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Culture, la télésurveillance.

Commentaire de texte : Culture, la télésurveillance.. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Novembre 2016  •  Commentaire de texte  •  645 Mots (3 Pages)  •  449 Vues

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Trois textes  et une photographie invitent à réfléchir  sur le phénomène de la « surveillance » généralisé depuis la prison à une « télésurveillance » devenu une mode médiatisé,  la téléréalité. Comment sommes nous passer de la surveillance pénitentiaire au plaisir d’être filmé ; Quelles sont ces origines ? Qu’est ce qui a enclenché les causes de ce fait ? Enfin,  qu’est ce qui explique le succès de ce phénomène ?  

Selon François Jost (dans L’empire du Loft de 2002 extrait de l'essai La Dispute), l’origine de la surveillance provient du philosophe Bentham qui invente au XVIIIème siècle une nouvelle architecture de la prison le « panopticon ». L'objectif est de permettre à un gardien, logé dans une tour centrale, d'observer tous les prisonniers, enfermés dans des cellules autour de la tour, sans que ceux-ci puissent savoir s'ils sont observés. Ce dispositif devait ainsi donner aux détenus le sentiment d'être surveillés constamment et sans le savoir véritablement. Il assurait également le fonctionnement automatique du pouvoir. Comme dans le roman de George Orwell 1984 on retrouve le même type de surveillance utilisée à des fins politiques, décrivant un monde totalitaire dirigé par Big Brother. Omniprésents sur les affiches de propagande, représentée par un homme n’apparaissant jamais en personne comme moustachu avec une expression sévère  qui vous suit du regard « Big Brother is watching you ». Des « télécrans » placés dans chaque maison permettaient à la  « Police de la Pensée » d’entendre et de voir un individu. 

Comme le confirme,  Michel Foucault (dans Surveiller et punir Gallimard Bibliothèque des idées, Paris 1975 p 202)  explique que «  cette machine a voir » ne se délimite pas  au milieu carcéral et se généralise à l’ensemble de la société qui pourrait être utilisé pour faire des expériences et à modifier le comportement des individus. Néanmoins, il n’envisage pas que cela puisse devenir un jeu. De nombreux programmes s’inspirent par la suite de Big Brother comme Loft Story, Star Académie... Pour Camille Tétard (L’Officiel de la télé-réalité 2004 paru aux éditions Pepper) la  raison du succès est le fait que ces nouveaux genre d’émissions soient relayé par les médias. Effectivement, même les personnes qui refusent de regarder ce type d’émissions, ne semblent pas les ignorer. (Tout le monde en parle, au collège, au bureau, dans la rue). Andy Warhol artiste maudit de la Pop Art, l’avait promis les médias seront si fort, si puissant que chacun aura son quart de célébrité. Selon François Jost, le succès de celle-ci est plus du à la normalisation de la télé surveillance qu’a cette innovation.

Longtemps critiquée, cette « télé réalité » est qualifiée de « télé poubelle ». Le but de ces émissions est de faire en sorte de garder une relation indirecte entre le spectateur et celui qui est exposé. Le panopticon s’est inversé, ce sont les spectateurs qui observent, surveillent une ou plusieurs personnes. Ce voyeurisme est présent dans la photographie de The Truman Show de Peter Weir ou une foule de spectateurs observe un homme qui ne se doute de rien. Ou encore chez George Orwell, ou il compare un hélicoptère de la patrouille à une mouche bleu. Cet état n’est pas sans conséquence, elle l’a prive de penser elle-même et c’est ce que dénonce George Orwell, ainsi que l’affiche du film The Truman Show. De plus, elle exhibe les sentiments et provoque les pires instincts du participant et du téléspectateur afin que ceux-ci s’identifient à des célébrités.

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