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Interpréter en science humaine

Dissertation : Interpréter en science humaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Décembre 2018  •  Dissertation  •  1 659 Mots (7 Pages)  •  420 Vues

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Yves Citton est née le 30 Septembre 1962 à Genève. Il est un théoricien de la littérature et un penseur Suisse. Il entreprend une carrière dans l’enseignement notamment à l’Université Paris 8 où il est professeur de littérature et média après avoir enseigné à l’Université Grenoble Alpes, à Sciences Po Paris, à New York University, à l’University of Pittsburgh et à l’Université de Genève.

En plus de vouloir être un archéologue des textes, il est l’auteur de livres et de nombreux articles consacrés à l’imaginaire politique de la modernité occidentale, se situant le plus souvent entre une lecture des textes du XVIIIème siècle et des questions de philosophie politique contemporaine.

Afin de pouvoir offrir une réflexion objective à la conférence de Yves Citton sur « les interprétations humaines et interprétations machiniques », je vais résumer brièvement ses propos puis j’évoquerais les axes majeurs qui ont était exposé, en insistant sur les problématiques pour en comprendre le fond. Enfin j’essayerais de mettre en relation ; selon ma compréhension ; les arguments du conférencier et mon avis personnel quant au sujet développer.

Durant sa conférence, Yves Citton engage une conception de l’activité interprétative qu’on pourrait caractériser comme étant une démarche de moins en moins pratiqué bien que ça soit un travail d’utilité social. C’est ce paradoxe que le conférencier veut exposer. Trois grandes parties ont étaient mise en évidence. La première met en opposition la lecture à l’interprétation, qu’en deuxième partie cette opposition emmène à juger du décalage de ce qu’est le vieux travail de l’interprétation dans le monde d’aujourd’hui et enfin dans une troisème partie il démontre comment reconnaître ce caractère obsolète de l’interpretation vu par les nouvelles générations en réafirmant sa nécessité face à la machinisation.

Comment l’individu, et plus précisément ceux du domaine de l’humanité, des lettres, de l’histoire et de l’art pourrait-il faire face à l’évolution rapide du monde d’aujourd’hui pour l’interprétation ?

En effet lire ne veut pas dire interpréter, le conférencier explique que le travail d’interprétation entre en jeux lorsque nous ne sommes pas habilités à comprendre ce qu’on lit car on bute sur quelque chose et que c’est lorsqu’on bute sur une lecture que nous serons amené à imaginer des hypothèses et donc à en interpréter un éventuel sens. Il y a une forme d’opposition de la lecture d’une part et de l’interprétation d’une autre. Il fait la distinction entre réponse et réaction. Une réaction est de l’ordre de l’automatisme, elle peut être instinctive tandis qu’une réponse est une réaction réfléchit, c’est un comportement. La différence entre les deux va intéresser le conférencier, il évoque la réflexion d’un philosophe français Gilles Deleuze qui affirme que ce qui est intéressant dans le cerveau c’est le vide. Un enseignant par exemple aide à remplir ce vide de part les informations qu’il fournit à ses étudiants Notre cerveau utilise des processus et des modes de raisonnement pour comprendre l’ensemble de l’expérience que nous vivons en tant qu’être humains. L’interprétation nous permet de comprendre ce qui nous arrive et d’expliquer nos expériences pour nous faire réagir aux situations. Le cerveau sera donc amené à traduire les informations sous une forme cohérente en faisant appel à nos connaissances. Le conférencier rappel que les informations se composent de tous les stimuli qui proviennent de l’environnement, et nous utilisons ces connaissances du monde qui nous entoure pour ajuster toutes nos réactions.

Notre conférencier nous invite donc à se poser des questions sur qu’est-ce qu’un texte, un signe, un poème ? Pourquoi faut-il dire qu’il n’y a pas d’interprétation fausse ? Que ce sont les lecteurs qui font les textes ? Ses mêmes questions sont répondues clairement tout au long de la conférence et il n’hésite pas à cité un professeur de littérature des années 70 nommé Fisher qui donne une argumentation provocante quand à la déduction de ce qui pourrait être une interprétation. Cette anecdote nous éclaire mieux dans la compréhension des arguments de sa deuxième partie. Le dite professeur en demandant à ses étudiants d’interpréter des noms propres au tableau sans le savoir, ils les poussent à juger de par eux même ce qu’il pense interpréter de cette liste. Les élèves en font une interprétation efficace et en déduisent que c’est un poème. Cela prouve effectivement qu’il n’y a pas de fausse interprétation. Une salle de classe est une production de communauté interactive qui est essentiel car cette dite communauté est apte ensemble à échanger et partager d’une certaine façon leur lecture et de voir les choses au delà de ce qui est écrit.

Cependant interpréter demande un temps de latence et nous ne pouvons pas toujours le faire selon les situations et le contexte dans lequel vit un individu ou un autre.

 Ce qui conduit au deuxième point de Yves Citton qui fait une ébauche de la vision actuelle de l'interprétation, et soutient que cette pratique essentielle pourtant aux domaine des humanités, est déphasé par rapport au monde actuel. La précondition liée au temps que l’on accorde à une interprétation pour en tirer un sens efficace - selon les grandes générations attentifs et cultivés -  rend la tâche de faire de l’interprétation plus difficile voire impossible pour les populations contemporaines. Plutôt donc que de pointer du doigt les nouvelles générations qui sont constamment entrain de passer rapidement à autre chose et qui choisissent souvent la solution de facilité, Yves Citton incite à l’adaptation face à cette évolution. Bien qu’il accepte que l’individu moderne soit peu attentif, il préconise de puiser dans cette incompétence une éventuelle manière de voir les choses différemment. Plutôt que de blâmer cette génération qui serait en train de devenir des aliénés ou des sous hommes apoétique, il faudrait peut-être identifier les nouvelles formes d’interprétation qu’il appel capacité diffuse, qui consiste à être sensible aux choses qui se passent autour de nous. Cela est une autre forme d’attention, c’est ce que tout le monde vit lorsque l’on découvre une nouvelle ville ou une culture différente. Il met un point d’honneur au faîte de ne pas interpréter la nouvelle génération comme étant un monde incompétent, car eux seront probablement capable d’interpréter rapidement toute une série de chose sans forcément pouvoir les approfondir, mais qui aura le bénéfice de pouvoir acquérir d’une interprétation diffuse à 360°.  

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