « il frappe ». Cyrano a encore assez d'énergie pour affirmer son désir de lutter jusqu'au bout : « Jamais, jamais ! Je me bats ! Je me bats ! Je me bats ! ». Voila encore une des nombreuses facettes du personnage emplis de caractère.

        Le fait que Cyrano meure était complètement insoupçonné. Il désigne la mort par le pronom personnel  « elle ». On en conclut qu'il refuse de la nommé : il n'a pas peur d'elle. Pour lui ce n'est qu'un combat de plus ! « Elle ! Cette camarade ». C'est alors une allégorie de la mort qu'il refuse tant. Voulant rester fidèle à ses principes jusqu'au bout, Cyrano ne dit pas « quand je serai mort » pour atténuer mais utilise un euphémisme : « J'entrerai chez Dieu ». Le mort « Dieu » est étonnant car Cyrano est placé comme un libre-penseur. « Je me sens déjà botté de marbre, Ganté de plomb ! » à travers cette métaphore, la encore, il refuse de reconnaître la mort, en utilisant des images (« botté » et « ganté » sont des éléments désignant sont statut social). « Il y a malgré vous quelque chose Que j'emporte » ce verbe de mouvement mis en valeur par un enjambement prouve la encore qu'il refuse de mourir. Le vers ne s'arrête pas à la rime, il déborde, donnant du mouvement au vers. .  

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