DC2 DEME organisation de la MAS

SOMMAIRE

Introduction :        1

Observations de terrain:        1

Construction du projet :        3

Évaluation :        4

Conclusion :        5

Introduction :

Les Foyers du Val d’Yèvre regroupent plusieurs établissements, qui constituent le département d’accueil de l’association du GEDHIF^[1]. Cette association de familles fait partie du mouvement d’associations UNAPEI. Les foyers sont régit par la convention collective de 1966 qui s’applique aux établissements sociaux et médico-sociaux. Ils se situent à Saint Doulchard dans le département du Cher (18). Les foyers du Val d’Yèvre regroupent un Foyer de Vie, un FAM^[2], une MAS^[3]ainsi qu’un SAJ^[4]spécialisé dans l’accueil des personnes diagnostiquées avec TSA^[5]. Les grandes missions des Foyers du GEDHIF sont d’accueillir et d’accompagner en journée et en hébergement des adultes déficients mentaux, orientés par la Maison Départementale des Personnes Handicapées du Cher. Les adultes mixtes accueillis sont âgés de 18 à 65 ans.

J’ai été plus particulièrement positionné sur les services de FAM, MAS et SAJ sachant que ma référente possède un tiers temps sur chaque unité. La mission des deux premières structure étant d’accueillir pour de longs séjours, des personnes adultes présentant une déficience intellectuelle profonde avec possibilité de troubles associés moteurs ou sensoriels nécessitant un suivi médical, des soins constants et ayant besoin d’une tierce personne pour tous les actes de la viequotidienne. Dans cet écrit, je vais détailler plus particulièrement le fonctionnement de la MAS.

Cette équipe est composée d’une chef de service, d’une éducatrice spécialisée coordinatrice de projet, d’une monitrice éducatrice ayant pour missions l’articulation et la mise en place d’activité. L’équipe de professionnels accompagnant au quotidien les usagers est composée de 6 AS^[6]et 6 AMP^[7]. Des professionnels médicaux du pôle soin sont rattachés au service de la MAS comprenant une infirmière coordinatrice, 3 infirmières, une psychomotricienne, une psychologue, un médecin généraliste et une orthophoniste.

Observations de terrain:

1. Fonctionnement de la MAS :

Lors de la pratique de mon stage j’ai été amené à travailler plusieurs semaines sur le quotidien des résidents, encadré par l’équipe soignante de la MAS ce qui m’a permis de constater un bon nombre de dysfonctionnements autour de l’organisation des plannings d’organisation du quotidien et de l’exécution de certaines des actions.La MAS est découpée en deux ailes : la première appelée MAS Autiste (MASA) et la seconde MAS. La décision a été réfléchie et prise avec l’équipe pour que les résidents diagnostiqués avec des TSA soient réunis sur la même aile. Ainsi sur la seconde aile se trouve les résidents vieillissants ayant besoin de plus de repos. Les professionnels travaillent suivant deux roulements, un le matin et l’autre de soirée, deux professionnels sur chaque aile s’occupant de 4 résidents chacun. Leur intitulé de poste étant M1^[8] à M4 et de S1^[9] à S4.Chaque professionnel du matin s’occupe plus particulièrement de 4 résidents (toilettes, changes, aides…). Concernant la conduite en activité, un professionnel accompagne sur les activités intérieures aux Foyers, un second sur les activités qui restent sur la MAS, un troisième aux activités extérieures aux Foyers et le dernier se rend aux rendez-vous médicaux internes et externes avec les résidents.

Lors des semaines passées au quotidien auprès des usagers, j’ai remarqué plusieurs erreurs de lecture du planning d’organisation engendrées par la pratique des professionnels.

J’ai tout d’abord observé un résident habituellement accueilli au SAJ, service spécialisé dans l’accueil de personnes diagnostiquées autistes. Celui-ci vient en temps normal aux Foyers du Val d’Yèvre deux fois par semaine (les mardis et les jeudis) avec un emploi du temps adapté à ses besoins mis en relation avec son projet d’accompagnement personnalisé. Ce résident est un jeune homme de 21 ans déficient intellectuel sévère diagnostiqué autiste qui vit chez ses parents. Il a été décidé avec les parents d’effectuer un stage d’observation et d’évaluation sur une semaine afin de savoir s’il pourrait être accueilli de manière temporaire dans le cadre des 90 jours de répits accordés par la Loi du 2 Janvier 2002^[10] sur la MAS. Le mardi matin lors de sa semaine de stage, alors qu'il devait se rendre sur le lieu d'accueil de jour, l’équipe n’a pas relevé sur le planning d’activité général qu’il fallait préparer le résident. Ce qui a provoqué chez le jeune homme une montée d’inquiétude et un énervement progressif contre le matériel et contre les professionnels qui s’occupaient de lui. Afin de comprendre la raison pour laquelle il y avait eu un disfonctionnement, j’ai consulté le planning et constaté que le départ au SAJ du jeune homme ne figurait pas sur celui-ci d’où l’erreur de prise en charge.

J’ai pu être témoin de nombreux troubles du comportement concernant deux résidentes qui ont une activité piscine le mercredi après-midi. Il peut arriver pendant les périodes de vacances scolaires que la piscine soit fermée, et si l’information n’est pas bien transmise ou écrite, le maillot de bain est mis aux résidentes. Cependant, si elles ne s’y rendent pas cela engendre des problèmes de comportement suite à leurs troubles. Il devient alors difficile pour les professionnels de calmer cette frustration générée par des erreurs d’organisation.

Les équipes n’ont pas toujours le temps de retourner consulter sur l’ordinateur les horaires lorsqu’ils s’occupent des résidents. Les remplaçants de professionnels ne connaissent pas toujours l’emplacement des plannings s’ils ne leurs ont pas été expliqué.

Je me suis alors posé la question suivante : En quoi la fabrication, l’utilisation, la bonne communication au sein d’une équipe autour d’un outil tel qu’un planning d’activités peut représenter un support éducatif pour des personnes atteintes de TSA ?

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