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En quoi Marguerite Duras éprouve une vive sensibilité a l’écart des opprimes et des oppressions?

Synthèse : En quoi Marguerite Duras éprouve une vive sensibilité a l’écart des opprimes et des oppressions?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Mars 2020  •  Synthèse  •  441 Mots (2 Pages)  •  412 Vues

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ÉSSAI : LES OPPRIMÉS ET LES OPPRESIONS

Dans l’autofiction Un barrage contre le Pacifique, Margueritte Duras exprime le dénuement des habitants de la plaine indochinoise et les injustices et indigences qui marquent leurs vies. Alors, en quoi éprouve-t-elle une vive sensibilité à l’égard des opprimés et des oppressions ? Nous analyserons, tout d’abord, la représentation de la pauvreté des indigènes et des petits colons et, en suite, nous étudierons la critique aux administrations et aux grands colons.

En premier lieu, depuis le début du roman, l’auteure nous présente une plaine infertile dont ses habitants sont prédestinés à souffrir. « Elle n’avait guère d’autre richesses que ses enfants aux bouches roses toujours ouvertes sur leur faim. » La contraposition des termes « richesses » et « faim » juxtaposés remarque l’innocente pauvreté des enfants de la plaine. Ils meurent à un « rythme végétal, » avec lequel Duras les dépersonnalise, comme s’ils ne faisaient pas partie de l’humanité, comme si leurs morts étaient normales, dans un cycle vital acceptable. L’idée de souffrance et oppression cyclique se voit aussi avec des parallélismes et répétitions car « sur la pleine, ils avaient installé, ruiné, chassé, réinstallé, et de nouveau ruiné et de nouveau chassé, peut être une centaine de familles. »

En second lieu, Duras exprime aussi la dispute constante entre la mère et le système colonial qui l’a trompé. Nous voyons clairement comme le titre du roman est une allégorie où « les barrages » représentent la lutte inutile contre « le Pacifique », référence aux administrations coloniales. De plus, celles-là sont décrites par Duras comme « les puissances du mal » pour critiquer leur perversité et renforcer leur pouvoir sur les classes sociales plus basses, car, la mère (et tous les habitants de la plaine) « dépendait corps et biens » d’elles. Cependant, elle est « désespérément ignorante du vampirisme colonial. » Deux de ces « vampires coloniaux », grands colons oppresseurs sont M. Jo et Bart. C’est pourquoi l’ignorance de la mère de sa propre répression et oppression est paradoxal, car elle lutte encore pour éviter que le système colonial absorbe son sang et sa vie, même si les oppresseurs sont devant elle et ils on déjà déterminé sa vie.

Pour conclure, dans son roman, Duras décrit avec détail et empathie la dure réalité des colonies françaises, où les habitants sont, malgré sachant que c’est une situation inchangeable, en conflit constant avec le système qui a causé leurs pénuries et qui continue à les opprimer. Néanmoins, nous pourrions nous demander si les personnages gardent encore l’espoir de réussir dans la vie et sortir de leur situation : sont-ils découragés ?

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