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L'importance de la lecture pour la culture

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Par   •  21 Avril 2020  •  Dissertation  •  2 435 Mots (10 Pages)  •  30 253 Vues

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Fanny Michiels     2nde B                       Dissertation                                          18 mars 2020

Sujet : La lecture est un moyen privilégié d’accès à la culture. Pourtant lire représente pour plusieurs une activité ardue, ennuyeuse ou rebutante. Ces personnes qui ne lisent que peu ou pas du tout sont-elles condamnées à demeurer incultes ? À votre avis, faut-il absolument avoir lu pour être cultivé ?

                Dans, un monde de plus en plus connecté, la lecture est souvent laissée pour compte, contrairement aux réseaux sociaux ou autres médias. Que ce soit par manque de temps, d’intérêt ou de moyens, les enfants lisent de moins en moins. « Le niveau des écoliers en lecture baisse encore, la France tombe à la 34ème place sur 50 pays » selon une enquête du PIRLS (Programme International de Recherche en Lecture Scolaire) menée en 2016. Au vu de ces résultats, il semble bien que la lecture soit pour beaucoup une activité ennuyeuse, ardue et rebutante et que cela reste un moyen privilégié d’accès à la culture. Ces personnes qui lisent peu voire pas du tout sont- elles condamnées à rester incultes pour autant ? « Être cultivé » c’est avoir du savoir, connaître des choses, disposer de connaissances et savoir les utiliser. Ces connaissances ne sont pas seulement théoriques mais regroupent toutes les sortes de savoirs possibles et inimaginables que des êtres humains peuvent acquérir au cours de leur existence. La lecture est-elle donc indispensable à la culture au regard de tous les autres savoirs ? Certes, nous verrons que la lecture est un élément indéniable à la culture, mais cet art peut assumer un rôle moins académique, pour ensuite nous pencher sur les différents moyens d’acquérir le savoir sans lire et si notre culture personnelle nous définit en tant qu’être humain.

           

             Certes, la lecture est vitale pour la culture, c’est un fait qui est soutenu par des millions de personnes, en particulier par des lecteurs assidus. Si la lecture disparaît peu à peu, à mesure qu’internet prend de l’ampleur, ses bienfaits culturels disparaissent aussi. En effet comme dirait Frederick Douglass « Une fois que vous savez lire, vous êtes libre pour toujours ». Lire c’est s’instruire. Plus on acquière de savoir moins il est aisé de se faire manipuler. En effet, si nous prenons l’exemple de L’école des femmes par Molière, on observe que Arnolphe interdit à Agnès de lire, car l’homme l’a bien compris et sait que lorsque nous lisons nous ne pouvons rester ignorants bien longtemps. La lecture a fait peur à beaucoup de monde auparavant surtout aux hommes qui redoutaient que cet art ne vienne remettre en cause le patriarcat et donc faire que les femmes s’émancipent. La lecture est donc bien synonyme de liberté car savoir, c’est être libre, libre de découvrir et de se cultiver.

              Ensuite, la lecture permet d’élargir ses horizons et par la même occasion, les mentalités. Ceci s’applique encore plus de nos jours. De fait, nous vivons dans une société qui se mondialise et où les mœurs d’aujourd’hui ne sont plus semblables à ceux d’hier. La beauté de notre monde est due à la diversité d’êtres qui l’habite, et par ce fait nous sommes face à des centaines de situations diverses que nous ne pouvons pas tous parfois comprendre directement. Lire vient alors jouer un rôle crucial dans le changement des mentalités. Certains auteurs vont s’attaquer à des sujets comme le handicap, la sexualité, le viol, l’avortement, le racisme, etc, afin que des personnes qui ne seraient pas concernées par ces sujets puissent quand même comprendre les individus. C’est le cas de l’auteur Angie Thomas avec son roman The hate U give qui a eu une portée internationale et qui a pu conscientiser la population sur le racisme et les problèmes que des personnes de couleur peuvent rencontrer dans un monde qui parfois ne les a pas encore intégrées et les a laissées pour compte. La lecture est alors indispensable pour faire évoluer les mentalités, ou du moins sensibiliser les populations et qu’elles se rendent comptent qu’elles ne sont pas seules mais qu’il existe des multitudes d’individus différents.

             Enfin, la lecture ne peut qu’améliorer tout ce qui touche à la linguistique. Nos cerveaux sont des « éponges », nous pouvons absorber une quantité infinie d’informations. C’est alors que lire entre en jeu. Lorsque nous lisons, nous rencontrons des dizaines de nouveaux mots et de nouvelles syntaxes. Ce mécanisme va faire en sorte d’enrichir non seulement notre vocabulaire mais aussi notre orthographe et faire en sorte que notre langage se sophistique. De nos jours, les adolescents utilisent tous un langage plus argotique ce qui fait que leur vocabulaire en pâtit fortement. Selon une étude du CNRS, les jeunes possèdent moins de vocabulaire que leurs ainés. En effet, 10% des français ne maîtrisent que 400 à 500 mots. Cela peut conduire à des désavantages lors de recherches d’emplois ou lors d’événements formels. Mais un des moyens les plus simples et qui met tout le monde d’accord pour y remédier reste la lecture, à l’exception peut-être de jeunes qui trouvent que cette activité est pénible, tel un fardeau. Lire est important pour se maintenir dans la société et répondre à certains de ses critères. Toutefois, les grands écrivains n’avaient pas que pour seul et unique but d’instruire mais aussi de montrer que derrière tous ces mots se cache un autre monde que les lecteurs prendront plaisir à découvrir.

       

              Pourtant, la lecture est aussi un bon divertissement. La dépendance de beaucoup aux contacts médiatiques et la prolifération de toutes sortes d’informations non-relevantes provoque chez certains la recherche d’activités qui permettent de se déconnecter et de se recentrer sur soi-même, de s’isoler de ce flot permanent d’informations sans aucune pertinence ou utilité.   Certains opteront pour la méditation ou le yoga, mais d’autres préfèreront la lecture. Lire est une activité solitaire mais pour ceux qui n’aiment pas rester seul, il existe des groupes de lecture. Beaucoup le voient comme un isolement, mais pour les plus introvertis, c’est aussi une bonne alternative pour se sentir moins délaissés. Lire peut rassembler des personnes autour d’un roman, peut engager des conversations ou peut faire en sorte que des personnes esseulées se créent des liens tant fictifs par les romans que réels par les contacts.  Cette activité permet donc aux personnes extraverties de se laisser moins submerger par la vague folle de la société, et aux personnes plus réservées de s’ouvrir au monde.

             Par après, Neil Gaiman a dit un jour « Un livre est un rêve que l’on tient entre ses mains ». La principale fonction d’un livre c’est de faire rêver, de pouvoir s’imaginer n’importe où et d’être qui on veut. Prenons Orgueil et Préjugés de Jane Austen, il est vrai qu’elle fait une sévère critique de la société de son époque, mais elle a fait rêver des millions de jeunes filles avec l’histoire d’amour d’Elizabeth Bennett et de Darcy, ou encore Lewis Carroll avec Alice au pays des merveilles, l’auteur nous a emmenés dans un autre monde où tout peut arriver. Après tout, la lecture est un excellent divertissement, un passe-temps qui permet de se détourner des difficultés que nous pouvons rencontrer au cours de notre existence. La lecture nous permet de nous échapper de notre quotidien, de nous faire vivre la vie d’un autre ne serait-ce que le temps de quelques pages. C’est une expérience qui peut nous faire plonger dans un voyage à l’autre bout du monde et qui reste accessible à beaucoup de par son coup réduit.

            Dernièrement, ce qui fait toute la beauté de cet art si souvent critiqué au fil des siècles, c’est qu’il n’y a pas qu’un seul type de livre car il y a plusieurs sortes de lecteurs. Si des longs et grands romans comme Les Misérables de Victor Hugo plaisent, d’autres préféreront s’orienter vers des récits plus courts ou plus simples à lire comme La plus précieuse des marchandises de Jean-Claude Grumberg. Il y a des livres sur tout, des centaines de genres, cela peut être une recette de cuisine, un livre religieux comme La Bible ou le Coran, un plus philosophique comme Le monde de Sophie de Joost Gardner, etc. Certains pensent qu’il y a un livre qui correspond à chaque personne, c’est juste qu’elle ne l’a pas encore trouvé. Peu importe ce que nous lisons, le plus important c’est que nous aimions. Si certains ne seront jamais convaincus que la lecture puisse être une activité plaisante, ils ne sont pas pour autant voués à rester incultes jusqu’à fin de leurs jours car ils peuvent utiliser d’autres moyens qui ouvriront une porte sur le monde de la culture.

       

            Tout ceci, nous amène au fait que la lecture n’est pas l’unique méthode pour se cultiver. Il existe d’autres voies pour accéder à la culture et n’oublions pas que la culture ne définit pas seule qui nous sommes. Le moyen le plus sous-estimé est celui des échanges interpersonnels, le fait d’apprendre de ses erreurs ou de la nature qui nous entoure. Si nous prenons pour exemple Sheikh Zayed, cet homme a réussi à réunir des tribus pour en faire une nation alors qu’il n’est pas allé à l’école et était analphabète. Ce qu’il a appris, c’est grâce à l’écoute, à l’expérience de ses ainés sur laquelle il s’est appuyé pour avancer. Sans avoir reçu d’instruction à proprement parlé, c’était un homme très sage. A l’époque, avec son peuple, il vivait très proche de la nature, ce qui lui a permis d’acquérir beaucoup de connaissances sur ce sujet. Mais si nous prenons plus récemment le cas de stars tels que Fabrice Luchini, Rayan Gosling ou Vanessa Paradis, ils n’ont pas eu leur bac, pas de diplôme, ce qui les rend aux yeux de certains, incultes. Mais, même sans cela, ils excellent dans leur art. Ce qu’ils ont appris, ils l’ont acquis au fil des années, en essuyant des échecs mais toujours en se relevant. Nous pouvons donc très bien apprendre sans être assis sur des bancs d’école à lire des manuels scolaires mais en partageant des moments intenses avec d’autres.

            Par après, il y a d’autres moyens plus traditionnels. Il y a des lieux culturels de part le monde que ce soit un musée, comme celui du Louvre, ou un site d’exception, comme les ruines Mayas. Ces endroits nous permettent de connaitre les civilisations précédentes mais vont aussi servir à ce que les générations futures se souviennent de nous. Il existe des musées en tout genre, qu’ils soient consacrés à l’art, à l’histoire ou autres domaines, ils nous inculquent de la connaissance via des œuvres iconographiques, etc. Pour les plus jeunes, les films, les séries ou même la musique sont instructifs. Les réalisateurs arrivent à attirer les adolescents avec des films historiques tels que Dunkerque, par Christopher Nolan, nous plongeant brillamment dans l’ambiance de la Seconde Guerre Mondiale, ou encore avec des séries tels que Outlander de Ronald.D.Moor, racontant autrement l’histoire d’Ecosse basée sur des faits historiques. Tout ceci aide à entretenir le passé dans les mémoires de ceux qui sont plus intéressés de revivre l’histoire à travers un écran. Les artistes doivent maintenant redoubler d’efforts pour faire passer leur message et instruire la population d’une société qui fait, elle, moins d’efforts pour s’intéresser à ce qui l’entoure et qui s’enferme donc dans l’ignorance.

             Pour terminer, notre fainéantise a amené les développeurs à créer un support qui regroupe de très nombreuses connaissances très variées : internet. Effectivement, internet est un outil formidable où nous pouvons trouver tout et n’importe quoi. Il faut cependant rester vigilant quant à l’objectivité de l’information et rester critique lors de la lecture. Les jeunes ne trouvent plus d’intérêt aux livres ou à l’école car lorsqu’ils ne savent pas quelque chose en quelques clics ils ont une réponse. C’est une bibliothèque inépuisable ce qui fait aussi de lui un danger car nous pouvons y trouver tout et son contraire. Cet outil remet aussi en question certains métiers tels que celui de professeur mais aussi, le fait d’avoir des connaissances est-il toujours nécessaire lorsque tout le monde peut y avoir accès grâce à son portable. Nous pouvons donc croire que si l’accès au savoir est aussi facile cela peut donc être un danger à la culture. A partir de ce moment, nous ne sommes plus cultivés mais nos smartphones, eux, le sont.

       

             En conclusion, il est donc indéniable que la lecture joue toujours un rôle important pour la culture. Contrairement à d’autres arts, la lecture nécessite un apprentissage et une assiduité tandis que d’autres font uniquement appel à l’émotion. Nul ne peut lire sans y avoir été formé. C’est une clé vers la liberté. Toutefois, elle peut très bien se faire en activité dilettante, tout ne doit pas être consacré à l’éducation et à l’apprentissage. Malgré tout ce qui est fait pour encourager à lire, beaucoup trouve cela toujours rebutant, mais se tourne vers d’autres moyens, parfois plus facile d’accès pour eux, pour se cultiver. La plus grande peur de Stephen Hawking était les intelligences artificielles car nous les développons tellement que nous en oublions l’intelligence humaine. De nos jours, la technologie prend de l’ampleur, cette connaissance sera-t-elle toujours utile lorsque tout sera automatisé et que nous serons remplacés par des intelligences qui feront tout à notre place ?

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