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Étude du roman Du côté de chez Swann de Marcel Proust

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Par   •  23 Mai 2012  •  1 350 Mots (6 Pages)  •  2 443 Vues

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Du côté de chez Swann

Marcel Proust

Proust (1871-1922), auteur du cycle romanesque « A la recherche du temps perdu», a profondément marqué l’histoire du XXième siècle tant par sa conception nouvelle du roman que par son écriture. Extrait de « A la recherche du temps perdu», qui est le titre général, cet épisode est tiré de « du coté de chez Swann» publié en 1913, (le 1er du volume). C’est la première partie du volume qui s’appelle «Combray». Idée Générale : ce passage est le moment fondateur de l’oeuvre de Proust puisque de cette réminiscence découle la recherche du temps perdu. Le gout d’une madeleine trempée dans une tasse de thé ramène à l’esprit du narrateur une univers enfoui dans sa mémoire. Donc l’épisode de la madeleine fait revivre tout un passé qui va être raconté pendant tout le reste du livre. Emergence du passé dans le présent.

Axe I : La révélation de la mémoire involontaire.

Axe II : Un décor retrouvé

Axe III : Un décor animé

Axe I : La révélation de la mémoire involontaire.

La soudaine apparition du souvenir «tout d’un coup» (l.14), n’est pas due à la volonté consciente. Discrète métaphore «m’est apparue» (.14), présent passif, le passé redevient présent. La résurrection du passé provient d’une révélation soudaine et non d’une conclusion logique. Il s’agit du souvenir du goût, du petit morceau de madeleine trempé dans une infusion que sa tante Léonie lui offrait quand il était enfant (l.17). Le souvenir s’impose sur la précision ( nom de lieu ; Combray, nom de la personne : Tante Léonie ).

Echec de la vue ( l.8-l.28)

La vue seule ne suffit pas à réveiller le passé. Les images visuelles sont plus éphémères, plus fragiles. Les phrases sont négatives pour marquer cet échec «Rien ne survivait» (l23), «rien ne ‘avait rappelé» (l.18-19). On note des expression qui suggèrent la perte ou le néant : «désagrégée» (l.23), «abolie»(l.24), «perdue» (l.25). Le narrateur explique cet échec de la vue par le parasitage avec des images plus récentes de madeleine. Le souvenir est impossible et reste à l’état d’abandon («souvenir abandonné» (l.22) ).

Le Pouvoir du goût et de l’odorat. (l.26-32)

Le narrateur s’attache aux vertus de l’odorat et du goût. On passe en effet du mot «rien» et «destruction» (l.27) à «l'édifice immense du souvenir». Entre les deux, l’odeur et la saveur, grâce auxquelles une première remontée du souvenir a été possible. L’action de la mémoire sensible est plus forte que la mémoire visuelle. L’odeur et la saveur restent plus longtemps, «plus immatérielles» elles subsistent dans le souvenir plus puissant que les images. La phrase proustienne qui reproduit le processus de la mémoire. La phrase de la ligne 26 commence par une subordonnée de temps « Quand d’un passé ancien rien en subsiste..» et 2 GN « après la mort des être, après la destruction des choses» qui évoquent la disparition du passé suit une énumération d’adj apposés «seules» (l.28), «fidèle» (l.29) ... Qui précèdent et laissent attendre le Gn. L’odeur et la saveur placées en position centrale dans la phrase comme un pivot à partit duquel va progressivement se former le mouvement vers «l’édifice immense du souvenir» (l.31-32). La difficulté et la lenteur du processus sont ainsi transcrite par le jeu même de la syntaxe. En effet, un adverbe de temps «longtemps», une comparaison « comme des âmes», énumération d’infinitifs: «à se rappeler, à attendre et à espérer», et des GN compléments séparent le GN sujet « l’odeur et la saveur» de l’expression finale «l’EIDS». Notre mémoire est capricieuse. Le narrateur se livre à une méditation lyrique sur le temps. Le souvenir apparait comme une victoire de la vie sur la mort. Les sensations «vivaces» l’emportent sur tout ce qui est désagrégé. La mémoire, qui permet de ressusciter le passé donne l’idée de l’éternité. Les sensations sont comparées à des âmes «impalpables» (l.31), «immatérielles» (l.21). L’odeur et la saveur sont personnifiée en fantômes du passée. Disproportion entre les sensations «la gouttelette» et ce qu’elle révèle : «l’EIDS».

Axe II : Le décor retrouvé (l.33-42)

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