La bête et sa cage, David Goudreault

Le compte-rendu critique

Par

XXXX

XXXXXX

Groupe 01

Travail présenté à

Mme XXXXX

Langue et rédaction

601-AWT-BA

Cégep XXXXXXX

9 octobre 2019

Le roman « La Bête et sa cage », écrit en 2016 par David Goudreault, travailleur social, poète et romancier, a connu un vif succès auprès des lecteurs. Ce deuxième roman d’une trilogie permet de nous en apprendre davantage sur le milieu carcéral masculin, les troubles de comportement ainsi que les troubles mentaux auxquels les détenus font face. L’auteur aborde plusieurs thèmes francs dans son ouvrage, tels que la violence, l’humour et l’amour.

Le roman « La Bête et sa cage » nous présente la Bête, étant le narrateur de sa propre histoire. Celui-ci, âgé de 22 ans, est accusé d’une série de meurtres. Les spécialistes lui diagnostiquent une dysphasie, des troubles d’adaptation impliquant des symptômes du spectre de l’autisme ainsi que des troubles de la personnalité antisociale et narcissique. Le juge le condamne alors à une peine de 16 ans d’emprisonnement au pénitencier de Donnaconna, dans l’aile psychiatrique. La hiérarchie de cette unité, étant déjà bien établi à son arrivée, la Bête ne tarde pas à chercher, par tous les moyens, à prendre du grade auprès de l’organisation des criminels. À travers ses nombreuses tentatives pour impressionner les chefs de la bande, il tombe amoureux d’Édith, son agente correctionnelle. Victime d’agressions sexuelles à plusieurs reprises de la part de Papillon, le narrateur se fait proposer par ce dernier de participer à la fourniture des drogues du secteur. Ne manquant pas une occasion de se faire accepter dans la bande, la Bête rencontre individuellement son agente de probation et feint une dépression en espérant se faire prescrire des médicaments par un médecin. Il profite de ce stratège pour essayer de charmer Édith, chose à laquelle il échoue tout au long du roman. Plus tard dans l’histoire, le personnage principal reçoit une offre des dirigeants. En échange de ses services pour assassiner Papillon, il recevra enfin la reconnaissance de ces derniers. N’ayant aucune hésitation à s’exécuter, les chefs lui proposent aussitôt un second contrat, celui de l’évasion. Le plan, déjà élaboré par ses patrons, fait en sorte que la Bête n’a qu’à passer à l’action et prendre en otage Édith, sa bien-aimée. Malheureusement, son amour pour elle lui fait perdre de vue le but du mandat. Il se met les deux pieds dans les plats. Finalement, il échoue le plan de l’évasion et se met, du coup, l’organisation criminelle à dos.

Étant d’actualité, ce roman offre une vision claire et réaliste de l’intérieur des prisons du Québec. L’auteur aborde fièrement plusieurs sujets tabous dans un langage populaire et familier, ce qui rend la lecture fluide. Empreint d’humour, il réussit à dédramatiser toute forme de violence présente dans l’histoire.

...