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La culpabilité des fautes non intentionnelle

Dissertation : La culpabilité des fautes non intentionnelle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Décembre 2017  •  Dissertation  •  2 892 Mots (12 Pages)  •  965 Vues

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Dissertation : La culpabilité dans les infractions non intentionnelle

        Les principes généraux de droit pénal énoncés a l’article 121-3 alinéa 1 du code pénal précise qu’il n’y a point de crime ou de délit sans intention de le commettre. Mais, par exception la responsabilité peut etre engagée en l’absence d’intention précise l’alinéa 2.

        Toute infraction pénale nécessite pour etre réprimer, 3 éléments qui se décomposent en l’élément légal, l’élément matériel et l’élément moral. La faute se définie par une action, intentionnelle ou non, qui porte atteinte a autrui en lui causant un dommage. A la faute de non intention se rattachent tous les comportements qui ne procèdent pas d’une volonté délibérée d’atteindre le résultat de l’infraction.

        En général, l’infraction est entendue comme un attitude moralement et socialement répréhensible, faisant ainsi référence au sens courant du mot faute. Par ce fait l’infraction non intentionnelle correspond a l’attitude psychologique consistant a ne pas vouloir réaliser l’événement infractionnel survenu alors que ce dernier était prévisible. L’auteur des faits ne recherche aucun résultat. A titre principale, l’élément moral repose sur la faute c’est-à-dire la culpabilité de l’agent dont l’état d’esprit doit etre illégitimement accompagnant de la commission de faits matériels. Par ce fait la culpabilité des infractions non intentionnelles résulte de la prise en compte de comportements dangereux , jugés anti sociaux au travers desquels , une personne , par agissement volontaire , cause un dommage qu’elle n’avait pas envisagé.

        En droit pénal, l’existence des infractions non intentionnelles est ancienne remontant a l’époque du droit romaine. Elles se sont considérablement développées et la délinquance d’imprudence occupe une place importante aujourd’hui. Ces infractions sont donc très fréquentes et très lourdes de conséquence sociales notamment en terme de victime. Avant 1996, l’infraction pénale était appréciée in abstracto c’est-à-dire il s’agissait de vérifier si les diligences normales avaient été accomplis. La loi du 13 juillet 1996 est donc venue palier la trop grande sévérité de la répression des délits d’imprudence et par la même occasion limiter la responsabilité pénale des élus locaux en matière d’imprudence. Par la suite,  la loi du 10 juillet 2000 a réformé l’article 121-3 du code pénal en introduisant des principes généraux de la responsabilité. 

        Toute infraction suppose que soit établie la culpabilité de son auteur. D’un point de vu juridique, on ne peut pas en déduire que la faute non intentionnelle signifie que l’acte ne soit pas l’œuvre de la volonté mais cela signifie seulement que les conséquences n’ont pas été voulues. Le résultat est donc involontaire. Le développement des accidents dommageables consécutifs aux évolutions techniques ainsi que le souci accu de s’en prémunir ont donné une place nouvelle a ces incriminations non intentionnelle. L’imprudence réside dans la faute simple qui suffit en principe a établir la culpabilité de l’auteur d’une infraction non intentionnelle.  

        Il convient donc de savoir s’il existe un impact et une répression possible émanant d’infractions non intentionnelles ?

        

La personne a laquelle l’infraction est matériellement imputable ne peut pas etre coupable . Elle ne le sera que si elle est commise par une faute. La faute peut etre soit d’intention ou soit d’imprudence ou de négligence. On parle dans ce cas la de faute non intentionnelle. Il s’agit d’un élément suffisant lorsque la loi le précise.  A l’instar de la responsabilité civile, le développement du risque n’a pas été sans influence en matière pénale, de sorte que les conceptions pénales de l’imprudence ont considérablement évolué. En effet, le législateur et la jurisprudence ont tenté d’en mesurer en d’en limiter la répression. L’équilibre entre répression et impact sur la protection accordé aux victimes semble avoir été atteint par la loi du 10 juillet 2000 grâce a la gradation de la faute non intentionnelle au regard du lien de causalité. Pourtant , des mécanismes ont parallèlement instauré afin de pallier les risques d’une déresponsabilisé dangereuse. En effet, une répression opportune de ces comportements est ainsi rendue possible même si elle peut générer une certaine insécurité juridique.

        Il conviendra d’étudier dans une première partie la notion de faute non intentionnelle aussi appeler d’imprudence ou de négligence ( I). Pour ensuite voir dans une seconde partie, la répression de la faute non intentionnelle (II)

I. La notion de faute d’imprudence ou de négligence

        Par la notion de faute d’imprudence, comme le précise l’article 121-3 du code pénal, il faut entendre un manquement a une obligation de prudence ou de sécurité (A).  

        Cette notion se différencie de la faute intentionnelle car elle procède d’une imprévoyance de volonté ( B)

A. La faute d’imprudence ou de négligence : manquement a une obligation de prudence ou de sécurité

        Jusqu’à la loi du 13 mai 1996, un tel manquement entraînait automatiquement la déduction de la faute. Le juge n’avait pas a apprécier le comportement de l’auteur de l’acte. Depuis, l’article 121-3 ajoute a l’imprudence et a la négligence, le manquement a l’obligation de prudence ou de sécurité. La loi de 1996 a voulu que le juge recherche la réalité d’une faute appréciée in concreto mais teintée objectivité. A  travers cet article, c’est la notion de faute non intentionnelle qui se dégage. Il s’agit d’une faute qui ne comporte par de désir du résultat. Elle suppose la prévision du résultat comme possible, et consiste, avec nuance a ne pas avoir pris les précautions nécessaires qui auraient empêché le dommage de subvenir ( ou même par la mise en danger délibérée de pouvoir survenir prévue a l’article 121-3 alinéa 2). Le domaine principal de cette faute est l’atteinte a la personne humaine. Mais la loi réprime certaines imprudences dans d’autres domaines comme en matière de divulgation de secret de la défense nationale ou encore de détournement de biens publics.  Par ce article, le délit n’existe que si les diligences n’ont pas été accomplies .

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