Coupable commis d'office

Resumé

Coupable commis d’office

Armel Job aborde dans ce livre les questions de culpabilité, de responsabilité et du jugement à partir d’un fait divers, la disparition d’un enfant de treize mois. Il parvient jusqu’à la dernière page à nous tenir en haleine en distillant diverses pistes jusqu’au dénouement final, un twist digne des plus grands polars. Armel Job est un écrivain belge. Il confiait dans une interview : «J’aime les gens modestes. Je suis né dans ce milieu-là et j’en ai toujours gardé la nostalgie.». Il est par ailleurs fier de souligner qu’on parlait wallon à la maison, ajoutant que c’est son instituteur qui lui a donné très tôt la passion du français. Dans la plupart de ses romans, il fait du village un véritable personnage en situant la plupart de ses romans en Wallonie et même, plus précisément, entre Liège et Bastogne. Région qu’il connaît bien pour y être né. Grand nombre des hommes et des femmes qui traversent ses romans ressemblent à nos voisins.

Ce sont toutes ces références que l’on peut retrouver dans « Tu ne jugeras point ».

Denise Desantis et son mari Serge ont quatre enfants et vivent dans un village tranquille de la périphérie de Liège. David, le benjamin disparaît mystérieusement après que sa mère, pressée, l’eut laissé devant une boutique dans sa poussette.

Commence alors l’enquête, entre interrogations des différents témoins, ragots des villageois et faux-semblants. On se rend vite compte que derrière la disparition du nourrisson et le désespoir de la famille se cachent d’autres secrets et des non-dits. L’affaire est effectivement bien plus compliquée qu’il n’y paraît.

Amel Job, nous présente ici une histoire qui paraît simple au premier abord. L’auteur y met en scène des gens « modestes mais dignes » comme le répète le juge Conrad et des enquêteurs qui doivent faire face aux faiblesses des uns, aux les petits secrets des autres, tout cela en gérant d'un couple désespéré qui pleure son enfant.

L’auteur nous décrit des personnages apparemment simples, une mère de famille éplorée, un juge droit et intègre, un chef de police travailleur, un père aimant mais absent. Mais ils ont pourtant tous des failles et sont plus complexes qu’il n’y paraît. Le juge est, derrière sa carapace, un fils aimant qui s’occupe de sa mère mourante, le policier veuf et faible qui séduit un témoin, le père de famille aimant mais qui ne trouve pas sa place au sein de la famille. Et une mère de famille, visiblement atterrée, pleine de mystère pour laquelle on ne peut s’empêcher d’avoir de l’empathie malgré les doutes que l’auteur arrive à installer.

Le juge Conrad interroge, émet des hypothèses, organise une reconstitution puis revient sur ses convictions, cherche d’autres preuves. Le doute s’introduit partout. Les témoignages se contredisent, certains même semblent faux. Qui ment, qui dit la vérité ? Cependant, il faut un coupable et vite, car l’opinion publique est unanime : il faut arrêter le MONSTRE !

Le climat est de plus en plus pesant, étouffant, dans cette petite ville belge située pas loin de Liège.

Le juge lui-même vit des

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