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Compte rendu de lecture du livre : Nourrir la machine humaine Nutrition et alimentation au Québec 1860-1945

Synthèse : Compte rendu de lecture du livre : Nourrir la machine humaine Nutrition et alimentation au Québec 1860-1945. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Novembre 2022  •  Synthèse  •  1 731 Mots (7 Pages)  •  183 Vues

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Compte rendu de lecture

Turgeon Benoît (111145270)

Introduction à l'histoire du Canada

HST-1003

Travail présenté à

Donald Fyson

  1. Faculté des lettres et des sciences humaines

Université Laval

14 novembre 2022

Analyse 

Présentation 

Le livre Nourrir la machine humaine – Nutrition et alimentation au Québec, 1860-1945, publié en 2016 à la « Mcgill-Queen's University Press », comptant 301 pages, est l’œuvre du docteur Caroline Duran, professeur d’histoire et d’études canadiennes à l’Université Trent. Cet ouvrage a été récipiendaire du Prix du Canada 2016 en sciences humaines et a reçu l’aide financière du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada. Ce texte décrit une époque changeante marquée, notamment, par l’industrialisation, deux grandes Guerres et aussi une crise économique.

Objectif 

Dans cet ouvrage, l’auteur tente de démontrer qu’à travers les discours et recommandations de divers experts et spécialiste de l’époque, l’alimentation a été utilisée comme outils d’optimisation et de modernisation de la société québécoise. On constate aussi que les nombreuses comparaisons du corps humain à une machine nécessitant de l’énergie (nourriture) au service de la nation ou même Dieu par les hautes instances du pays se buteront continuellement aux préoccupations, parfois bien divergentes, du commun des mortels.

Moyens 

Pour arriver à ses fins, Dr Durand utilise trois grands thèmes : la dynamique et l’alimentation des familles et leurs évolutions, les avancées scientifiques et les manières de l’enseigner à la masse et finalement les moyens utilisés pour inciter la population à de saines habitudes de vie. Le tout s’inscrit dans l’histoire à la fois sociale, culturelle, économique et politique de ladite période, référant à des médecins, l’Église, de simples ouvriers (ou fermiers) et autres. L’auteur utilise de nombreuses sources allant du livre de recettes au pamphlet de propagande en passant par les études sociologiques, anthropologiques et même certains romans de contemporains l’époque. Elle cite de nombreux ouvrages de personnages ayant participé aux activités et au discours de l’époque en ne manquant pas de souligner les biais possibles en regard à leur vision religieuse ou politiques, mais aussi en exposant les lacunes de certaines études utilisées en référence dans le livre. De plus nous retrouvons quelques tableaux montrant des statistiques pertinentes de même que certaines images illustrant des exemples de propagande de l’époque. L’auteur se permet de donner une touche de vie à toutes ces sources en se permettant quelques suppositions et conjectures, mais le tout dans le respect du « bon sens ».

Plan 

Le livre se divise en 2 grandes parties (1860-1918 & 1919-1945) : une exposant les grands intervenants dans le domaine de l’alimentation et du savoir le concernant en ces temps et l’autre montrant l’évolution des discours découlant d’une modernisation dans les moyens de production. Le tout est présenté en ordre chronologique, mais principalement thématique. L’introduction nous montre l’importance du libéralisme dans la période couverte, mais aussi le rôle des genres qui est présent dans le domaine de la nutrition. Les premiers chapitres de chaque partie replacent l’état de santé et les habitudes alimentaires de l’époque. Le deuxième chapitre montre l’importance des médecins et des religieuses, le troisième retrace les origines et méthodes d’enseignement de la nutrition et de l’hygiène au Québec, pour ensuite se tourner vers l’alimentation au temps de la Première Guerre. La deuxième partie s’ouvre sur les habitudes de consommation et découvertes scientifiques de la période pour ensuite se tourner les méthodes qu’utilisera le gouvernement pour promouvoir leurs idéaux et finalement le chapitre 7 porte sur les aspects sociaux, économiques et politiques qui ressortent au tournant de la crise économique de 1930 et de la Deuxième Guerre mondiale. La conclusion expose la divergence de priorités entre les dirigeants et la population source de la différence entre l’idéal et la réalité.

Synthèse 

Au milieu du XIXe siècle, la liste des aliments consommés n’était certainement pas aussi longue qu’aujourd’hui. En campagne on mange principalement ce que l’on peut produire localement en fonction grandement des saisons et de la terre. En revanche, en ville, les petits espaces ne permettant pas l’élevage et le jardinage, le budget réservé à l’alimentation sera plus grand (les salaires aussi) et l’urbanisation offrira une plus grande diversité d’aliments, quoique moins dépendante des saisons. De plus ils ont plus tendance à manger des repas qu’ils aiment plus qu’économiques dans le but de décompresser après leur dur travail. De leur côté les campagnards sont persuadés de mieux manger que les citadins et ils ont probablement raison. Effectivement les maigres salaires suffisent à peine à soutenir une famille en ville et on constate une plus petite taille des individus. Dans les 2 cas, on accorde alors très peu d’intérêts aux médecins et à leurs conseils.

À la fin du XIXe siècle, médecin et éducateurs commencent à prodiguer plus de conseils sur les habitudes de vie. On comparera alors le corps à une machine qu’on doit alimenter en carburant (comparaison qui reviendra souvent dans le livre) et la calorie, nouvellement découverte, en est le carburant. Dans cette optique d’optimisation, on verra l’émergence des discours appelant à la rationalisation de l’alimentation, espérant régler les effets nocifs de l’industrialisation. On note aussi la présence d’organisme de charités qui aideront les plus démunis (surtout en ville) à mieux s’alimenter et les premières écoles ménagères apparaîtront, surtout diriger par des femmes désireuses de s’impliquer pour le bienfait de la nation. Des ouvrages plus moralisateurs appelleront à un retour à la vie rurale, d’autres insisteront plus sur l’importance de l’économie familiale et de l’hygiène, les deux prônant la modération. Ces visions sont alors en accord avec le libéralisme ambiant, car une famille forte et en santé augmentera la production.

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