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Julie ou l’aventure de la juste distance, Pascal Prayez

Fiche de lecture : Julie ou l’aventure de la juste distance, Pascal Prayez. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Janvier 2018  •  Fiche de lecture  •  1 557 Mots (7 Pages)  •  4 629 Vues

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Fiche de lecture

Julie ou l’aventure de la juste distance

Récit d’une soignante en formation

Ecrit par Pascal Prayez

Pascal Prayez, docteur en psychologie clinique (doctorat soutenu en 1993 à l’Université Paris-7) et ancien kinésithérapeute en milieu hospitalier et médico-social à Paris. Il anime également des formations sur la communication, le toucher et la juste distance dans l’accompagnement. Il également l’auteur de plusieurs livres tel que Le toucher apprivoisé, Le toucher en psychothérapie , Non-assistance sexuelle à personne en danger, Distance professionnelle et qualité du soin.

Julie ou l’aventure de la juste de distance est édité aux éditions Lamarre, cet ouvrage est un roman de 213 pages il a été édité en août 2016 (1ère édition en 2005) hors collection.

● Résumé :

Julie ou l’aventure de la juste distance est un récit qui se déroule dans le centre hospitalier des Blanches fontaines de Paris. Julie Dhevygnec, une jeune infirmière en gynécologie fraichement diplômée de 22 ans se rend à sa  formation sur « la juste distance ». Quelques jours plus tôt  quand sa cadre la lui proposa, celle-ci pensait que c’était une formation à distance et elle  accepta de suite. Finalement, sa cadre lui expliqua que c’était une formation sur « la juste distance » et non à distance. Elle se senti prise au piège malgré-elle  accepta quand-même d’y participer.

La formation se déroule sous forme d’un groupe de parole et est animée par un psychologue, Félix Brinveillant. Lors de leur première rencontre, Julie découvre ses nouveaux collègues, Magali, Bernadette, Fatima, Irène, Françoise, Désiré, Pierre, Caroline et Claire. Tous viennent de divers services de l’hôpital. Chacun est assis à distance des uns des autres. Face à ces personnes, Julie se sent mal à l’aise puisqu’elle ne se considère pas encore comme une professionnelle.

Chaque soignant se présente à tour à tour,  puis vient le tour du psychologue. Ce dernier leur explique le déroulement des séances et demande à chacun d’entre-eux de bien vouloir y participer de façon active dans le respect de leurs propres limites et de celle des autres. C’est ce que nous constatons tout au long du livre, au fil des rencontres, nous voyons Julie et ses camarades se découvrir de plus en plus et de s’y impliquer pleinement. C’est effectivement ce qu’il se passe au fil de leurs rencontres, chacun apprenant à  se connaître au travers de son vécu, de son expérience.

La première séance commence par le questionnement des soignants sur la définition « de la juste distance dans le soin ». Il y a des opinions divergentes et convergentes. Mais le psychologue veille à ce que l’avis de chacun soit respecté tout en essayant de les faire réfléchir sur leur manière  de ressentir et de gérer la distance dans le soin.  - «oui pour ne pas tombé dans l’affectif c’est pour ça que je viens en fait » dit Magali – « on sera amené à préciser tout cela, parce que l’affectif, comme vous dites est présent dans toutes les relations : le problème est de savoir ce que l’on en fait » lui répond Félix Brinveillant.

Dans le groupe, il y a différentes réactions sur le thème “face à la distance” tel que le détachement, l’attachement, l’identification, la séparation, la prudence ainsi que la froideur. À travers leurs expériences, certains parmi eux sont surpris d’entendre parler d’affectif dans la relation de soin, mais le psychologue les encouragent à partager les uns des autres, une expérience qu’ils ont vécu. Ils se rendent compte que le côté « affect » peut les éloigner des autres ou au contraire les en rapprocher. Finalement, ils comprennent qu’il faut de « l’affect » dans toute relation, mais qu’il est nécessaire de savoir la doser afin de rester dans la  juste distance. Certains pensent qu’il faut une distance physique et d’autres une distance psychique, ce qui va amener le psychologue à parler de la proxémie selon E. T. hall qui considère qu’il y a plusieurs sortes de distances : publique (au-delà de 3,60m), sociale (de 3,60m à environ à 1,20m) personnelle (de 1,20 à 45 cm) et intime (de 45 cm au contact physique).

Il leur explique également que cette description n’est pas valable chez tout le monde, qu’elle dépend des pays, des cultures et que chacun a son code de communication qui peut parfois être source de malentendu et de rejet de l’autre.

Une autre participante témoigne qu’il faut parfois être vigilant sur la distance interpersonnelle. Pour illustrer cela, une des infirmières note que face à des inconnus on utilise des stratégies pour éviter les autres tels que la rigidité et l’immobilité du corps, l’évitement du regard, ou le fait de parler à voix haute à une personne proche de nous. Elle dit que tout cela nous permet d’être en distance sociale. Certains se questionnent sur la manière de parler des soignants. Ils se disent que finalement, les soignants parlent peut-être fort afin de garder cette distance sociale.

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