Devoir Culture générale Et Expression: Analyse des documents et extraction des idées à retenir

1. Etude des paratextes

1.1. Le paratexte autour du poème « Chasse à l’enfant » nous apprend que ce texte, est dédié à une certaine Marianne Oswald, amie de l’auteur comme l’indique la note, le poème a été publié dans le recueil « Paroles » écrit par Jacques Prévert et édité en 1934. La présentation du poème nous donne plus d’informations sur Jacques Prévert, nous le représentant comme l’un des auteurs les plus populaires de sa génération grâce à ses textes défendant les opprimés de la société. Le paratexte nous décrit par ailleurs un évènement bien précis qui a inspiré Prévert : la fuite des 55 jeunes de la maison de redressement de Belle-Ile en Mer. Ces informations nous permettent d’en déduire que le poème est basé sur cet évènement, déduction confirmée par le titre « Chasse à l’enfant».

1.2. Le paratexte nous apprend que ce texte est « un article de journal », écrit par Jacques Bourquin, tiré du « Monde diplomatique » paru en juin 2002. Le paratexte nous informe également que le contexte politique du texte et un bref aperçu du contenu de l’article.

2. Identification des genres, des types et extraction du propos directeur.

2.1 Le texte de Jacques Prévert « Chasse à l’enfant » appartient au genre littéraire : c’est un texte poétique et son type est descriptif. Il nous décrit la traque d’un jeune évadé d’une maison redressement.

2.2 Le deuxième document est un document non littéraire : il s’agit d’un article de journal qui appartient au type informatif. Il nous montre l’histoire et l’échec de l’enfermement dans l’éducation depuis 1860.

2.3 Le dernier texte est une critique cinématographique, il s’agit d’un article de presse, il est à la fois descriptif et informatif. Celui-ci nous présente le téléfilm « Les Vauriens » de Dominique Ladoge.

3. Sélection d’idées dans un document

L’article de Jacques Bourquin nous apprend que jusqu’au milieu du XIXe siècle, l’enfant est plus considéré comme une victime que comme un coupable. Cette vision est abolie dans les années 1860, années qui voient apparaitre l’image du « criminel-né » : la place n’est plus à l’éducation mais à la punition, à la répression mentale et physique. L’objectif commun est de soumettre l’enfant plutôt que de l’éduquer, et pour ce faire de nombreuses structures sont mises en place. Si malgré tout, l’enfant n’est pas soumis au sortir de l’adolescence, l’armée se charge de le brider lors du service militaire obligatoire. Le XXe siècle voit l’émergence d’une nouvelle philosophie : l’enfant doit être éduqué, protégé et en cas de délits, jugé par un tribunal pour enfants. Cependant cette nouvelle directive ne change en rien les conditions des enfants placés dans les colonies pénitentiaires décrites par un journaliste comme étant des « écoles du bagne ». En 1934, les jeunes d’une de ces colonies s’enfuient ce qui défraya la chronique et provoqua des campagnes de presse, menées notamment par le journaliste Alexis Danan. Suite à ces campagnes, des réformes verront le jour. Elles permettront de réintégrer le mineur délinquant dans un cycle pédagogique normal. Mais, comme l’indique l’article, il faudra attendre les années 60 pour différencier complètement les institutions pédagogiques des centres pénitenciers.

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