La Conception De La Faute Dans L'histoire De La Didactique Des Langues étrangères.
Commentaires Composés : La Conception De La Faute Dans L'histoire De La Didactique Des Langues étrangères.. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar mimi2908 • 27 Mars 2013 • 398 Mots (2 Pages) • 1 346 Vues
1. La conception de la faute dans l’histoire de la didactique des langues étrangères
De nos jours, dans la didactique l’opinion générale règne que les élèves, qui font des
fautes, donnent aux enseignants un aperçu de leur niveau d’apprentissage d’une langue
étrangère. C’est la raison pour laquelle il est très important de se servir de ces fautes comme
une chance pour l’apprentissage1
. Le concept de la « Lernersprache » souligne qu’il existe,
pendant le procès d’apprentissage, une multitude d’états de maîtrise instables et variables de
la langue cible, qui sont considérés comme différentes formes d’« Interimsprachen ». Ici, il
s’agit d’un déplacement de la norme de la langue maternelle vers la langue cible2
. En ce qui
concerne ces « Interimsprachen » on parle aussi de l’hypothèse de l’ »interlanguage » de
Selinker (1972) selon laquelle, lors de l’apprentissage d’une langue étrangère, l’apprenant
forme un système linguistique spécifique qui a des traits de la langue maternelle ainsi que de
la langue cible et des traits spécifiques indépendants de ces deux langues3
.
Cépendant, les fautes n’ont pas toujours été considérées comme quelque chose de
positif dans la didactique. Avant les années 1960, les fautes orales étaient un obstacle au
déroulement du cours et étaient considérées, pour cette raison, comme une « défaillance de
l’élève ou du maître »
4
. A cette époque, la linguistique contrastive avait une grande influence
sur la conception de la faute, et en particulier, l’hypothèse contrastive jouait un rôle important.
D’après cette hypothèse la langue maternelle influençait l’apprentissage de la langue
étrangère de telle manière que les règles identiques à ces deux langues étaient faciles à
apprendre, tandis que les règles différentes étaient la source de fautes et étaient la raison des
difficultés rencontrées lors de l’apprentissage. Les fautes étaient donc considérées comme le
résultat des interférences entre ces deux langues5
. Mais cette hypothèse était fortement
critiquée, parce qu’on se rendait compte que l’influence de la langue maternelle était
seulement un facteur parmi tant d’autres. C’est pourquoi, il fallait differencier entre différents
types de fautes,
...