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LEIRIS Michel, Schaeffner André, « Les rites de circoncisions chez les Dogon de Sanga »,1936.

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Par   •  1 Décembre 2016  •  Fiche de lecture  •  2 181 Mots (9 Pages)  •  959 Vues

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LEIRIS Michel, Schaeffner André, « Les rites de circoncisions chez les Dogon de Sanga », Journal de la société des Africanistes, 1936, tome 6 fascicule 2, p 141-161.

        André Schaeffner est né à Paris le 7 février 1895 et mort dans la même ville le 11 août 1980 il était anthropologue et ethnomusicologue français. Maitre de conférence au CNRS (centre national de la recherche scientifique, il dirigeait le département d’ethnomusicologie du Musée de l’Homme qu’il a fondé en 1929. Cette commande a été faire par Georges Henri Rivière. En  1965, il prendra sa retraire du CNRS. Durant ses études,  André Schaeffner va côtoyer de nombreuses personnes comme Salomon Reinach à l’école du Louvre, ou encore Vincent d’Indy à la schola cantorum, ou bien Marcel Mauss lors de son entrée à l’école pratiques des hautes études. Schaeffner travaille d’abord sur les influences des traditions musicales allemandes, françaises, russes au XIXe siècle ou encore sur le clavecin ou bien les racines africaines du jazz qu’il observera et analysera en premier.

En 1929-1930, il sera l'un des principaux chroniqueurs de la revue Documents, créée par Georges Bataille et Carl Einstein. C’est en  1931 qu’il se joint, avec Michel Leiris , à l'équipe scientifique de la Mission Dakar-Djibouti dirigée par Marcel Griaule, puis de la Mission Sahara-Soudan, et étudie la musique des Dogons. En 1937, avec Anatole Lewinsky. Après la Seconde Guerre mondiale, Schaeffner va effectuer plusieurs missions ethnographiques en Afrique de l'Ouest, avec son épouse, Denise Paulme, chez les Kissi et les Baga de Guinée, puis chez les Bété de Côte d'Ivoire. Il a précisé la terminologie organologique française, c’est-à-dire l’étude des instruments de musique et leur histoire, et proposé une nouvelle classification des instruments de musique. Il est l'un des premiers à appliquer les méthodes de l'ethnomusicologie à l'étude de musiques dites savantes, prenant en compte les contextes de référence, de performance et de réception des œuvres qu'il a notamment mis en pratique en se penchant sur celles de Debussy et de Stravinsky.

Michel Leiris  est né le 20 avril 1901 à Paris et meurt le 30 septembre 1990 à Saint-Hilaire. C’est un écrivain et ethnologue français, mais aussi Satrape du Collège de Pataphysique. Michel Leiris est né dans une famille de type bourgeoise qui ne lui a pas vraiment laissé le choix de ses études puisque attiré par l’art et l’écriture, il est poussé à faire des études de chimie.
Il fréquente tout de même les milieux artistiques de l'après-guerre 1914-1918, mais surtout les surréalistes. Il se lie d'amitié avec Max Jacob, André Masson, Picasso, entre autre. C’est en 1929 qu’il quitte le groupe surréaliste. Son œuvre va marquer les recherches ethnographiques, ethnologiques.

Entre 1931 et 1933, il participe à l’importante mission ethnographique, la « Mission Dakar-Djibouti », dirigée par Marcel Griaule où Leiris est secrétaire-archiviste où il rencontre André Schaeffner. Apres cette mission, c’est avec Marcel Mauss qu’il étudie l'ethnologie à l'Institut d'ethnologie et prend la responsabilité du Département d'Afrique noire du Musée d'ethnographie du Trocadéro (ancêtre du Musée de l'Homme) Il va écrire :
L'Afrique fantôme qui est un journal de bord des voyages dans lequel il retranscrit les techniques du quotidiens et des conditions de travail de ces camarades.

Suite à une psychanalyse, Leiris va écrire son autobiographie : L’Age d’Homme. Puis il rédigera La Règle du Jeu en quatre tomes écrient entre 1948 et 1976.

En 1957, il devient Satrape  du Collège Pataphysique. Il a écrit également des nouvelles et de nombreux poèmes. Parallèlement, il devient ethnologue et chercheur CNRS au Musée de l'Homme. Il se rapproche de l'existentialisme sartrien et devient membre de l'équipe fondatrice de la revue Les Temps modernes. Il participe également, avec Alioune Diop, Aimé Césaire et Georges Balandier à la fondation de la revue Présence africaine en 1945. Prenant position contre le colonialisme, il sera notamment un des premiers signataires du Manifeste des 121 et également membre du Mouvement de la paix.

Il aura produit d'importantes études de critique esthétique et d'ethnologie. Il a notamment travaillé sur la croyance en la possession - zar - dans le nord de l'Éthiopie, l'analysant dans une perspective proche du thème sartrien de la mauvaise foi existentielle et des travaux d'Alfred Métraux sur le culte vaudou.

Michel Leiris a été renvoyé du Musée de l'Homme à cause de son grand âge. Son bureau fut cadenassé pour lui en empêcher l'accès et ses notes furent confisquées en 1987.

Une revue internationale consacrée exclusivement à Michel Leiris a été fondée en 2006. Plus ambitieuse et consistante qu’un simple bulletin de liaison, d’une périodicité biannuelle, les Cahiers Leiris consacrent chacune de leurs livraisons à la publication de textes et documents inédits.

Parlons maintenant du texte étudier : Les rites de circoncisions chez les Dogon de Sanga. Il est publié en 1936 dans la revue Journal de la Société des Africanistes. Cette revue est fondée en 1931.

C’est lors de deux missions, l’une nommée Dakar- Djibouti et l’autre nommée Sahara- Soudan que les deux auteurs vont produire un compte rendu d’observation sur les rites de circoncision  dans une tribu africaine. Durant ces missions, ils auront eu accès à plusieurs informateurs qui leurs auront expliqué leurs propres expériences de circoncisions. Durant la première mission, ils auront recourent à deux informateur du même village, Ogol du Bas. , mais pas du même clan. Et durant la seconde expéditions, ils auront trois informateurs, entre 12 et 15 ans venant eux d’Ogol du haut.

Il est précisé qu’avant ces expéditions, il n’y avait pas eu d’enquêtes si précises  sur la circoncisions des dogons.

La circoncision dans ces tribus représente à  fin d’une ère et l’entrée du jeune dans la vie adulte. Il s’agit d’un ensemble de rites qui se décomposent en 4 phases. Ill y a d’abord la préparation puis l’opération. Vient ensuite la retraite et pour finir la réintégration. On apprend qu’en règles générale, la circoncision se fait 3 à 4 ans après la récolte du mil et des oignons. Les garçons ne sont pas circoncis la même année que les filles qui sont excisé car selon la légende, si un jeune homme se marie avec une femme excisée la même année que lui, il va mourir. Les pères des futurs opérés consultent les divinités pour savoir quand le tour de leurs enfants viendra. L’âge de la circoncision est variable. Désormais les enfants sont circoncis à la sortie de l’école ce qui veut dire que c’est plus tard que dans le passé. L’opération peut avoir lieu à partir de 8 ans jusqu’à 20 ans mais en général c’est entre 9 et 12 ans qu’elle est faite. Avant la circoncision, l’enfant est décrit comme «  celui qui a un prépuce ». Jusqu’ la veille de l’opération, les futurs opérés dorment chez leurs parents. Ils sont prévenus environ 3 semaines avant que l’opération ai lieu.  Il est indiqué que les enfants qui sont circoncis en même temps constituent une classe d’âge et cela même s’ils ont des âges différents. Les divinités sont beaucoup invoquées, ce qui sera important pour la suite du rituel, notamment pour la retraite par rapport aux chansons. Chaque père en présence de la famille va faire un sacrifice rituel avec un poulet et un coq pour que l’opération se déroule bien.

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