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Fiche de lecture, Le Malaise dans la culture. Freud. Chapitre 5.

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Par   •  14 Novembre 2016  •  Fiche de lecture  •  1 243 Mots (5 Pages)  •  4 634 Vues

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Exposé sur Freud, Le Malaise dans la culture, chapitre V

Le chapitre V commence par introduire l’incompatibilité entre la culture et la vie sexuelle : lorsqu’un couple est parfait, il est fusionnel et se suffit à lui-même, dans la satisfaction totale de leur libido. Au contraire la société cherche à tisser des liens entre les individus parce qu’elle ne se limite pas à une relation utilitaire mais cherche à établir aussi des relations libidinales (comme l’amitié). La libido est ainsi partagée entre le couple et la société, et c’est en cela que se crée l’opposition  la culture empêche la construction d’une sexualité parfaite. La problématique du passage est alors pour Freud de savoir quel événement perturbateur est à l’origine de cette voie sur laquelle s’engage la culture et qui en fait l’opposée de la sexualité.

Freud démarre sa réflexion avec le postulat premier des sociétés culturelles « Aime ton prochain comme toi-même », un idéal qui n’est pas le seul apanage du christianisme puisque connu dans le monde entier et déjà présent auparavant. Même si ce n’est pas un idéal de toute éternité (comme l’inceste qui par contre est un interdit universel) puisqu’il y a eu des temps historiques sans. Bref.

Démarre par une approche naïve : « Pourquoi devrions-nous aimer notre prochain ? En quoi cela nous aide-t-il ? Mais surtout, comment y parvenir ? Comment cela nous sera-t-il possible ? ». Amour = sacrifice, c’est un devoir. Sans considération de profit ou de sexualité, l’autre doit quand même mériter. On aime qqun qui est semblable à nous parce qu’on s’aime soi, on aime qqun de supérieur parce qu’on aime l’idéal qu’il devient, et on aime un proche parce qu’on s’identifie à lui, on a de l’empathie. Mais on aime pas un inconnu : c’est injuste, mais compréhensible : je choisis préférentiellement d’aimer ceux qui me sont proches comme moi-même, et je peux pas répartir tout mon amour. Sinon il serait moindre. L’amour universel est impossible à réaliser.

Mais l’étranger n’est pas que non-aimé, soit indifférent, mais en plus je lui dois l’hostilité. En effet cet étranger est hostile (on ne peut pas être bisounours) : si c’est son profit, il nous fera du mal, et ce quelque soit la valeur de ce dommage ou celle de son profit. Mais en plus l’étranger me nuira par plaisir : parce que cela lui procure de la satisfaction, ça l’assure et plus il s’assure moins je serais assuré. Par contre s’il vient vers moi avec amour, je lui ferait la pareille : nouveau précepte « Aime ton prochain comme ton prochain t'aime ».

Parallèle avec « Aime ton ennemi » : pas besoin de le démonter comme plus prétentieux parce qu’en fin de compte la démonstration est la même. Comme finalement le prochain est indigne d’amour et aussi mon ennemi, les deux phrases se rejoignent.

Le prochain suivra le même cheminement de pensée. Les différences de comportement sont classées par l’éthique comme bien ou mal, mais c’est artificiel et cela entraîne la prépondérance de la méchanceté.

Finalement, Freud observe la présence d’un déni : l’homme n’est pas bon, l’homme n’est pas amour, il est méchanceté, le penchant vers l’agression est une pulsion très importante. Le prochain n’est donc pas qu’un auxiliaire (=utilité) ou un objet sexuel, c’est un défouloir pulsionnel qui en cela procure plaisir et satisfaction. Cela explique les différents abus faits contre le prochain (exploitation, viol, vol, meurtre). « Homo homini lupus », reprend cette maxime. Cite ensuite de nombreux exemples historiques qui font de cette phrase la seule vérité universelle : l'invasion des Huns, des Mongols, la prise de Jérusalem par les croisés, la dernière Guerre mondiale.

Cette agressivité, on la sent en nous et donc nous la supposons chez autrui. C’est cela qui perturbe les relations que j’ai avec mon prochain et qui explique les efforts de la culture pour y pallier. Cette « hostilité primaire » menace la société de s’écrouler car les pulsions l'emportent sur la raison (communauté de travail ne suffit pas). Il faut donc un élément psychique pour poser une barrière à l’hostilité humaine. De là, on cherche à créer une identification entre les hommes, mettre en place la relation d’amour, d’où l’interaction avec la vie sexuelle. Ainsi le commandement idéal « Aimer son prochain comme soi-même » est justifié justement parce qu’il est contraire à la nature humaine.

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