Courrier type administration

Madame,

Je porte à votre connaissance le cas de …………, scolarisé à ……….., département de ……...

En effet, cet enfant pose de lourds problèmes depuis la maternelle.

Son attitude en classe mais aussi durant les activités extra-scolaires se caractérise par une violence croissante et incontrôlable envers les autres enfants comme envers les adultes.

Aujourd'hui en classe de xxxxxx, et bénéficiant d'un gabarit avantageux pour son âge, xxxxx n'a eu de cesse que de multiplier les actes d'intimidation, de contestation et d’agressivité à l'encontre de la communauté scolaire tout entière.

Pour mémoire, il lui est arrivé d'étrangler l'un de ses camarades de classe, de menacer de représailles un enseignant et d'être physiquement brutal avec un professeur remplaçant.

Son emprise s'étend à tous les secteurs de la vie scolaire : terrain de football, réfectoire, activités péri-scolaires.

Tant et si bien qu'un véritable climat de terreur s'est malheureusement installé dans l'établissement : l'immense majorité des enfants le craint. Ainsi, les témoignages de harcèlement vis-à-vis de sa maîtresse – actuellement en arrêt maladie depuis le 22 septembre – s'accumulent au point de laisser planer un regrettable sentiment d'impunité quant à Ilies qui, ce faisant, ne cesse d'en profiter.

Sa mère, bien qu'alertée sur la teneur de la situation et faisant preuve de bonne foi, ne parvient pas, semble-t-il, à juguler le phénomène psychologique qui anime les intentions de son enfant. Celui-ci n'hésitant pas à transfigurer la réalité auprès d'elle, abusant ainsi de sa confiance.

En tant que parent élu, j'ai été alertée par d'autres parents sur la nécessité d'agir afin que cesse ce climat.

J'en ai donc référé à …………, qui, manifestement, met tout en œuvre depuis trois ans afin d'utiliser les outils professionnels mis à sa disposition.

J'ai également alerté …………, Inspectrice ……, ainsi que ………….

Or, suite à une éviction de trois jours, il en ressort qu'xxxx est revenu triomphant le lundi, réintégré dans l'école sur ordre des services académiques.

Mme L'Inspectrice n'a jamais répondu à mes écrits ni ne m'a jamais reçue.

Je suis le tampon entre les doléances des familles et l'Institution.

Xxxxxxxx m'a néanmoins appelée afin de me notifier sa décision, m'arguant que des efforts de la mère d'xxxxx étaient en cours, notamment pour un suivi externe.

Aujourd'hui, quelle ne fut pas ma surprise de recevoir un appel de Mme l'Inspectrice précisant que xxxxxxxxxxx souhaitait faire un dépôt de plainte pour harcèlement téléphonique prétextant que je livrais à la connaissance de tout le monde son numéro de téléphone.

Je précise que j'ai toujours été bienveillante à l'égard de cette maman, lui proposant même d'inviter son fils chez moi pour l'aider à faire ses devoirs. Je n'ai pas même déposé plainte quand mon fils fut victime de ses violences.

Par conséquent, je me sens dépossédée de mon rôle d'élue qui consiste à être le porte-parole d'autres parents dans une situation où il ne s'agit nullement d'une affaire personnelle mais d'un réel désir de conforter un droit à nos enfants à l'apprentissage dans un cadre sécurisé.

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