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L'ablation

Fiche de lecture : L'ablation. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Octobre 2020  •  Fiche de lecture  •  1 244 Mots (5 Pages)  •  338 Vues

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IRFSS CRF Bourgogne Franche-Comté

IFSI de VESOUL

FICHE DE LECTURE

Guérin Ludivine

Promotion 2019 – 2022

 juin 2020

Unités d’Enseignement

6.1 S1 Méthode de travail

L’ABLATION

Ben Jelloun, T. 2013. L'ablation.

Edition électronique du livre réalisée le 10 décembre 2013.

Paris : Éditions Gallimard.

Présentation de l’auteur et de l’ouvrage :

La fiche de lecture porte sur l’ouvrage : « L’ablation » de Tahar Ben Jelloun, roman paru le 2 janvier 2014 aux éditions Gallimard.

Tahar Ben Jelloun est né le 1er décembre 1944 au Maroc : il a 75 ans. Il étudie la philosophie dans des écoles francophones puis enseigne au Maroc. Une fois en France, il étudie la psychologie et obtient un doctorat en psychopathologie sociale.

Il commence à écrire des poèmes dans les années 70. À partir de 1972, ses articles paraissent dans la presse et, dans les années 80, nombre de ses œuvres sont éditées. En 1987, il obtient le prix Goncourt pour « La Nuit sacrée ». De 1990 à 2000, il intervient régulièrement dans les écoles sur des ouvrages pédagogiques. Il est élu membre de l'Académie Goncourt en 2008.

Pour ce roman, comme l’intitule l’auteur, Tahar Ben Jelloun a été présenté au personnage du livre par un ami professeur. Le but de ce livre, explique-t-il dans divers interviews, est de lever le tabou sur ce cancer fréquent et répandu. Beaucoup de Maghrébins ont honte de se faire ausculter par un urologue, du fait du toucher rectal. L’ablation de la prostate provoque, sur une longue période, une impuissance sexuelle très mal vécue par les hommes. (source TV5 Monde)

Développement :

Le récit n’est pas chronologique. Le personnage principal raconte, au fil de ses souvenirs, son expérience de prostatectomie et ses conséquences physiques et morales ressenties. Tout est raconté : l’auteur est resté fidèle au narrateur, il ne cache rien, c’est impudique, mais il faut en parler.

Les examens s’enchaînent comme cela a été prescrit : aucune décision à prendre. Il n’a pas le choix, il faut avancer. Reste à attendre les résultats ainsi que le rendez-vous médical qui donne le verdict. Le cancer. Les mots sont posés. Il faut procéder à une ablation. La décision est un choix personnel du narrateur, il dit : « C’est moi et personne d’autre qui ai pris la décision finale. »

L’ablation ou prostatectomie est l’action d’enlever la prostate. Les désagréments de cette intervention chez l’homme sont divers et variés : incontinence temporaire et paralysie de l’érection seront les deux effets secondaires que le personnage décrit particulièrement sur le plan physique. Un an après l’intervention vient le complément de traitement : il faut éradiquer le cancer. De nouveau, l’homme est confronté aux différents effets secondaires de la radiothérapie. C’est un traitement qui consiste à détruire les cellules cancéreuses. On peut parler de radiothérapie externe qui est un protocole où les rayons traversent la peau pour atteindre les cellules à détruire. Quant à la curiethérapie, c’est le fait d’appliquer directement une source radioactive au plus près de la zone à traiter pour libérer au fil du temps des rayons qui détruiront les cellules atteintes par le cancer.

Sur le plan moral, il décrit la solitude, l’isolement et la dépression, des sentiments étroitement liés les uns aux autres. La dépression et l’insomnie, selon lui, durent avec les difficultés physiques qu’il rencontre. Ne plus pouvoir se retenir d’uriner lui vaut des moments d’inconfort et de honte. Être en public avec des protections, qui sont lourdes d’urine et l’odeur associée, l’empêche même de sortir de chez lui. « Je tombe, je me laisse tomber, je coule, je touche le fond, je ne résiste pas, je ne dis rien, je suis abîmé, on m’a abîmé parce que je n’ai pas pu faire autrement. » Celui-ci n’a plus goût à rien. Plus d’envie, plus de sortie, plus de lecture, plus de musique, et même plus d’appétit. Sur conseil médical, il ne faut pas parler de cancer et ainsi éviter de prononcer son nom pour ne pas faire peur. Dans son cas, quelques amis et amies, à qui il se confie, ne le recontactent pas. Les autres montrent de l’empathie.

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